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Anderson Bruford Wakeman Howe › S/t

  • 1989 • Arista BVCM-37386 • 1 CD

cd • 9 titres

  • 1Themes: Sound / Second Attention / Soul Warrior5:58
  • 2Fist of Fire3:32
  • 3Brother of Mine: The Big Dream / Nothing Can Come Between Us / Long Lost Brother of Mine10:21
  • 4Birthright6:04
  • 5The Meeting4:23
  • 6Quartet: I Wanna Learn / She Gives Me Love / Who Was The First / I'm Alive9:23
  • 7Teakbois7:41
  • 8Order of the Universe: Order Theme / Rock Gives Courage / It's So Hard to Grow / The Universe9:02
  • 9Let's Pretend2:57

informations

Air Studio Montserrat et Air Studio, Londres, Angleterre, 1988

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Jon Anderson (chant), Bill Bruford (batterie acoustique, percussions électroniques), Steve Howe (guitare), Tony Levin (basse, Chapman Stick, choeurs), Rick Wakeman (claviers), Matt Clifford (claviers, programmation, orchestration, choeurs), Milton McDonald (guitare rythmique)

chronique

Je jubile déjà rien qu'à l'idée de réouvrir la polémique sur Yes. Les amateurs semblent se disputer sur l'importance à accorder sur la période la plus floue de leur histoire digne d'un roman fleuve. Après le plantage magistral de l'outrageusement FM "Big Generator", le divorce est une fois pour toute consommé (croit-on). Yes se scinde en deux entités ; d'une part Chris Squire et sa presqu'ombre, Alan White, qui s'entichent coûte que coûte à valider l'option Trevor Rabin. De l'autre, Jon Anderson, esseulé, qui n'en croit pas ses yeux de voir ce qu'il est advenu de son enfant chéri. Pour avoir plus de poids dans la bataille qui va les opposer jusqu'aux tribunaux, il renoue contact avec Rick Wakeman, Steve Howe et même Bill Bruford afin de constituer un nouveau super groupe qui a bien failli s'appeler - et ce n'est pas une blague - No ! Dépositaires du nom de Yes, l'équipe qui entoure Chris Squire lâchera du lest quelques années plus tard afin d'enregistrer le disque le plus hybride de leur carrière, "Union", où les compositions des deux formations se juxtaposeront avec un bonheur partagé. Celle menée par Anderson a déjà un album derrière elle, sur lequel était on ne peut plus perceptible la volonté farouche de renouer avec la grandiloquence de ce qui a toujours défini Yes. "Brother of Mine" en est l'exemple parfait. C'est le titre qui fait le plus illusion, celui qui rend définitivement l'expérience viable. Les tentatives de recoller à l'exigeance d'écriture d'autrefois est louable mais la magie n'est pas souvent au rendez-vous... Le très dépouillé et référentiel "Quartet" est ennuyeux, "Teakbois", avec ses fragrances des îles, nous fait presque honte alors que l'énergique "Order of the Universe" est faussement revigorant, croulant sous les sonorités absconses que s'évertuent à démultiplier Wakeman aux claviers et Bruford aux percussions électroniques, finissant par figer, une fois pour toutes, cette musique (é)mouvante dans l'espace temps. On retiendra peut-être encore "Birthright" ou encore "Themes", malgré sa charge un peu pompière. Beaucoup trouvent cet album supérieur à "Union", prétextant y trouver une osmose au sein du quatuor qui fait tant défaut à l'album suivant. C'est un faux prétexte puisque Anderson Bruford Wakeman Howe n'a jamais rien été d'autre qu'un mariage de raison. Pas déplaisant, mais un peu surfait.

note       Publiée le dimanche 20 juillet 2003

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Pas si mal pour un mariage de raison (surtout quand on sait ce qui est arrivé après).

    Note donnée au disque :       
    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    Pas mal pas mal. Du yes qui ne dit pas son nom en faite. J'ai encore du mal à vraiment rentrer dedans. La persévérance est de mise avec ce disque.

    Ramon Envoyez un message privé àRamon

    Le Yes qui n'a pas le droit de dire son nom avec Tony Levin à la basse. Incroyablement réussi, chapeau messieurs !

    Note donnée au disque :       
    gibsonbacker Envoyez un message privé àgibsonbacker

    Le dernier bon disque de Yes (j'ai pas dit le dernier GRAND disque de YES) s'appelle 90125. Là franchement, j'ai du mal. 3 boules ? Non, seulement 2 : pour pondre un disque, il faut avoir de la musique à proposer (en théorie).

    lib Envoyez un message privé àlib
    Heureusement, c'est pas du Yes. Coincé entre le lamentable Big Generator et le mercantilissime Union que je n'aime pas, cet album est bien gentillet mais ne casse pas 3 pattes à un canard. Le line up est alléchant (Fragile, Close to the Edge) au bassiste près (Levin est très bien avec King Crimson), mais c'est trop ou trop peu. Trop copieux ou trop ambitieux vue l'inspiration du moment, pas assez vu le potentiel des forces en présence. De toute façon l'alchimie de Yes (ah merde, c'est vrai, c'est pas Yes ! ) a vécu depuis longtemps : ça s'est lentement délité après Going for the One. Ce disque est mieux coté que Tormato : ça me choque un peu, surtout avec l'incongru et débectant teakbois que même la Compagnie Créole elle aurait fait mieux. Avec un lie up d'inconnus, j'aurais mis 3 voire 4 mais là non !
    Note donnée au disque :