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Alain Bashung › L'imprudence
- 2002 • Universal records 065 360-2 • 1 CD digipack
cd • 13 titres
- 1Tel 5:40
- 2Faites Monter4:24
- 3Je Me Dore5:07
- 4Mes Bras7:47
- 5La Ficelle4:38
- 6Noir de Monde4:22
- 7L'Irréel3:36
- 8Jamais D'Autre Que Toi2:00
- 9Est Ce Aimer3:59
- 10Le Dimanche à Tchernobyl5:47
- 11Dans La Foulée5:26
- 12Faisons Envie3:49
- 13L'Imprudence9:39
enregistrement
Studio ICP, Bruxelles, Belgique, 2001-2002
line up
Martyn Barker (percussions, batterie), Alain Bashung (chant, harmonica), Mino Cinelu (percussions, udu), Arnaud Devos (arrangements de cordes, programmations, percussions, vibraphone), Simon Edwards (basse, contrebasse), Arto Lindsay (guitare), Steve Nieve (orgue, piano, melodica, tubullar bells, farfisa, vibraphone), Marc Ribot (guitare), Eric Bigeon (arrangement cordes et cuivres), Benoit Urbain (arrangements cordes), Ludovic Bource (arrangement cordes, wurlitzer, programmations, accordéon, glockenspiel, claviers), Mobile in Motion (arrangements cuivres, programmations), Laurent Poget (guitare)
remarques
chronique
- Styles personnels
- pop atmosphérique / chanson française
D'entrée de jeu, "L'Imprudence" a la saveur de "Fantaisie Militaire" qui lui même appliquait les préceptes de "Chatterton". Et si celui-ci clôturait un tryptique glauque aux côtés de "Play Blessure" et "Novice", il fût peut-être aussi l'instigateur d'une nouvelle trilogie plus exigeante, plus aboutie encore, qui se serait déployée sous nos yeux dans l'indifférence générale, à l'ordre chronologique inconsciemment préprogrammée et dont le tableau final serait incarné par ce claustrophobique "L'Imprudence". "L'Imprudence" ne connaît qu'une couleur, celle qui les annihile toutes : le noir. Profondement lugubre, Bashung revient avec un disque étonnant, à la fois tempéré et pourtant lourd d'émotions contenues, nous prouvant une fois de plus que du succès il n'en a cure. A force de le comparer aux autres géants de la chanson française, on en oubliait un qu'il évoque ici inmanquablement. Si les calembours et les jeux de mots sont toujours légions, l'atmosphère pesante et déprimante au possible et ces textes qui, de prime abord, respirent le mal de vivre nous ramènent au regretté poète Léo Ferré. Comme pour "Chatterton", il convoque le guitariste multi-tâches Marc Ribot auquel il adjoint les services de son frère d'arme, Arto Lindsay, du brillant mais négligé Simon Edwards (Talk Talk, Joseph Arthur) à la basse, le discret mais crucial Steve Nieve (pianiste des Attractions d'Elvis Costello), le batteur de Shriekback Martyn Barker, ou encore Mino Cinelu (percussioniste de Miles Davis). Tous ne sont pourtant là que pour apporter, par petites touches, ces nuances qui nous rattacheraient encore à une certaine forme de chanson. Car ce sont les arrangements pour orchestre qui littéralement surplombent le tout de manière magistrale, soulignant la voix de Bashung, grave et solennelle comme jamais. "L'Imprudence" serait-il à la chanson française ce que les "Fleurs du Mal" de Charles Baudelaire est à la littérature ? Si on ne peut l'affirmer, nous n'en sommes tout de même pas loin. Après plus de trente ans de métier, Bashung continue de nous surprendre en proposant à chaque fois des oeuvres de plus en plus mâtures, de plus en plus opaques. Aujourd'hui, Bashung ne fait plus qu'un avec le mystère qu'il a produit. Quel champ restera-t-il à explorer au-delà de "L'Imprudence" ? Signalons enfin que le présent disque n'est pas inclus dans ce qui est pourtant présenté, et vendu, comme son intégrale.
note Publiée le samedi 25 janvier 2003
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commentaires
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- nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow
J'aurais tant aimé découvrir le "vrai" successeur de cet album, après la parenthèse Bleu Pétrole.. Peut-être en 2043. Il manque. Il manquera... "Tel", quelle force..
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
ça va faire 10 ans qu'il est mort, je trouve que Chloé Mons elle a pas trop abusé niveau exploitation post mortem !
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Il peut y avoir de bonnes chansons posthumes, ce qui est sûr, c'est que l'argent ne va pas dans la poche de l'auteur mais dans celles de gens aux goûts et intentions plus ou moins discutables (famille Buckley, Hendrix...)
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Si on va par là Miles Davis n'aurait pas nécessairement approuvé qu'on sortent des complètes sessions de "Bitches Brew" ou "On the Corner"... Il avait aussi fait son choix au moment de sortir ses albums !
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- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Mouais, les travaux dont l’auteur ne veut pas ou plus amènent par exemple Manset à ne pas vouloir rééditer certains de ses albums (introuvables aujourd’hui). Je suis partagé sur le sujet et les fonds de tiroirs ne sont pas toujours mauvais.