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Jacques Thollot › Quand le son devient aigu, jeter la girafe à la mer
- 1971 • Futura records GER 24 • 1 CD
14 titres - 43:57 min
- 1/ Cécile (3:55)
- 2/ Position Stagnante de Réaction Stationnaire (1:25)
- Enlevez les Boutons, le Croiseur se Désagrège (2:22)
- 4/ Mahagony Extraits (3:07)
- 5/ Qu'ils se Fassent un Village, ou Bien c'est Nous qui s'en allons (2:17)
- 6/ Aussi Long que Large (5:06)
- 7/ Quiet Days in Prison (2:43)
- 8/ De D.C. par J.T. (1:34)
- 9/ Virginie ou Le Manque de Tact (3:42)
- 10/ N.G.A. (1:19)
- 11/ Aussi Large que Long (9:47)
- 12/ Quand Le Son Devient Aigu, Jeter la Girafe à la Mer (4:51)
- 13/ Marche (1:18)
- 14/ A Suivre (0:32)
informations
Studio Europasonor, Gaîté, Paris, 8-9 mars 1971
line up
Jacques Thollot (batterie, percussions, piano, orgue, violon, effets électroniques)
chronique
- avant garde
Énorme album que ce "Quand le Son Devient Aigu, Jeter la Girafe à la Mer". Énorme par le titre, l'approche surréaliste, et l'excellence de son propos. Fort prisé pour sa rareté (comme beaucoup de disques parus sur le label Futura), il voit enfin le jour en réédition cd pour le plus grand bonheur de quelques nostalgiques et surtout, je l'espère, de bon nombres de curieux, toujours prêts à s'envoyer en travers des oreilles des pièces musicales sur lesquelles le temps n'a pas de prise. Fruit du travail du seul Jacques Thollot, batteur de son état, qui revêt ici toutes les casquettes, l'album a des allures de rêves hallucinogènes saupoudrés de connotations jazz largement inspirées du free. Ce qui ne l'empêche pas de nous surprendre, dans un premier temps, pour mieux nous happer, dans un second temps, avec ses mélodies boîteuses, trafiquées, réarrangées par bandes magnétiques triturées, recomposées, accélérées et/ou décélérées ("Enlevez les Boutons, le Croiseur se Désagrège"). Avec une économie de moyen propre à la technologie d'époque, Thollot dessine là peut-être sans le savoir ce que deux décennies plus tard les chantres de l'abstraction électronique s'évertueront à créer en appuyant seulement sur la touche Enter de leur ordinateur (le magnifique "Cécile"). On frôle la musique de chambre sur "Quiet Days in Prison" et son violon plaintif derrière un piano toujours aussi solennel, quand il ne se montre pas fiévreux et fourbe dans des attaques percussives à la Cecil Taylor ("Aussi Large que Long"). Une pointe d'approche progressive dans ces constructions alambiquées (les très courts "N.G.A." ou "A Suivre", ou encore la plage titre, relativement Zappaesque). Dans la plupart des cas, une grande partie des titres présentés ici demeurent une opportunité unique pour le batteur de démontrer tout son savoir-faire derrière fûts et cymbales, armés de balais ou de baguettes. Un disque proprement inclassable, qui doit autant au jazz qu'à la musique contemporaine, à la musique progressive qu'aux prémices de la musique électronique.
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
merci Terronès
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
Soirée hommage à Jacques Thollot le 4 janvier à la Java 75011; avec Berrocal, Cognard, Tusques, Foussat, Birgé, ..., ...
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
Ca fait des semaines que je me dis qu'il faut que j'ajoute le titre eponyme sur ytube car son absence est honteuse; raison de plus, désormais.
- Note donnée au disque :
- Horn Abboth › Envoyez un message privé àHorn Abboth
Ce grand monsieur est mort la nuit dernière à 68 ans. RIP
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Je reste fan du double solo batterie/bébé pas content, perso. (Même les fois où c'est tangent pour le reste du disque, souvent).