Corpus Delicti › Sarabands

Cleopatra a certes un catalogue inégal où le meilleur (les compilations ‘Black Bible’ ou ‘Unquiet Grave’, par exemple) côtoie le pire (une bonne moitié de leur ‘Tributes’ ou les live pourris de Christian death), ça ne les empêche pas non plus d’avoir du flair quand il le faut. Dans le cas de Corpus Delicti, ils ne s’y sont pas trompés. Après deux brillants album, ‘Twilight’ et ‘Sylphes’, une tournée américaine avec Das ich et Faith and the Muse, le label ne pouvait pas passer à côté de la nouvelle ‘french sensation’. Après les avoir signés, les voilà qui nous sortent donc ce très bon ‘Sarabands’ qui n’est ni un nouvel album ni vraiment un best of (même si sa qualité lui autoriserait ce titre sans problème), plutôt une compilation de titres extraits de ‘Sylphes’ et de ‘Twilight’ agrémentés de quelques inédits (dont une reprise de Bowie, ‘Sufragette city’, plutôt réussie), autrement dit, rien que du bon : un gothique batcave puissant et désespéré fleurant bon Bauhaus et les Sisters of Mercy avec une touche de Siouxsie and the Banshees. Outre la qualité des compositions et de la production, signalons le talent de chanteur de Sebastian qui décidément insuffle une réelle passion obscure donnant aux chansons cette identité propre aux grands groupes. ‘Sarabands’ ? L’âge d’or de Corpus Delicti…Et une carte de visite parfaite pour qui souhaiterait découvrir leur musique.