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Praeda › Eden... hele

7 titres - 29:32 min

  • 1/ Eden 3
  • 2/ Eden… hele
  • 3/ Furie
  • 4/ Un homme
  • 5/ Eden IV
  • 6/ Muraille
  • 7/ Mensonges

extraits audio

informations

Composé et enregistré en novembre/décembre 1999 dans les alpes par dlaumor.

chronique

  • black metal

Avec sa «Série noire», Sacral productions semble vouloir faire la part belle à l’underground black metal, sophistiqué, mélodique, crade et ambitieux, tel le très bon Eikenskaden, ou encore cet étrange et dérangeant Praeda : «Eden… Hele». Son cru et agressif, guitares aiguës, travaillées et sales, voix hurlée saturée, structures et enchaînements soignés… ambiance glauque, glauque… très glauque. Dominée par des vents mélancoliques et désespérés, la musique de Praeda est furieuse et violente, se pose à l’occasion d’instrumentales à l’ambiance glaciale de guitare claire, claviers neigeux et mélodies tristement torturées. Le reste est âpre et sale, noir, propulsé par l’ampleur de nappes de claviers qui assurent parfois le lead harmonique, s’abattent sur les guitares comme la nuit tombe en plein jour… des guitares plus coupantes qu’une lame d’azote liquide, une voix qui alterne extrémisme sans compromis et complaintes précieuses de damné mort-vivant. Une musique totalement dépourvue d’espoir, entièrement vouée au voyage cauchemardesque, développant des structures riches, enchaînant les vitesses, ponts instrumentaux au violon horrifique, à l’orgue délicat, hurlements et blasts malades, envolées d’amplitude claviérisée et textes onirico-labyrinthiques. Du son à la qualité d’inspiration en passant par l’utilisation parfaite de chaque instrument, évitant l’écueil d’une fausse virtuosité, Praeda atteint son but, fait surgir des pleurs de guitares lead qui percent de leurs aigus le tissu d’araignée indémêlable et poisseux de cette musique, trouve le ralentissement qui finit de vous plomber l’humeur jusqu’à ces abysses que l’on aimerait bien souvent éviter. La boîte à rythme a ses défauts incontournables, mais elle demeure néanmoins bien utilisée dans sa capacité un peu démente, impitoyable et apocalyptique de machine de guerre des nerfs. Des intros en arpèges saturées aux couplets terrifiés, voilà un (court) album immédiatement prenant et dérangeant, qui infuse sa maladie à mesure de son déroulement et qui laisse un sale goût dans la bouche, dans le bide et dans l’âme. Le très très bon «Mensonges» clôture le tout avec magnificence, révèle des guitares qui flirtent presque avec le malaise Blut aus nord, des riffs de black brutal occultes et tout-puissants, des ouvertures de chœurs aussi amples que terribles. Tout cela sonne comme la suie, les galeries dégueulasses de quelque monde souterrain, la sensation gluante de créatures malsaines qui vous remontent le torse jusqu’au ras de la gueule… à réserver à ceux qui n’ont jamais vu le jour.

note       Publiée le samedi 14 juin 2003

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Note moyenne        9 votes

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Melas_Khole Envoyez un message privé àMelas_Khole

Un superbe album, qui a certes un peu vieilli mais dont la puissance onirique n'a pas bougé.

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Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
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12 ans plus tard ce skeud a vieilli indeed..

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Gros fan des 2 dernières partie de La Série Noire, j'ai (péniblement) réussi à mettre la main sur la box complète, et je dois avouer être grandement déçu, tant les 4 premiers chapitres m'apparaissent décevant (voir catastrophique pour le premier). Ce Praeda, j’espérais qu'il sauverait les meubles, vu les commentaires unanimes. Mais je trouve ça malheureusement fade.

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Jean Rhume Envoyez un message privé àJean Rhume

C'est quoi la BAR ?
La boîte à rythmes Edith, ok.

vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Putain j'ai réecouté ça cet aprem, très impressionnant cet album je l'ai enchaîné après le premier Emperor et il m'a paru loin d'être ridicule. Du black avec un gros côté sympho mais ultra personnel avec des passages très très inquiétants. Le mec qui compose nous amène vraiment là ou il veut et l'univers développé est tout bonnement énorme !!!

Pourtant j'écoute plus vraiment des masses de Black mais ça met vraiment une claque cet album ... Peut être un peu court et la BAR rebutte un peu, mais c'est tellement compact et inspiré que voilà.

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