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Studios Miraval, France. Produit par Dave Allen et Robert Smith
Simon Gallup (basse), Robert Smith (chant, guitare, clavier), Porl Thompson (guitare, clavier, saxophone), Lol Tolhurst (Laurence Tolhurst) (claviers), Boris Williams (batterie, percussions)
le titre 'Hey you!' présent sur la K7 et le double vinyl a été ici omis pour des raisons de durée
Les Cure sont désormais des stars. Consacrés par l’album ‘Head on the door’ qui a véritablement démarré ce qu’on peut qualifier de Curemania, le groupe remplit des stades et sème sur son passage des légions de clones de Robert Smith. Pour confirmer le tir, les voilà qui nous livrent pas moins de dix-sept titres dont plus de la moitié, il faut l’admettre, sont bons à jeter aux orties. ‘Kiss me kiss me kiss me’ fait en effet cohabiter la plus infecte soupe commerciale (les très sautillants et funky ‘Why can’t I be you’, ‘Hot hot hot’ et leurs cuivres insipides), un scandale lorsque l'on remarque le talent de nos Britons pour écrire de belles tranches de pop, avec des titres plus calibrés new wave (‘Just like heaven’ et ses guitares aériennes, ‘Catch’ avec ses bucoliques violons, ‘How beautiful you are’ aux vagues échos de ‘In between days’,…) et des chansons plus sombres qui sont le plus souvent les plus efficaces au niveau des structures ; ainsi ‘The kiss’ qui, de par sa basse hachée et ses guitares stridentes, rappelle les ambiances psyché de ‘The top’, ‘Torture’ avec son approche plus cold wave, ‘All I want’ ou ‘Icing sugar’, rapide et halluciné. Ajoutez à cela quelques titres plus atmosphériques comme ‘Snakepit’ avec ses sonorités de sitar, ‘One more time’ aux lointaines réminiscences de ‘Faith’. Bref, vous l’aurez compris, ce disque constitue un vaste patchwork de l’ensemble des possibilités du groupe mais ‘Kiss me kiss me kiss me’ s’avère au final trop inégal pour être honnête. Titres lents, sombres, légers, hallucinés, dansants… Il y en a un peu pour tous les goûts, avec de vrais pics de qualité en termes d'arrangements et d'écritures, sans pourtant ne satisfaire pleinement que les fans les plus convaincus.
note Publiée le mardi 8 avril 2003
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Note moyenne 53 votes
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C'est tout simplement le titre qui m'a fait écouter The Cure. Celui où j'ai réalisé que Robert Smith, en plus d'être un terroriste capillaire, était un putain de sacré de bon dieu de guitariste.
Et j'en change ma note, du coup.
Tape m'en cinq GoldenGrahams ! Oui, "The Kiss" est une introduction de folie, un truc saisissant à chaque fois comme à la première, le contre-exemple parfait à tous ses solos de guitare inutilement interminables et branlatoires à la guitar hero : de l'émotion pure, comme si le cœur amer de Robert se vidait à travers les cordes... Et y a du venin et du sang en vrac dans cette grosse boîte de confiseries Haribob.
Toujours à propos de The Kiss : quand la voix de Robert arrive après la longue intro, ça me fait un peu penser à la façon dont la trompette de Miles entre sur He Loves Him Madly (ce soir j'ose toutes les comparaisons)
Extraordinaire album, d'une richesse inouie ! Comme déjà expliqué dans d'autres post, je découvre vraiment l'œuvre de Cure à la fin des années 90 et c'est sur celui-là que je me prends une grande baffe... C'est du pure Cure, avec une grande variété d'ambiances, d'arrangements. Pour moi, le groupe est à son zénith, un véritable état de grâce assez fabuleux (pour établir une comparaison : c'est Led Zeppelin période Houses of the Holy ou le Double Blanc des Beatles) ou tout semble facile et naturel à Bob et ses acolytes. Je vais juste insister sur The Kiss qui peut m'arracher des larmes les jours un peu down, on a là un exemple de ce qui me semble être une réelle prouesse musicale et bref, c'est transcendantale, comme un aller simple pour le cosmos, merci Robert, merci la vie ! (je m'enflamme rarement, mais quand ça part, ça part)
L'effet catalogue est aussi dû au fait que chaque membre a apporté ses compos et que le chef a essayé d'en jeter le moins possible ^^