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Par Joe Barresi, Monkey studios
Alfredo Hernández (batterie), Josh Homme (chant, guitare, basse, piano)
Musiciens additionnels : Dave Catching (percussions 11), Chris Goss (basse, chant 5, 10), Fred Drake (batterie, chant 11), Hutch (piano 11)
Après 2 ep's d'excellente facture, les QOTSA sont prêts pour l'exercice de l'album. Epreuve plus que réussie puisque l'incident le plus redouté n'a pas eu lieu : cela ne sonne pas comme Kyuss. Oui, voilà enfin un groupe qui se détache haut la main du reste de la planète (poutant fabuleuse) stoner rock. Très peu descriptibles, les 11 titres sont simples mais d'une grande efficacité. La production est pourtant convensionnelle, Joe Barresi faisant partie des meubles de Kyuss, mais l'esprit est radicalement différent. Le chant de Josh Homme y est sans doute pour beaucoup. Une expérience à essayer d'urgence.
note Publiée le mardi 27 février 2001
Avec le recul, la carrière des Queens aura suivi une courbe à peu près équivalente à celle de Kyuss : un premier essai de jeunesse, un gros album-monstre au style imparable, surprenant son monde, et puis un chef d’œuvre suintant le désert de Californie. La suite, chez Qotsa, trainera un peu en longueur, cherchant quelques tentatives de renouvellement tandis que le public adule mécaniquement. Cet éponyme coup d’essai, longtemps dénigré par Josh Homme comme le fut Wretch, est ressorti l’an dernier dans une version remasterisée, agrémentée de titres bonus plus ‘expérimentaux’ mais assez moyens... Pourtant, j’en connais plusieurs qui considèrent ce disque comme le sommet indépassable du groupe. Et plus particulièrement sa chanson d’ouverture, le classique, que dis-je, le standard, qu’est Regular John. Il faut des cojones pour balancer ça après Kyuss, avec cette voix de semi-fausset éteinte et maigrelette et ce toupatoupa benêt qui fait office de rythme. Alors que tout ce que la planète compte de fans de stoner commence à se réclamer de lui, Homme retrouve ce cramé de Nick Oliveri (présent au verso de la pochette, absent en studio) pour inventer derechef un nouveau style, qu’il a pu désigner maladroitement sous le terme de robot rock. En réalité, c’est le résultat d’une longue maturation où un Josh dépressif refuse de jouer quoi que ce soit après avoir écouté The Idiot et Lust for Life au milieu des 90’s. S’ensuit une logique remontée à la source avec la compil Cannibalism de Can, ce qui fera cogiter le rouquin sur le bien fondé de la surenchère guitaristique. Des mêmes graines qui menèrent au punk anglais, Homme tricote son truc à lui, avec ce disque encore bien engourdi par la dépression et les drogues (un bref coup d’œil aux paroles malsaines parlera mieux que cette chronique). Et de pop. Les 3 vont si bien ensemble, pourquoi s’en priver ? Homme avait commencé trop jeune pour décider vraiment de ce qu’il aimait, il a passé pas mal de temps dans sa chambre avec ses disques depuis la fin de Kyuss et ça s’entend : l’extatique solo de Avon est un génialissime transfuge de celui d’A Girl Like You d’Edwyn Collins (oui oui, ce truc qui passe sur RMC depuis 95). Si ce mirifique diptyque d’ouverture nous prépare à un disque tout entier abandonné à la danse, voire au strip-tease (cette pochette ribaude et néanmoins immonde ne crie-t-elle pas "music to strip by" à tous les routiers mal intentionnés du monde ?), bref un disque de juke-box ; il n’en est rien. Après une salve de titres chaloupés, raides et hypnotiques, totalement innovants voire ovniesques (les solos sont des modèles de concision et de non-branlette), la légère baisse de régime qu’on avait senti se confirme. Parler de face B ici est peut-être un abus de langage, mais à partir de Mexicola, c’est le côté poussif et gras du bide de Homme qui parle. Le gros son de basse viril ne masque guère la catastrophe : Kyuss sans Björk et surtout sans Garcia, c’est nul à chier. Car c’est du sous-Kyuss. Seul You Can’t Quit Me Baby est à sauver du lot, de par ces paroles de psychopathe, cette voix lointaine, ce danger diffus qu’on sentait déjà poindre sur You Would Know, et qui fera de Rated R un album dangereux comme Sonic Youth n’en fait plus… I Was A Teenage Hand Model termine sur une note confirmant le but principal de Homme durant ces années-là : mettre en place les Desert Sessions, espace de travail pour déprogrammer les habitudes musicales, comme Eno et Bowie à Berlin, mais dans un environnement… Inhabituel. Encore un que les tiédasses années 2000 n’auront en rien mérité.
note Publiée le lundi 31 mars 2014
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Note moyenne 42 votes
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AH, NON ! Plutôt crever, qu'être tenu pour responsable d'un achat de Sky Valley, nom d'un petit bonhomme ! Surtout le jour où je viens de foutre Red Sun en vente, pour n'enfin conserver que Wretch.
Commandé avec Welcome to Sky Valley. Vilain GG
J'en change ma note
Un de ces rares cas où la réédition vaut le coup même quand tu as l'original.
Je l'ai pas, le deuxième cd du deuxième disque, crotte !