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Produit par Galder. Ingénieurs : Fredrik Nordstrom, Patrick J. et Arnold Lindberg. Enregistré et mixé au studio Fredman avril-juillet 2002.
Nicholas Barker (batterie), Galder (voix, guitares lead et acoustiques, basse, claviers), Jardar (guitares lead et acoustiques)
Dès les premières secondes pas de doute : c’est bien un album de Old man’s child. Non, Galder n’a pas décidé de remettre ses pendules à zéro, de repartir d’on ne sait où, mais bien au contraire de continuer son bonhomme de chemin, en affinant sa musique à mesure de l’âge et des rencontres. Ainsi, la plus grande singularité de cet album se situe dans le son du Fredman et dans le jeu de Barker, deux transfuges de Dimmu Borgir. Point de vue inspiration : elle est toujours là, reconnaissable entre mille. Le black metal, la rapidité et la noirceur qui avaient fait leur retour dans «Revelation 666» ne sont pas repartis, loin de là ; les compositions enchaînent les blasts et les fureurs, les riffs d’apocalypse transportés par le vent de claviers de plus en plus amples, tout cela également rythmés de ces fameux riffs thrashy pathétiques et pêchus dont Galder a vraiment le secret. «Felonies… » présente sans ambiguïté le nouvel album : un son plus technique, mais niveau compo : rien à dire, sinon que l’on s’affine encore un peu et enrichit ses ambiances, mais une batterie décidément bien mécanique, malgré les innombrables petites splashs par lesquelles Barker pense peut-être se rapprocher de son idole Neal Peart, produite sur une seule ligne : grosse caisse, toms et caisse claire ayant strictement la même dynamique et faisant que, quel que soit le rythme, finalement, on a surtout l’impression d’une batterie faite à la mitraillette. «Agony… », «Black seeds… », «Sacrifice… », «Life depraved», entre autres, sont autant de titres accrocheurs, efficaces, riches d’idées et de bien beaux arrangements de synthés. Chaque titre contient son ou ses riffs qui marchent, font serrer les dents, et l’ampleur harmonique sombre de l’album est parfaitement servie et renforcée par des claviers en progression constante à mesure des albums, tant du point de vue de la qualité et beauté des sons que de celles des arrangements. De plus en plus riche, de plus en plus sophistiquée, de plus en plus technique, de plus en plus grandiose, la musique de Galder perd tout de même ici un peu de son âme, et il faut y voir le syndrome Fredman (auquel certains comme Septic Flesh savent tout de même échapper). L’album souffre aussi de certaines de ses structures : toujours simple, Galder décide pourtant de mettre de plus en plus de plans dans ses morceaux et ne semble pas se soucier de construire ses pièces comme répondant à une véritable logique globale ; les structures semblent ainsi parfois un peu spontanée : un riff, un autre, un passage, le premier riff réinterprété, un autre passage, retour au deuxième riff, fin différente… et tout cela sans véritable recherche dans les transitions. Bref, comme d’habitude depuis «Ill natured…», Old man’s child fait du bon, offre à de nombreuses reprises du très très bon : jouissif, prenant, trippant, efficace, ample… mais, comme d’habitude, il n’atteint pas l’exceptionnel. La suite logique de la carrière de Galder : du chaudement recommandable, donc.
note Publiée le lundi 17 mars 2003
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