Devin Townsend › Physicist

Physicist serait en quelque sorte l'enfant caché de Strapping Young Lad et d'Infinity : en effet, on retrouve sur ce disque la brutalité et le côté cybernétique de l'un mélangé au côté déjanté et humoristique de l'autre. Le résultat est comme d'habitude très bon, bien qu'un peu en deçà des précédentes productions du sieur Townsend. Ici, la brutalité de S.Y.L. est tout de même plus contrôlée, permettant une plus grande exploration des ambiances, sans pour autant être totalement effacée. On retrouve des samples et des nappes de synthé totalement psychés, pourtant les atmosphères sont tout de même moins profondes que sur un Ocean's Machine (difficile de faire plus profond) ou d'un Infinity, on dirait que les arrangements ont été un peu moins travaillés. C'est plus le côté furieux qui retiendra donc l'attention sur ce disque, bien que certains morceaux soient assez calmes, ils n'arrivent pas à transcender autant que pouvaient le faire les albums sus-cités. Le son est vraiment énorme, et étant donné la brutalité de certains passages, cela n'a pas dû être une mince affaire que d'éviter le brouhaha. Les musiciens sont ceux de Strapping, ce qui pourrait expliquer la ressemblance avec ce dernier, mais cela signifie également que c'est le métronome humain, à savoir Gene Holgan qui se trouve derrière la batterie ! Le titre Irish Maiden aura particulièrement retenu mon intention, avec un clavier absolument excellent, et à mon avis la chanson la plus intéressante de l'album. Bon, attention je peux paraître très critique comme ça, mais il s'agit tout de même d'un album de Devin Townsend, donc je me permets de chipoter. Il reste, même si ce n'est pas le meilleur, vraiment très bon et on ne peut pas dire qu'il se soit moqué de nous !