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Paddy McAloon › I trawl the megahertz
- 2003 • Liberty 7243 5 83911 2 1 • 1 CD
9 titres - 53:42 min
- 1/ I Trawl the Megahertz (22:06)
- 2/ Esprit de Corps (4:51)
- 3/ Fall from Grace (3:38)
- 4/ We Were Poor... (4:49)
- 5/ Orchid 7 (4:20)
- 6/ I'm 49 (3:48)
- 7/ Sleeping Rough (3:34)
- 8/ Ineffable (2:42)
- 9/ ...But We Were Happy (3:48)
informations
The Royal Garden Hotel, Kensington, Londres, Angleterre, 1999 - 2002
line up
Greg Lawson (violon), Paddy McAloon (chant, claviers, programmation), Yvonne Connors (voix), Robert McFall (violon), Brian Schiele (violon), Robert Irvine (violoncelle), Rick Standley (contrebasse), Gerard Precenser (trompette), Julian Argüelles (saxophone ténor, clarinette), Corky Anderson (percussions)
chronique
- aesthetic pop
Le star system se nourrit bien trop souvent des malheurs des uns et des autres pour ériger des mythologies sur lesquelles des hordes entières de fanatiques frustrés vont venir se prosterner pour combler le vide abyssal de leur existence. Ainsi pour Jim Morrison. Ainsi pour Jimi Hendrix. Janis Joplin. Ou jusqu'à nous, Kurt Cobain. Mais la mort n'est pas leur seul écueil ; le malheur aussi est un terrain propice à ces mises en exergue parfois malveillantes. Un Robert Wyatt en chaise roulante, un guitariste à l'auriculaire amputé (Tony Iommi) ou un batteur hard FM à qui il ne reste qu'un bras (Def Leppard)... Tout est bon à prendre pour mettre en lumière un quidam subitement auréolé d'un halo qui l'élève vite au rang de saint. Je vais sans doute trop vite en besogne pour Paddy McAloon, mais voilà, il se fait que le bonhomme est en passe de devenir aveugle et cela ne m'étonnerait pas que dans un réflexe maladroit on en viendrait à tirer comme conclusion hâtive que face à l'adversité, frappé par cette malédiction, notre homme s'est surpassé. Vision romanesque et ô combien judéo-chrétienne, vous en conviendrez. Plus personne pourtant n'attendait quoi que ce soit de Prefab Sprout, ce groupe pop au goût exquis qui sévissait envers et contre tout auprès d'un collectif de convaincus endurcis (dont je suis). Pour preuve, leurs deux derniers disques, "Andromeda Heights" en 1997, après sept ans de silence, et "The Gunman and Other Stories" en 2001 ne sont jamais parvenus à se démarquer du flot continu des productions musicales surabondantes. Avec "I Trawl the Megahertz", le premier album solo de son chanteur/leader, bien que confronté, par la force des choses, à un nouveau mode d'écriture, on renoue avec l'excellence des arrangements subtils qui nous ont valu "Jordan : The Comeback" ou "Steve McQueen". Le ton aurait pu être grave. Mais il s'en dégage une formidable légèreté. Comme si l'homme s'était acquitté de ses démons et s'envolait, libre, vers un ailleurs qu'il sait rédempteur. On dépasse de loin le cadre de la musique pop puisque, à l'instar de l'expérimental "Heaven & Hell" de Joe Jackson ou le premier album solo du frontman de Talk Talk, Mark Hollis, c'est un album ouvert, outrageusement mélodique, et presque exclusivement instrumental (McAloon ne chantant que sur "Sleeping Through"). Il ne commet pas l'erreur cette fois-ci de s'en remettre uniquement à une instrumentation synthétique ; en confiant ses arrangements aux bons soins d'un large ensemble, sa musique se revêt d'un aspect majestueux et symphonique qui lui sied à merveille, comme le démontre avec brio sa poignante plage titre de plus de vingt minutes. Un disque lumineux, en bonne place, près de mon lecteur, alors qu'approche à grand pas le mois de juillet.
note Publiée le vendredi 27 juin 2003
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Tiens, je n'avais pas vu que cet album était chroniqué sur ce site. Il vient de ressortir sous le nom de Prefab Sprout. Un album singulier mais dont la musique symphonique est d'un grand raffinement, à l'image de son auteur.