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Brudenia records, Kunigsbergk, Russia, Automne 1998 - Automne 1999.
Julia (voix), Olga (voix du silence), Victoria ( piano & flûte), Anny (cello), Poonky (archy-violin), Johnny (guitare et sons), Niktorius (voix, guitare et sons), Ruslan Z. (seconde voix sur Weilawei)
C’est une jeune formation néo-folk-classique russe. Après un premier maxi, c’est leur premier album « Automne éternel ». Leurs compositions sont très fouillées sans être lourdes et pompeuses. L’influence reste très classique et chaque morceau est empreint de douceur et de mélancolie. « Elegy » est l’un des petits bijoux de ce premier opus. Très mélancolique, d’une douceur et d’une tristesse à pleurer, avec un violon à vous couper le souffle ! Les voix de Niktorius et Ruslan Z. se mêlent à merveille. Morceau d’une rare intensité. « El Desdichado » est inspirée d’une poésie de Gérard de Nerval, cité en français par Niktorius, la voix d’Olga se fait murmure pour l’accompagner. Dans la même veine une poésie en latin « Fons aeternae juventutis » de Baudelaire, magnifique ! « Eques Aurei Lapidis » très belle adaptation de la « Passion d’Anthony Holborne’s ». Très dépouillée avec flûte, guitare, chants grégoriens en toile de fond et Niktorius récitant un texte en latin. « Tot l’Aur del Mon et Tot l’Argen” est l’autre petit bijou de cet album. A nouveau Niktorius récite un poème en vieil espagnol semble-t-il. Quelques notes de guitare et la voix plaintive de Juila… Une pure merveille ! Le seul petit regret que j’aurai pour cet album c’est qu’aucun morceau n’est chanté en russe. De plus le tout manque un peu de force bien que certains morceaux soit réellement splendides ! Mis à part ces détails, c’est un groupe qui mérite d’être connu et l’on ne peut que se réjouir du prochain opus !
note Publiée le lundi 19 mai 2003
Malgré le titre de l’album, les Romowe Rikoito (terme tiré de l’ancienne langue prussienne) n’ont rien de français puisqu’ils nous viennent de Russie. Visiblement fort cultivés, nos jeunes gens qui semblent avoir élevé la mélancolie au rang de philosophie se sont laissés inspirés par nombre de poètes étrangers comme Baudelaire, Eliot, Nerval, dont ils ont adapté les textes à leur manière. Musicalement, le groupe partage ses influences entre dark folk, heavenly et néoclassique. Douces et tristes, les orchestrations sont préparées pour des instruments classiques tels que piano, violon, flûte, violoncelle ou guitare sèche, accompagnés d’une touche de claviers. Le chant masculin, presque chuchoté, est accompagné de chœurs féminins éthérés et tout en ‘L’automne éternel’ évoque la poésie et la tristesse. Des morceaux comme le splendide ‘Elegy’, ‘Le Soleil noir de la mélancolie’ ou ‘Tot l'aur del mon e tot L'argen' arracheraient des larmes aux pierres. Là où le bât blesse, c’est qu’à force, tant de calme et d’atmosphères planantes finissent par lasser. Les chansons, d’abord envoûtantes et poignantes se révèlent par la suite un peu monotones et linéaires et donnent l’impression que les schémas de compositions tournent en rond. Autre petit point noir, la récitation en un français plein de bonne volonté mais maladroit de ‘El desdichado’ qui prête plus à sourire qu’à pleurer. Au final, un bel album, mélancolique à souhait, qui ravira les amateurs du genre mais un peu trop éthéré à mon goût.
note Publiée le mercredi 30 juillet 2003
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