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Cradle Of Filth › Damnation and a day

17 titres - 76:53 min

  • I Fantasia down - 1/ a bruise upon the silent moon (inst) – 2/ The promise of fever – 3/ Hurt and virtue – 4/ An enemy led the tempest - II Paradise lost - 5/ Damned in any language (a plague on words) (inst) – 6/ Better to reign in hell – 7/ Serpent tongue – 8/ Carrion – III Sewer side up - 9/ The mordant liquor of tears (inst) – 10/ Presents from the poison-hearted – 11/ Doberman Pharaoh – 12/ Babalon A.D. (so glad for the madness) – IV The scented garden – 13/ A scarlet witch lit the season (inst) – 14/ Mannequin – 15/ Thank god for the suffering – 16/ The smoke of her burning – 17/ End of daze (inst)

informations

Over produced by Doug Cook and Cradle of Filth. Mixé par Rob Caggiano et Cradle of Filth. Enregistré par Doug Cook au studio Parkgate, Battle, avec travaux additionnels aux New Rising Studios, Peldon, fin d’été et automne 2002.

line up

Sarah Jezebel Deva (lead angelic voice), Dani Filth (scripture and howls), Paul (Unrepentant white noise) ; Martin Foul (Keys to ransacked eden) ; David Pubis (poisend heart throb) ; Adrian (Savage repercussion) / Passages orchestraux arrangés et mixés par Daniel Presley, interprétés par le Budapest Film Orchestra et le Budapest Film Choir.

chronique

Cradle of Filth étant, pour moi, un groupe en progression constante depuis leur premier album, et Midian un pur chef-d’œuvre, j’avais tout à espérer, et tout à craindre de ce « Damnation and a day ». La première écoute n’est pas très encourageante, malgré l’efficacité de « Promise… » ouvrant les hostilités avec presque autant d’effet que le fit en son temps « Cthulhu dawn » : on a droit à un croisement rigoureux du noir « Cruelty… » et du baroque « Midian »… rien de neuf à l’oreille, là où le groupe arrivait jusqu’ici à surprendre à chaque album. Ce n’est plus le cas. Tout ou presque qui se trouve sur cet album a déjà été entendu chez Cradle… mais rien que chez Cradle. Dani fait du Dani, C.o.F fait du C.o.F. Mais, justement, qui d’autre que Dani sait faire du Dani ? Et qui d’autre que C.o.F sait faire du C.o.F ? Et c’est bien par là que, peu à peu, on finit par trouver cet album certes digne, mais hélas pas assez réjouissant. Le groupe a son imagerie propre, son vocabulaire unique, sa musique, insistant sur les mélodies (un peu moins qu'auparavant malheureusement), la noirceur, mais aussi l’horrifique et le gothique comme aucun autre. Une identité due aussi bien à Dani qu'à la variété rythmique constante, à la qualité mélodique, qu’à une utilisation du clavier bien plus fine et riche que sur du simple metal « sympho ». Il ne s’agit pas seulement de donner de la puissance à tout ça : le clavier se fait piano nocturne, violon de manoir, voix d’effroi… grand maître des couleurs et mélodies en pluie. Depuis le départ de Barker, parti se noyer dans le son en Scandinavie, le retour du furieux Paul et l’arrivée de l’excellent Martin, cette identité prenait encore un nouvel envol avec « Midian ». Dans ce nouvel album, Martin et Adrian sont toujours là, mais Paul est hélas seul aux guitares, accroissant la lourdeur, continuant la fureur retrouvée sur « Midian » mais oubliant les mélodies, ces riffs et mélodies heavy qui font la patte britannique de Cradle. Quant au nouveau bassiste, plus bassiste que Robin (guitariste reconverti), il ne fait lui qu’accroître la qualité rythmique de ce nouvel album. Pour en arriver là, à ce stade de notoriété et d’identité, et cela avant tout le monde, Cradle n’a jamais eu besoin de se soumettre à l’Abyss et Tätgren, au Fredman, ou à Dan Swano… et ce son si particulier qui est le leur aujourd’hui, entre propreté et confusion, batterie mate et un équilibre guitares-claviers inégalé dans le milieu, cette musique ni black metal, ni heavy, ni death, ni totalement gothique mais toujours horrifique, font que Cradle, à tout âge, a toujours réussi le pari de compositions riches et variées, souvent ambitieuses, mais toujours cohérentes, de mieux en mieux construites. On retrouve sur cet album le goût des choses plus compactes et directes qui avait marqué « Midian ». Mais voilà, « Damnation… » n’est pas aussi flamboyant que son prédécesseur, aussi nocturne que « Cruelty… », et ce n’est pas lui qui supplantera « Dusk… » dans le cœur de ceux qui se bercent encore dans le regret de son romantisme extraordinaire. Et puis cette construction en quatre parties égales de trois titres chacune, avec interludes, intro et outro, ne tient pas tout à fait ses promesses. Il s'agit plutôt d'une idée de présentation que d'un véritable concept présidant la création de l'album et de sa musique. Les quatre triptyques ne se distinguant pas les uns des autres dans les ambiances, leur vitesse… un sentiment de linéarité par ailleurs renforcé par les instrumentales de rigueur (il y en a cinq !!!), uniquement faites de montée symphonique culminant en chorale, alors que le groupe, inventeur du principe, sait offrir des choses aussi variées et dépaysantes que « Venus in fear », « Dinner at deviant palace » ou « Portrait of the dead countess », entre autres. Tous les morceaux ont la même intensité de violence et de son, le même calibre, et malgré une certaine richesse interne de chacun, un sentiment de lassitude pointe son pif sur la longueur (surtout que le meilleur est plutôt dans les deux premières parties). Oui, ce côté « rien de neuf chez Cradle » pèse tout de même beaucoup sur ce nouvel album. Cradle sait toujours trouver des thèmes efficaces et récurrents qui assurent la cohérence des titres, Martin est encore à la tête de passages excellents ; son clavier est atmosphérique, leader, acoustique, synthétique, vocale… il a toutes les couleurs, les matières et les sons des cauchemars de Dani, le hurleur fou furieux. Mais si « Damnation and a day » arrive comme une espèce de résumé, cette synthèse de l'univers des britanniques, il manque d'inspiration, de grandeur, de baroque… d'intérêt.

