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David Bowie › 1. Outside - The Nathan Adler diaries : A hyper cycle

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Painkiller      samedi 11 novembre 2006 - 11:46

cd • 19 titres

  • 1Leon takes us outside1:25
  • 2Outside4:04
  • 3The hearts filthy lesson4:57
  • 4A small plot of land6:34
  • 5Segue: Baby Grace1:39
  • 6Hallo spaceboy5:14
  • 7The motel6:49
  • 8I have not been to Oxford town3:47
  • 9No control4:33
  • 10Segue: Algeria Touchshriek2:03
  • 11The voyeur of utter destruction (as beauty)4:21
  • 12Segue: Ramona A. Stone / I am with name4:01
  • 13Wishful beginnings5:08
  • 14We prick you4:33
  • 15Segue: Nathan Adler1:00
  • 16I'm deranged4:31
  • 17Thru' these architects eyes4:22
  • 18Segue: Nathan Adler0:28
  • 19Strangers when we meet5:07

informations

Mountain Studios, Suisse

line up

David Bowie (chant, saxophone, guitares, claviers)

Musiciens additionnels : Carlos Alomar (guitare rythmique), Kevin Armstrong (guitare [17]), Joey Baron (batterie), Sterling Campbell (batterie), Brian Eno (claviers, traitements, stratégies), Reeves Gabrels (guitares), Mike Garson (grand piano), Erdal Kizilcay (basse, claviers), Yossi Fine (basse), Tom Frish (guitare [19]), Bryony (chant [3, 12]), Lola (chant [3, 12]), Josey (chant [3, 12]), Ruby Edwards (chant [3, 12])

chronique

Deux ans après son retour en solo avec le très soul et raffiné "Black tie white noise", Bowie change encore totalement de style. Ce "Outside" est encore un album concept sur la vie de Nathan Adler, un détective, la veille de l'an 2000 ! Tout un programme (bien déjanté en plus)... Le style musical est à l'opposé du précédent opus, crade, mécanique, limite indus/techno. Les clips issus de l'album sont d'ailleurs là pour montrer que Bowie s'intéresse à toute cette mouvance industrielle et aggressive. Bien entendu, l'anglais ne fait jamais tout comme les autres et y ajoute sa patte toujours avec son chant si profond et reconnaissable... ainsi que le piano fabuleux de Mike Garson ! Cependant, l'album est beaucoup trop long et ambitieux. J'ai du mal à suivre tout au long des 19 (quand même !) morceaux de l'album. Cela manque de rythme et arrivé à la moitié du CD, je m'emmerde ferme ! Les titres s'enchainent sans réel génie (à patr quelques légers éclairs qui prouvent bien qu'il s'agit de Bowie !), c'est peut-être très original comme mélange, mais l'anglais est encore loin de maitriser l'indus. Il apprendra certainement beaucoup en tournée avec Nine Inch Nails... Un album de transition pour moi, fourre tout, hélas bien trop fade...

