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produit par Bryan Erickson et Steve Bird. Enregistré aux E.D.T studios de 1994 à 1996
Bryan Erickson (chant, synthés, programmation, guitare, sampling, batterie, production), Gary Slaughter (synthés, batterie, programmation, mixage)
La version européenne contient deux titres exclusifs, 'Futile' et 'Disflux' mais n'inclut pas une paire de titres présente dans l'édition américaine
Dès l’écoute de ‘Hell-one’ , hallucinante expérimentation électro-schizophrène, on est frappé par l’évidence de l’héritage de Skinny Puppy chez Velvet Acid Christ. Cela n’est pas forcément perceptible dans les sons utilisés ou les rythmes, plutôt dans la philosophie. Le duo n’aborde pas la musique de l’angle de vue de l’EBM avec une approche directe, construite sur l’aspect rythmique. Brian Erickson et son complice optent davantage pour une forme d’électro complexe déclinée au travers d’un assemblage savant de multiples loops et d’une quantité industrielle de samples divers qui donnent aux morceaux une touche ‘atmosphérique’ volontiers étouffante. Autrement dit, l’attaque n’est pas forcément agressive (même si bien rythmée) d’emblée, les impressions sont plus diffuses et s’emparent de l’auditeur pour l’enfermer dans une toile de sensations malsaines et sombres nappées de pointes d’ un humour noir et grinçant qui n’a rien de rassurant. Ce sentiment est renforcé par la voix, saturée d’effets et placée en arrière au mixage pour une impression d’une présence inquiétante et omniprésente qui ne se dévoile jamais ouvertement mais lacère par petites touches. Ce très bon ‘Church of Acid’ peut être considéré comme une sorte de compilations des titres préférés du groupe extraits des deux précédents opus, ‘Fate’ et ‘Pestilence’, avant tout des démos, qui n’ont jamais été véritablement distribués sur le marché. D’emblée, il frappe par sa maturité et sa folie. Mélange de cyberpunk et de drogues plongé dans une atmosphère de films d’épouvante de série B, il combine subtilement rythme, oppression, terreur, folie, le tout relevé d’une touche d’indus. Ecoutez donc les voix sur ‘Repulsive’ qui passent du gobelin maléfique au seigneur des ténèbres pour finir en saturation absolue et vous comprendrez. Des titres comme ‘Let’s kill all these mother fuckers’, ‘Futile’ ou ‘Sex disease’ , rythmés en diable, témoignent de la maîtrise du duo en matière de mélodie, élément non négligeable puisque il injecte par moment une pincée de mélancolie froide qui enrichit une musique qui n’avait déjà plus rien à prouver. Velvet Acid Christ s’affirment donc en parfaits héritiers du Chiot Décharné de par leur approche complexe et malsaine de l’électro qui fait de leurs compositions des morceaux profonds et non pas simplement une palette de hits dancefloor, ce qui est loin d’être toujours le cas dans le style. Un premier essai qui a le parfum du coup de maître, même si il faudra attendre le prochain disque, ‘Calling ov the dead’ pour voir décoller la renommée du groupe.
note Publiée le samedi 28 juin 2003
Note moyenne 19 votes
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t'as raté quelques odieuseries progmoches, toi
Probablement la pochette la plus moche du site. :)
il devait écouter plein de trucs en vrac à l'époque probablement sans préférence entre skinny puppy et enigma, et s'éparpillait avec bonheur dans la débilité et la beauté, le remix de Vaginismus, Pain, entre autres, sont superbes
Un des premiers CD electro que j'ai acheté : le morceaux Futile nazi bastard me fait toujours autant tripper avec ses samples de Star Trek - next generation. Les fans d'electro-pouet devraient se souvenir des bases du genre, comme VAC.