Machine Head › Hellalive

Après quatre albums studios, il n’est pas surprenant de voir un album live sortir pour les Américains de Machine head, surtout lorsqu’on sait que ceux-ci misent beaucoup sur les performances scéniques pour se tailler la part du lion. Enregistré sur la scène de l’Astoria à Londres, ce « Hellalive » reprend à peu près de manière équitable des titres de leurs quatre opus composant la discographie du groupe de Rob Flynn. Mais à l’écoute de l’album, j’avoue être partagé entre le chaud et le froid, entre le souvenir de mes débuts dans un metal plus extrême et imposant avec l’opus « Burn my eyes », et les déceptions que furent leurs deux derniers albums placés dans une veine néo metal. Je garde également le souvenir d’une de leur prestation parisienne au Zentih où le groupe s’en était sorti plus que correctement avec une certaine hargne. Cette hargne que l’on ne retrouve pas sur cet album et qui lui manque cruellement, l’empêchant de retranscrire à la perfection la folie inhérente à n’importe quel bon live. Malgré tout, il faut bien reconnaître que le groupe est vraiment très bien en place et qu’entendre « Davidian » « None but my own » ou « I’m your god now » reste encore agréable à mes oreilles, même si ceux-ci sont légèrement modifier par rapport à l’original. Mais quand par la suite je me retrouve confronté aux titres plus récents (qui passent certes mieux en live que sur album), et que Rob Flynn exhorte la foule à grand coup de « jump, jump, jump, everybody jump » dans un phrasé proche du plus communs des rappeurs, je me dit que la flamme qui pouvait animer ce groupe auparavant s’est réellement éteinte pour de bon, et surtout que celui-ci n’est vraiment plus fait pour moi. J’ai d’ailleurs voulu confirmer l’impression laissée par « Hellalive » en réécoutant des titres issus d’anciens enregistrements scéniques du groupe, et celle-ci fut automatiquement confirmée, le groupe n’a plus la même énergie et plus aucune folie ne se dégage, à mon grand désarroi …