Vous êtes ici › Les groupes / artistesGDiamanda Galás › Malediction and Prayer

Diamanda Galás › Malediction and Prayer

détail des votes

Membre Note Date
born to gulo      samedi 3 février 2024 - 21:22
Sigur_Langföl      jeudi 1 janvier 2015 - 03:52
2364      dimanche 13 juin 2010 - 16:03
corbak      samedi 17 janvier 2009 - 00:03
blub      mercredi 20 février 2008 - 11:06
juj      mercredi 1 février 2006 - 10:29
taliesin      mardi 26 mars 2024 - 10:21
Cinabre      vendredi 22 mars 2024 - 23:31
érèbe      mardi 15 avril 2008 - 22:46
The Gloth      jeudi 29 novembre 2007 - 14:33
Arno      vendredi 11 novembre 2005 - 20:58
Nerval      dimanche 6 février 2005 - 16:56
Throne of Tragedy      mercredi 1 octobre 2003 - 02:25
lolita999      samedi 22 mars 2003 - 22:49
kama      lundi 25 mars 2024 - 21:52
Eliphas      mardi 14 janvier 2003 - 23:02

cd • 12 titres

  • 1Iron lady
  • 2The thrill is gone
  • 3My world is empty without you
  • 4Abel et Cain
  • 5Death letter
  • 6Supplica a mi madre
  • 7Insane asylum
  • 8Si la muerte
  • 925 minutes to go
  • 10Keigome keigome
  • 11I'm gonna live the life
  • 12Gloomy sunday

informations

Enregistré live sur la tournée de Diamanda Galas entre novembre 1996 et juin 1997

line up

Diamanda Galás (piano, chant)

chronique

  • gospel gothique / blues décalé / cabaret

Diamanda Galas, l’une des voix les plus terrifiantes de la musique dark, en concert ? Voilà un disque qui ne pouvait laisser indifférent. Enregistré durant la tournée de 1996, ‘Malediction and prayer ‘ fait la part belle aux influences originelles de la diva, à savoir le gospel et le blues. Accompagnée d’un seul piano, elle nous y livre douze réflexions écorchées vives dans une atmosphère intimiste bien éloignée de la folie des débuts, en apparence du moins, car Diamanda n’a rien perdu de son timbre possédé capable de transformer la plus innocente chansonnette en incantation de messe noire. C’est malgré tout l’ambiance gospel /blues qui l’emporte, avec une touche de cabaret, mais un gospel complètement décalé où les vocalises de la diva ,graves et profondes, semblent par moment sous l’emprise d’une force démoniaque. C’est à la fois la grande force et la faiblesse de ce disque qui s’adresserait presque plus à des amateurs de gospel. L’atmosphère est certes prenante et la tension palpable mais à force, certains morceaux finalement semblent se limiter à des affrontements entre piano et exercices de voix, ce qui finit par lasser. Il n’en reste pas moins de beaux moments d’émotion comme ‘Supplica a mi madre’ sur un texte de Pasolini, ‘Abel et Cain’ de Baudelaire, ‘Si la muerte’ ou une interprétation de ‘Gloomy Sunday’ réussie mais beaucoup moins poignante que celle de Christian death sur ‘Atrocities’. Un disque à jouer fort et à écouter avec attention, ‘Malediction and prayer’ ne s’abordant pas morceau par morceau mais comme un ensemble, une atmosphère.

note       Publiée le mardi 14 janvier 2003

chronique

Une voix, une belle. Une dame, une grande. Et la mort, inéluctable. Mais pas inénarrable. Diamanda Galas aura passé sa vie à la raconter. Une mise en scène du deuil, cette absence cruelle pour nous tous, les vivants. L’horreur, l’immondice de cette divine injustice, cet affront fait au bien, Diamanda Galàs l’aura vécue de très près.

D’abord chanteuse lyrique et pianiste Jazz, elle se sera essayé à l’opéra avant de se mettre aux compositions d’avant-garde, rencontrant, entre autres savants, le compositeur Iannis Xenakis pour qui elle enregistre une de ses oeuvres à l’IRCAM avant de repartir pour les Etats-Unis la tête pleine d’idées. Elle enregistre une première tentative solo avec les Litanies of Satan, basée sur le texte de ce bon vieux Charles Baudelaire et fait preuve d’engagement en enregistrant des oeuvres de sensibilisations au système carcérale et la répression politique du pays qui lui aura donné son nom: la Grèce.

Fascinée par la tragédie, elle ne se doute pas encore qu’elle est sur le point de la subir de très près. En 1984 alors qu’elle entame une oeuvre en trois partie en hommage aux victimes du SIDA, qui fait une véritable hécatombe dans le monde entier, elle apprend que son frère, Philip-Dimitri, en est atteint. Il mourra deux ans plus tard en 1986 just avant la fin des enregistrements.

Dieu est un salopard. Qu’on se le dise. Vicieux et arrogant dans son infinie suffisance. Quant à Diamanda, elle passera le reste de sa vie, drapée de noire, à chanter l’Adversaire et la tragédie de ses partisans, ces femmes et ces hommes qui auront souffert à cause de cette guerre sainte dont le manichéisme dégoûtant n’aurait dû regarder que ces deux-là au fond.

Vous l’aurez compris. En écrivant cette chronique, je ne rends pas simplement hommage à ce disque - loin d’être anecdotique mais que je vous laisserai le soin de découvrir par vous même, mais aussi et avant tout, à cette lady et à ce gentilhomme qui me aura fait découvrir son oeuvre à travers ces pages. Ecoutez-la. Lisez-le. Iels ont touxtes les deux des choses à dire.

note       Publiée le vendredi 22 mars 2024

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Malediction and Prayer" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Malediction and Prayer".

notes

Note moyenne        16 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Malediction and Prayer".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Malediction and Prayer".

Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
avatar

Un peu inégal suivant l’humeur mais quelle performance vocale dedieu! Et puis gloomy sunday quoi.

Note donnée au disque :       
Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
avatar

je monte à 4, j'ai été trop sévère à l'époque. Je me sens plus à l'aise avec ce genre d'ambiances aujourd'hui

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

Ca fait des semaines que " My world is empty without you" refuse de quitter ma tête. Tu parles d'un ensorcellement. Elle est terrifiante en sorcière gitane sur Baudelaire, bouleversante en Espagnol, en Italien et en Grec, et sa version de 25 minutes to go est anthologique, loin de Johnny Cash mais tout aussi sidérante. Faut que j'en rajoute sur Gloomy Sunday ? Sublime.

blub Envoyez un message privé àblub
Celui-la est vraiment magnifique, un de ces tout meilleurs, clair! parcontre aprés quelques écoutes, pas super emballé par le dernier... dois falloir insisté, il est pas trés accesible! ce qui laisse envisager un bon gros kiffage aprés acharnement... mais a priori c'est un bon album qui résume bien la carriére de cette artiste fabuleuse...
Note donnée au disque :       
The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth
"The Sporting Life" il est terrible aussi !
Note donnée au disque :