note       Publiée le mercredi 26 mars 2003

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    commentaires

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    stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

    Alors que Dimmu Borgir se lance dans les orchestrations hollywodiennes foisonnantes, CoF prend un peu le même chemin, mais en moins flashy, plus discret ; plus classe aussi, finalement. Je l'aime bien pour ça.

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    bloodyhours Envoyez un message privé àbloodyhours

    Très bon album.

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    prypiat Envoyez un message privé àprypiat
    Beuh !! Cet album pue !! C'est celui qui m'a tellement décu que j'ai lâché Cradle Of Filth (groupe que je suivais de près pendant une longue période)! Heureusement que je l'ai écouté après "Nymphetamine" et tous les autres, ou surtout, après "The Principle...", sans quoi j'aurais été dégouté !! Plat, pouffisé, trop rempli, chiant... Naze quoi...
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    bodom22 Envoyez un message privé àbodom22
    je n'est pas du tout aimer cet album je le trouve encore moin bon que nymphetamine c'est pour dire! mais ou est passer la belle epoque de cradle of filth avec dusk and her embrace et vempire! j'adorais cette ambiance dans cradle of filth, la l'envie n'y est plus ils ont plus envis de se casser la tete a fair du bon black metal sympho, ils veulent juste... gagner de l'argent en faisan de la musique facile et banal qui peut plaire a tout le monde et sa c'est confirmer dans le dernier thornography que j'ai ecouter mais meme pas acheter tellement il ma deplu...
    michel rocard Envoyez un message privé àmichel rocard
    Je déteste ce genre de métal théatral, sirupeux et sans saveur. Veni, vidi, fucked. Je passe mon tour.
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