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Tom Waits › The black rider

  • 1993 • Island CID 8021/518 559-2 • 1 CD

20 titres - 55:38 min

  • 1/ Lucky day overture 2.26 - 2/ The black rider 3.20 - 3/ November 2.50 - 4/ Just the right bullets 3.35 - 5/ Black box theme 2.45 - 6/ ‘t’ain no sin 2.35 - 7/ Flash pan hunter/intro 1.11 - 8/ That’s the way 1.11 - 9/ The briar and the rose 3.50 - 10/ Russian dance 3.10 - 11/ Gospel train/orchestra 2.35 - 12/ I’ll shoot the moon 3.50 - 13/ Flash pan hunter 3.05 - 14/ Crossroads 2.45 - 15/ Gospel train 4.40 - 16/ Interlude 0.30 - 17/ Oily night 4.25 - 18/ Lucky day 3.45 - 19/ the last rose of summer 2.10 - 20/ Carnival 1.30

informations

Produit par Tom Waits

line up

Matt Brubeck (violoncelle), William S. Burroughs (voix sur 6), Ralph Carney (saxophone, basse clarinette, cor baryton), Greg Cohen (basse, percussion, banjo, alto, accordéon, basse clarinette, emax), Joe Gore (banjo, guitare), Nick Phelps (cor anglais), Larry Rhodes (basson), Francis Thumm (orgue), Tom Waits (voix, coliope, orgue, banjo, piano, chamberlain, marimba, emax, emax strings, train whistle, guitare), Kenny Wollesen (percussion, marimba), Bill Douglas (basse), Kevin Porter (trombone), Don Neely (scie musicale), Henning Stoll (basson basse, alto), Stefan Schäfer (contrebasse), Volker Hemken (clarinette), Hans-Jörn Braudenberg (orgue), Linda Deluca (alto), Gerd Bessler (alto), Christophe Moinian (cor anglais)

chronique

  • contemporain jazz/blues/folk dissonant..

Voici un des albums les plus inclassables et difficiles du sieur Waits. Malgré 5 années de silence, on peut dire que le Tom Waits est un être par ailleurs prolifique. En 1992 sortait l’excellent «Bone machine», ainsi que la B.O. du "Nights on earth" de Jarmush, fût composé l’intégralité de l’album «Alice», qui sortira en 2002, et dès 1993, Tom Waits livre «The black Rider», œuvre basée sur la pièce de William Burroughs dans la mise en scène de Bob Wilson. Œuvre à part de fait, «The black rider» est sans doute le recueil le plus bigarré et riche d’influence de toute la carrière de Tom Waits. 20 tableaux, 20 petites atmosphères, 20 petites scènes de tous poils et qui mettent en pratique toute l’étendue stylistique de Tom Waits, et bien plus encore. On retrouve le jazz et le blues donc, les accents forains, la voix unique du bonhomme mais qui laisse ici la place à nombreuses instrumentales tordues, et une fois remplacée par Burroughs dont le vieux crin nasillard et pernicieux suffirait à la pièce sur laquelle il s’exerce. Waits va donc travailler dans le blues mélancolique et exagérément lancinant, voix dégringolante, dans la fanfare cauchemardesque, la danse russe relancée aux cris d’un fou furieux, dans le pouet-pouet et l’envolée western, dans le clownesque en somme, avec ici comme jamais une utilisation d’acoustique classique comme les clarinettes, hautbois, violoncelles et violons pour des arrangements répondant à la dissonance, à l’incongru, au déconcertant, se rapprochant ainsi à de nombreuses reprises de la musique contemporaine («‘t’ain no sin» le surétrange, où Burroughs est tout simplement chewingumesque !), là où l’utilisation de cette même acoustique dans «Alice» relèvera plus d’un soucis de beauté pure. «Gospel train/orchestra» est une marche funeste et grotesque, réellement inquiétante et démente et sa version chantée un délire disharmonique pur, «The briar and the rose» une de ces fameuses complaintes à la Waits, tout en simplicité parfaite, «The black rider» une histoire épouvantable racontée par un vieillard manifestement dérangé sur fond de musique de foire, «Crossroads» est une espèce de old rock/blues mystifié par un chant d’ange improbable, «November» une lourde soirée de neige… «Just the right bullet» commence tel un conte pour enfants à punir, avant de s’élancer dans une course de western avec percussions roulantes et guitare spaghetti… et que dire du si doux et pourtant horrible «black box theme», une courte instrumentale où le basson, la scie et les clarinettes font voler dans les airs et dans les ruelles sombres des ectoplasmes dissonants et ondulants, ou de «Oily night», incantation malade et vaudou d’une voix plus grave et grasse que celle de la terre avec secouage d’os et rythme frénétique en guise de soutien à la dissonance atroce du tout. Bref, «The black rider» est sans doute l’album le plus large de Tom Waits, le plus osé en terme de mélange des genres et des sons, en terme de gueulantes soudaines, de dissonances grossières, le plus richement arrangé. Les atmosphères sont folles, étranges et même dérangeantes, mais la musique créée par Tom Waits reste souvent douce à l’oreille. Bruits d’oiseaux, sons de lune, mélodies fin de siècle et genres en décadence, «The Black rider» est la plus extrême et la dernière déclaration d’éclectisme de Tom Waits, avant un nouveau silence de 6 ans qui s’achèvera par le très monochrome «Mule variations».

note       Publiée le dimanche 20 avril 2003

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Note moyenne        13 votes

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nicola Envoyez un message privé ànicola

En voilà un qui pourrait grugruter dans un dixe de goregrind ou reprendre Springsteen.

merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

Tangue fort, dans la catégorie disque bourré.

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azfazz Envoyez un message privé àazfazz
Alors, celui-ci, ça va de l'excellent à l'excellent, j'ai eu du mal, comme d'autres ici vois-je, mais avec le temps...
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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
avatar
Un disque qui distille sa saveur avec le temps
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heirophant Envoyez un message privé àheirophant
SPLASH! ca va comme ca? t'es pas mort?