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Red Shift › Melt into shape

9 titres - 39:57 min

  • 1/ The Driver (7:04)
  • 2/ Into the Blue (4:23)
  • 3/ And May turns into Summer (4:54)
  • 4/ Awakeners (2:36)
  • 5/ She Says (4:17)
  • 6/ Heaven's Skull (3:48)
  • 7/ Wirehead (5:30)
  • 8/ Night Tide (4:00)
  • 9/ Cody's Dawn (3:25)

informations

Helikopter Studios, Suède, 1995

line up

Micahel Dee (chant), Ulf Zackrisson (guitare), Sven Jansson (claviers), Pär Kilborn (basse), Lars Tapper (batterie, percussions)

chronique

  • pop atmosphérique

Il est des artistes de passage auxquels il vaut mieux s'agripper par peur de ne plus jamais les revoir. Le groupe suédois Red Shift est de ceux-là. Un mirage, une comète qui a traversé ma ligne d'horizon à la queue de laquelle j'ai eu juste le temps et le réflexe de m'accrocher, laissant derrière elle une poussière d'étoiles comme seul témoignage de sa venue aussi expéditive qu'éphémère. "Melt into Shape" est tout ce qu'il me reste de ce souvenir magnifique. Et j'ai beau avoir multiplié les tentatives sur les moteurs de recherche les plus performants de la toile (et je veux bien admettre que je ne suis pas doué), ce quintette semble n'avoir jamais existé. Étais-je si proche de la réalité en parlant de mirage ? Tout le disque n'est d'ailleurs que l'évocation d'une brume matinale incapable de se dissiper, où le ciel s'embrase de mille feux annonçant l'arrivée d'un soleil d'hiver dont la chaleur ne parvient pas à nous atteindre. Le claviériste Sven Jansson semble, de toute évidence, le metteur en scène de ce film en cinémascope où les ombres douloureuses du regret se dissimulent derrière chaques notes. Par son jeu subtil et délicat, en chasse perpetuelle contre la note de trop, il se réfugie derrière son orgue Hammond et un piano électrique Wurlitzer, conférant aux scènes qu'il dirige un cachet aussi suranné qu'intemporel, aussi vaporeux que fantômatique. Le rôle principal est quant à lui confié au chanteur Michael Dee, tout aussi mystérieux, dont la faculté de mimétisme se révèle être d'une troublante attraction, un facteur de plus qui rend l'expérience fascinante. Car non seulement le timbre de sa voix, mais aussi son phrasé nous renvoient l'image d'un clone improbable entre David Bowie lui-même et Nick Cave qui participerait aux sessions d'enregistrement du magnifique "Indian Summer" du défunt Landberk. Par la force des choses, Red Shift demeure un mirage que je garde jalousement pour moi. Mais pas un secret.

note       Publiée le jeudi 30 janvier 2003

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