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Alain Bashung › Osez Joséphine
- 1991 • Universal records 511 485-2 • 1 CD
cd • 11 titres
- 1J'Écume3:43
- 2Volutes3:25
- 3Happe3:05
- 4Well All Right2:09 [reprise de Buddy Holly]
- 5Les Grands Voyageurs4:47
- 6Blue Eyes Crying in The Rain2:13 [reprise de Roy Acuff]
- 7Osez Joséphine2:59
- 8Kalabougie3:24
- 9She Belongs to Me4:09 [reprise de Bob Dylan]
- 10Madame Rêve4:50
- 11Nights in White Satin4:49 [reprise de The Moody Blues]
informations
Ardent Studios, Memphis, Tenessee, USA, juillet 1991 et Studio ICP, Bruxelles, Belgique, août - septembre 1991
line up
Alain Bashung (chant, harmonica, guitare), Jean-Pierre Catoul (violon), Ad Cominotto (Adriano Cominotto) (accordéon), André Klenes (contrebasse), Sonny Landreth (guitare), Kevin Mulligan (pedal-steel, guitare acoustique), Jimmy King (guitare), Bernie Leadon (guitare, mandoline), Roland Vancampenhout (guitare), Ron Levy (orgue Hammond), Ken Blevins (batterie), David Ranson (basse), Pietro Lacrignola (saxophone), Gérard Cohen (programmation), Philippe Decock (claviers), Frédéric Renaud (guitare acoustique), Hans Helewaut (claviers), René Van Darneveld (guitare acoustique), Mike Jingle (guitare acoustique), Jean-Paul Zanutel (violoncelle)
chronique
Avec "Osez Joséphine", Bashung aura tout connu. La gloire déjà, tout simplement. Et comment ? En rendant hommage, une fois de plus, aux racines rock, de Bob Dylan à Buddy Holly. On peut carrément parler de pèlerinage puisque toute une partie de ce nouvel album, avec un Jean Fauque désormais titularisé comme parolier attitré, a été enregistré à Memphis même, le Lourdes du rock'n' roll, lieu de culte entre tous, terre d'Elvis Aaron Presley (mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ?). Pourtant, si les critiques ont été dithyrambiques à son égard et s'il fut recouvert de prix et d'éloges de toutes sortes (un peu à l'image de ce qui arriva à U2 avec "The Joshua Tree"), je ne peux qu'avouer personnellement ma cruelle déception. Attention, les textes de Fauque, pour le peu qu'il y en ait, n'y sont pour rien : irréprochables, ils sont même de formidables réussites ("Volutes", "Happe"). Intercalés au milieu d'une ribambelle de reprises qui donnent à l'album un cachet country blues du plus simple appareil, "Osez Jospéhine", soyons réalistes, n'est pas crédible en tant qu'album d'Alain Bashung. Bien sûr, il y a des exceptions, les titres précités déjà, et surtout l'incontournable "Madame Rêve", crédité à Pierre Grillet, qui, à lui seul, vaut l'achat du disque (bien qu'il soit aussi disponible sur la double compilation "Climax"). C'est trop peu à se mettre sous la dent quand on sait ce que le bonhomme est capable de nous offrir. Ici, il se fait plaisir et si les reprises qu'il entonne sont parfois étonnantes ("Nights in White Satin"), elles n'en demeurent pas moins impersonnelles. Au moins, "Passé le Rio Grande" entretenait une forme de décalage par le biais de l'humour, ce qui avait pour effet de maintenir son penchant pour une certaine forme de sophistication. Jean-Baptiste Mondino, en charge de son image depuis longtemps, dit qu'"Osez Joséphine", plus primaire - et je le rejoins sur ce point - révèle un Bashung qui correspond mieux à la réalité, un Bashung moins torturé qu'on ne le croit. Seulement, voilà, ça ne fait pas vraiment nos affaires, et puis, ça fait bien longtemps qu'on s'était aperçu que rien de fantastique, ou si peu, ne pouvait surgir du réel.
note Publiée le samedi 25 janvier 2003
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commentaires
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Ah mais c'est complètement assumé de la part de Bashung (enfin il dira "inspiré").
- Richter › Envoyez un message privé àRichter
La musique de Madame rêve pompée sur In the Wake of Adversity ? Ouais y a un peu de ça effectivement.
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Nonobstant le tube qui va le faire rentrer à nouveau dans les oreilles du grand public, ça me frappe vraiment comme une sorte d'album de transition. D'ailleurs c'est un drôle de machin, double album avorté dont la partie proprement ricaine (les reprises folk et rock'n'roll) n'est pas la plus passionnante. C'est les titres avec Jean Fauque qui vraiment me happent (ah ah ah), c'est réellement le début d'une nouvelle identité pour Bashung, qui va le mener aux grandes oeuvres à venir (les trois suivants quoi). Y a bien sûr l'autre tube, celui gentiment pompé sur Dead Can Dance et qui terminera dans une pub pour du café, les marketeux n'ayant sans doute pas saisi que ça parlait de masturbation féminine. Et puis la reprise du Moody Blues, qui est assez hallucinante, une des interprétations les plus marquantes de Bashung pour moi.
- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
Je découvre, profitant d'une offre FeuNeuACeu, celui-ci combiné à Fantaisie Militaire 10€. Première écoute, tranquille.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Peu à peu, il me happe...
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