note       Publiée le samedi 12 avril 2003

chronique

"I'm deranged..." Le lyrisme (teinté d'electro-indus) flamboyant de la seizième plage de ce disque semble arriver de nulle part. Il s'agit pourtant d'un des titres-phares de cet album-phare. J'ai encore en mémoire le générique de "Lost Highway", le chef-d'oeuvre schizophrène de David Lynch, avec cette autoroute nocturne parcourue en trombe, où la caméra semblait agitée de tremblements spasmodiques. À l'époque, j'identifiais Bowie à "Let's dance", point final. Maintenant, je sais que "dérangé", il l'est, et pas qu'un peu. Et j'ai beau connaître toute sa discographie, "Outside" reste un favori, un grand moment de musique sombre et expérimentale auquel on n'avait pas eu droit depuis "Heroes". Sombre, oui. Car abstraction faite du concept vaseux, futuriste et gore, qui préside à l'histoire du détective Nathan Adler (une ténébreuse enquête sur des meurtres rituels "artistiques" ultra-violents), force est de reconnaître que le pouvoir de suggestion de la musique, qui prend le temps de distiller, entre deux coups d'éclat, des atmosphères morbides et dérangeantes, captive tout du long. "Outside" est la recherche incessante, précisément, d'une sortie à l'air libre, tandis que l'auditeur se trouve progressivement plongé dans les ténèbres, étouffé, broyé. Si le maître lui-même le considère aujourd'hui comme un de ses tout meilleurs ; s'il a convoqué pour l'enregistrer une brochette de musiciens hors-pairs qui l'ont acompagné durant différentes périodes créatrices (Mike Garson revenant de l'ère glam de "Aladdin Sane", Brian Eno et Carlos Alomar complices de la trilogie berlinoise, Reeves Gabrels, nouveau compagnon de route, guitariste hors-norme qui sut amener Bowie, comme le fit jadis un Robert Fripp, vers des horizons inattendus...) ; et si les deux derniers opus en date ("Black tie, white noise" et "The buddha of suburbia") laissait entrevoir un nouveau souffle, personne n'avait cependant osé espérer pareil OVNI. Car ce disque est expérimental au moins en ceci : il ne ressemble à aucun autre : se mouvant dans des méandres rock, ambient ou indus, ayant constamment recours à l'improvisation, prenant le parti du concept-album narratif où les personnages reçoivent chacun une signature musicale, passant d'un monde à l'autre, il finit par laisser son empreinte indélébile sur le cerveau de l'auditeur, comme par un maléfique pouvoir. Oui, ce disque est un trip, un voyage dans l'au-delà d'une psychè malade. Il y a de grands, de très grands morceaux : je crois que l'enchaînement des sept premiers titres est même le plus ahurissant tour de force jamais réussi par l'Anglais : alors que le décor est planté par les majestueuses nappes de synthé et les nombres chuchotés qui annoncent "Leon takes us outside", "Outside" prend les contours lumineux d'une transition parfaite... mais la lumière entrevue ne sera approchée de nouveau qu'à la toute fin du disque... Car dès "The hearts filthy lesson", la donne est changée : rythmique industrielle plombée, guitare transperçant l'espace telle une lame acérée, voix monocorde, piano dément de Mike Garson... La crise commence. "A small plot of land", autre merveille, noie l'auditeur sous une pulsation hypnotique rendue brumeuse par les circonvolutions pianistiques, et l'ambiance extatique s'installe bientôt, avec la voix grave de Bowie, les harmoniques du clavier qui se répercutent dans un rythme de transe rendu tribal. On se dit que toutes les cartouches ont été brûlées, mais non, la tuerie continue avec un "Hallo Spaceboy" imparable, écho indus au Major Tom de Space Oddity et Ashes to Ashes (rien à voir avec le fade remix des "Pet shop boys") et "The motel", l'un des morceaux les plus émouvants de Bowie, puissant et lyrique, avec une montée orgasmique. Après ce début fracassant, fatalement, le niveau baisse légèrement. "I have not been to Oxford Town" s'avère dispensable. Avec "No control", les atmosphères menaçantes subsistent sous un vernis plus pop (avec un Bowie dans ses grands jours de diva décidément très en verve sur le mot "deranged"). Pourtant, on plane encore très haut : "The voyeur..." fait entrer dans une autre dimension par son changement subit de tonalité en milieu de course. "I am with name" est un intermède fracassant (Garson toujours là, au coeur de tous les moments clés du disque - d'ailleurs, il faut lire dans le journal de Brian Eno comment il applique ses "stratégies obliques" avec un jeu de cartes-rôles qu'il fait piocher au hasard aux musiciens qui doivent improviser, afin de les inspirer ; ceux-ci lisent des textes du genre "Vous êtes dans le désert, seul. Il fait nuit et les étoiles brillent d'une manière tout à fait particulière...") "Wishful beginnings", plus ambient, ne laisse pas d'être terrifiant, alors que "We prick you" prend des allures d'hymne electro-pop punkisant. A la fin, on entrevoit à nouveau la lumière, avec "Thru' these architects eyes" et l'ironique "Strangers when we meet", reprise du précédent album qui se trouve ici comme en décalage, de la même manière que "The secret life of Arabia" à la fin de "Heroes" : un contrepoint salvateur qui raye en s'amusant tout ce qui a précédé. It's only rock 'n' roll... Bien sûr, pour un tel disque, l'analyse piste par piste est insuffisante. Il faudrait parler du travail sur les textures sonores, des voix, constamment et savamment trafiquées, de ces petits intermèdes ambient, les "segue", articulations des différentes étapes de la descente vers le chaos, qui dressent chacun le portrait d'un personage, et qui sont le fruit d'improvisations collectives du groupe. Mais j'ai déjà dépassé la mesure. Pour qui parvient à faire le voyage de bout en bout, voici à coup sûr l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de Bowie. Son disque le plus "gutsien", à la hauteur de l'ambition proclamée, et, en ce qui me concerne, el numero uno...

note       Publiée le mardi 23 mai 2006

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Revu ce film il y a peu, et juste tilté, des lustres après la découverte, en me disant "bordel ce refrain me rappelle vraiment une chanson de..." https://www.youtube.com/watch?v=JOwtI8nLXIc#t=1m57s

Message édité le 19-09-2022 à 00:30 par raven

Note donnée au disque :       
vargounet Envoyez un message privé àvargounet

https://youtu.be/0NZ_k2RoHB0

Je suis tombé sur ce mix récemment. Assez terrible aussi.

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Travail absolument fascinant.

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Il y a 8 ans, j'ai qualifié ce disque de " parfaitement indigeste " . Mais, va savoir, il y a des trucs qu'on digère mieux alors qu'auparavant ça ne passait guère. Quelle richesse, quelle quantité de machins subtils tout au long de cet opus... 6

Note donnée au disque :       
E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

"In a statement posted by the BBC, Brian Eno reflects on his friendship with Bowie, and reveals that the two had recently discussed revisiting his 1995 LP Outside (which featured production from Eno) and "taking it somewhere new"."

Et merde.

Note donnée au disque :