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Elysian Fields › Dreams That Breathe Your Name

  • 2003 • Bang! 30721 • 1 CD

cd • 13 titres • 52:19 min

  • 1Stop the Sun3:42
  • 2Baby Get Lost3:23
  • 3Timing is Everything2:45
  • 4Drunk on Dark Sublime3:44
  • 5Live for the Touch4:57
  • 6Passing on the Stairs5:23
  • 7Shooting Stars4:29
  • 8Shrinking Heads in the Sunset4:21
  • 9Scratch3:37
  • 10Never Mind That Now4:52
  • 11Narcosmicoma5:41
  • 12Untitled2:24
  • 13Dog of Tears3:01

informations

2002

line up

Cyro Baptista (percussions), Oren Bloedow (chant, guitare, basse, claviers, vibraphone, sitar, percussions, accordéon), Charles Burnham (violon), Jennifer Charles (chant, farfisa), James Genus (basse, contrebasse), Byron Isaacs (basse), George Javori (batterie), Ed Pastorini (piano, claviers), Ben Perowsky (batterie, vibraphone), Joan Wasser (violon), Doug Wieselman (saxophone baryton), Markus Miller (platines), Garo Yellin (violoncelle), Deep Singh (tabla), Sachs Fifth Avenue (shakers), Chris Kelly (tambourin)

chronique

Je suis navré, vraiment, pour les trente-huit valeureux internautes qui auront eu le courage de lire ma chronique expeditive d'Elysian Fields. Celle-là même que vous lisez en ce moment et que je suis en train de rectifier points par points (c'est ça aussi l'avantage de Guts of Darkness ; permettre de rectifier le tir quand cela nous semble utile...Autant dire qu'on n'a jamais fini de lire et de redécouvrir nos chroniques !). Je la débutais ainsi : "Ma paranoïa chronique me joue des tours ; je crois que Jennifer Charles veut ma mort. Cette petite brune aux lèvres pulpeuses qui accompagna Mike Patton dans l'aventure "Lovage" retrouve son amant, Oren Bloedow (cet égoïste), pour un nouveau testament de mélancolie absolue. Elle veut ma mort, oui, car, elle le sait, la chienne, que je ne résiste pas à cette voix paresseuse, profonde et si evocatrice, pour pas dire explicite, avec un s invisible juste devant pour ceux qui n'auraient encore rien capté... Depuis leur première réalisation, Elysian Fields n'a rien changé ni à sa trajectoire, ni à son approche. Rien changé à ses intentions et aux moyens d'y parvenir. Il y a bien quelques morceaux plus enlevés, un peu plus carrés - mais si peu - avec des arrangements qui se voudraient un peu plus modernes, mais l'atmosphère générale demeure celle de cette troublante Isabella Rossellini en pin-up sulfureuse et schizophrène qui illuminait le mythique "Blue Velvet" de David Lynch. Une certaine idée de la décadence dans ce qu'elle a de plus classe, dont l'attraction inavouable se mêle à un sain rejet du grotesque. Comme sur "Queen of the Meadow", Oren Bloedow s'essaye au chant, cette fois en duo, sur un "Passing on the Stairs" qui ballade avec lui l'ombre de Leonard Cohen. Une autre piste qui se dévoile...". Finalement, je n'ai rien à redire. Sauf que, contrairement à ce que j'écrivais en guise de conclusion, "Dreams that Breath Your Name" (quel titre !) ne déçoit pas. Ce disque, comme tous leurs disques, est à l'image du groupe : vicieux et sournois. Il nous laisse toujours dans un premier temps l'impression tenace d'une redite sans saveur de leur dernier disque, une transparence qui serait nuisible au pouvoir d'attraction de leur musique. On en ressort rarement convaincu. Voire déçu. Entre la date de sa sortie, le jeudi 5 juin 2003, et la date de leur concert au Botanique, le dimanche 8 juin 2003, j'ai pu m'aperçevoir une fois de plus que le piège Elysian Fields s'était refermé sur moi sans crier gare. Fait comme un rat, leurs troubles mélodies m'habitent déjà et leur élégante noirceur a réussi à se mettre en parfaite symbiose avec la mienne. L'air de rien, ils continuent de graver des moments d'intimité aux allures d'éternité à travers une mise en musique à la sexualité autant refoulée que fantasmée, se prêtant à merveille au décor d'un piano bar enfumé qui ferme ses portes aux premières heures de l'aube. "Stop the Sun", "Baby Get Lost", "Drunk on Dark Sublime", "Live for the Touch", "Never Mind That Now" et "Narcosmicoma" (quel titre encore !) sont les quelques titres de ce nouvel opus qui insidieusement s'installent dans votre esprit pour ne jamais le quitter.

note       Publiée le samedi 7 juin 2003

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Il y a pratiquement deux décennies, j'allais voir Elysian Fields en concert, sur la seule foi de leur réputation et d'avoir vu Jennifer Charles chanter avec Murat dans NPA (Jim, l'ouverture inoubliable de Mustango). Me souviens bien de la salle, le Cat, dans un quartier alors très moyennement accueillant de JuppéCity (devenu récemment le pôle de sa gentrification), au fond d'une cour. J'étais resté hypnotisé par Jennifer, sans savoir que la musique du duo allait m'accompagner si longtemps sans lassitude aucune, les revoyant sur scène de temps à autres comme on revoit de vieux amis, et mettant la main à chaque fois sur une poignée d'albums. Celui-ci fut le premier, et aujourd'hui sa noirceur déguisée en torpeur sensuelle me frappe plus que jamais ("Never Mind That Now", c'est quand même quelque chose), avec aussi quelques incursions un peu plus noisy ("Scratch") ou rock ("Timing is Everything"), et toujours des arrangements d'une subtile richesse (faut voir les cadors de la scène downtown new-yorkaise qui jouent là-dessus). Quand il sera temps de tirer les rideaux, je doute peu que Elysian Fields seront toujours à mes côtés. Avec le temps, c'est évident, Jen et Oren sont deux compagnons pour la vie.

Message édité le 07-11-2021 à 12:19 par (N°6)

Eliphas Envoyez un message privé àEliphas
Vu et découvert en concert samedi, c'était vraiment bien, la voix a un petit côté PJ Harvey.
jesuistoutdur Envoyez un message privé àjesuistoutdur
C'est une musique qui me fiche des frissons par moment mais qui m'énèrve par certains contrastes malheureux. entre profondes évocations passionées et mièvreries binaires mon coeur balance... Leur dernier album contient un superbe morceau : "bum raps & love taps"
Note donnée au disque :       
Victor Envoyez un message privé àVictor
Je trouve les deux premières chansons très belles, surtout la deuxième, mais au final, ça tourne en rond...
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gmalodents Envoyez un message privé àgmalodents
Oui , je m'incline tu m'as délié du mât de misaine à l'approche du chant de la sirène. Et je m'en vais au gré des courants Accrocher à une caudale, parfois une vertèbre, glissant sous d'aquatiques luisances, frolant l'algue aux ondulations de jouvance...
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