Samhain › Initium

Ce premier album de Samhain se situe historiquement juste après le split des mythiques Misfits et le sieur Danzig, Glenn de son prénom, poursuit ici sa quête de la noirceur à loisir en tant que mentor intégral du groupe (toujours, ou déjà, des problèmes d'égo Glenn ?). Il est rejoint par le photographe / roadie des Misfits Eerie Von qui se cherche aux divers instruments avant de prendre la basse et ainsi imposer sa présence sur le devant de la scène... Toujours est-il que ce premier album de Samhain n'est pas tout à fait le prolongement du dernier album "Earth AD" des sus-cities Misfits. Loin s'en faut. En effet alors que "Earth AD" lorgnait vers un hardcore rapide cet "Initium" tend à être le nouveau début qu'il prétend et ralentit le tempo, joue sur les ambiances glauques et sourdes. A mon avis cet album est une sorte de break sans pour autant réussir (ou pas ?) à être très marquant dans la carrière de l'Evil Elvis. Les compositions sont trop simples au début de l'album pour ne réellement décoller qu'à partir de la reprise "Horror Biz" (qui n'est autre que "Horror Business"). Les choses prennent alors de l'ampleur et le son commence vraiment à se définir. Les trois derniers morceaux sont à mon sens des perles de noirceurs, il n'est nul besoin de mettre claviers et autres orchestres pour glacer le sang parfois et c'est ici le cas... Le chant profond de Glenn et les riffs simples mais glacials supportés par une basse ronflante (qui présage déjà des exactions futures Eerie Von restant un fidèle compagnon de Glenn Danzig jusque tard...) sont désormais la marque de fabrique d'un groupe qui menace de devenir culte au premier album... et qui le devint.