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Sam Rivers › Fuchsia swing song

6 titres - 38:49 min

  • 1/ Fuchsia Swing Song (6:03)
  • 2/ Downstairs Blues Upstairs (5:31)
  • 3/ Cycle Episode (6:56)
  • 4/ Luminous Monolith (6:29)
  • 5/ Beatrice (6:11)
  • 6/ Ellipsis (7:39)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 11 décembre 1964

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Jaki Byard (piano), Ron Carter (contrebasse), Sam Rivers (saxophone ténor), Tony Williams (batterie)

chronique

  • hard bop > post bop

Pour son premier album en tant que leader, Sam Rivers privilégie la formule du quartette où il alternera le rôle de mélodiste avec l'influent pianiste Jaki Byard, un vieux briscard à qui on ne la fait pas (et qui vient alors de juste débarquer dans le Workshop Impulsien de Charles Mingus) et qui se montre à l'aise en toutes circonstances. Propulsé par une dynamique hard bop constituée par la toute fraîche section rythmique du second et légendaire quintette de Miles Davis, il ouvre le bal avec deux titres inspirés des exercices émancipatoires de Coltrane pour "Giant Steps" avec une toute petite touche du Coleman de "The Shape of Jazz to Come". Son ouverture à l'avant-garde est déjà bien présent mais relativement timide eu égard au souffle nouveau qu'il apporte de sa fougue, en temps normal, sur les disques des autres en tant que musicien de session (Larry Young, et bientôt Andrew Hill...). C'est souvent par des détails en surface que l'on finit par se rendre compte de l'ampleur et de la mesure de l'influence du langage free sur ce que Rivers essaye d'accomplir ici. "Ellipsis" est peut-être le morceau qui exemplifie le mieux cette recherche de l'abstraction. Néanmoins, ses compositions ne sont pas spécialement mémorables, surtout à une époque où personne ne semble capable de rivaliser avec l'inépuisable inspiration dans laquelle semble baigner Wayne Shorter. La prestation prime, et elle est généreuse, fébrile, presqu'extenuante ("Luminous Monolith"). "Cyclic Episode" et "Beatrice" viennent calmer le jeu en ouvrant les perspectives par le déploiement des notes dans l'espace. "Fuchsia Swing Song" n'est pas un album aussi radical qu'il n'y paraît au premier abord. Mais sa vitalité et son urgence restent communicatives.

note       Publiée le vendredi 25 juillet 2003

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    Kronh Envoyez un message privé àKronh

    Mais ce bon vieux Sam était caché ici depuis tout ce temps! Il m’étonnera toujours, ce musicien que l'on manquera encore longtemps de citer aux regard d'autres grandes figures du jazz à cette période. Sur cet album en tout cas, enregistré le même jour que le superbe Contour, il démontre une bonne partie de l’étendue du talent qu'il conservera toute sa vie d'une carrière exceptionnelle.

    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    De son propre aveu, Rivers enregistra ici des compositions qui dataient d'un certain temps déjà car Alfred Lion considérait sa musique trop avant-gardiste à l'époque. Ce dernier changera d'avis par la suite, permettant à Rivers d'enregistrer quelques-unes des plus belles pages du jazz avec les sessions qui donneront lieu à "Involution", "Dimensions and Extensions" (à noter tout de même que ces sessions seront édités bien des années après leur enregistrement) et surtout le phénoménale "Contours", un de mes disques préférés. Sam s'en ira ensuite enregistrer nombre de perles sur divers labels dont Impulse et même ECM. Ici, la musique reste dans l'esprit "New Thing" avec tout de même quelques compos qui feront date ("Béatrice" et "Luminous Monolith" étant souvent cités par nombres d'amoureux de la cause jazz) et tout de même une formation qui tourne merveilleusement bien, le grand Byard restant bien un des plus eccléctiques pianistes qui fut, et la section rythmique n'ayant plus besoin d'être présentée. Une belle introduction à une oeuvre qui, même ignorée par bien des soi-disants mélomanes, s'avérera être exemplaire.
    Note donnée au disque :