Master › On the Seventh Day God Created... Master

Et Dieu créa mon groupe de death le septième jour, le jour où en plus il n'était pas censé lever son Digne Cul du Sacré Sofa à cause du Repos Réglementaire. Si tu ne te sens pas gonflé comme un pneu de compétition en déclarant un truc pareil, on ne peut plus rien pour toi ! Non, mais quand même ! On plaide allégeance au death, ensuite le Divin nous regarde droit dans les yeux et bénit notre capacité à brutaliser l'audience. Soit ! De toute manière, ici, c'est Speckmann, le gars mortadelle, qui est tout entier enduit de la graisse de YHVH, tout son miel lui tombe dans les yeux et au fond de la glotte, et il peut donc commencer ce deuxième album par une allusion, forcément, en trompe l’œil au cher papi barbu qu'on admire sur la pochette commise par le management de Nuclear Blast : quel est donc ce Dieu qui se permet à la fois de créer la joie et la haine ? Les maladies et leurs remèdes ? L'intelligence et la bêtise ? La tolérance et le racisme ? Francis Lalanne et Anaal Nathrakh ? Hein ? C'est à n'y pu'. rien. comprend'. On marche sur la tête, Nom de Dieu ! Bon, sinon, c'est enregistré à Morrissound, ptet en même temps qu'un album d'Obituary car Tardinounet va nous balancer un joli featuring - il va bien avec Speckmann, y a pas à chier. Le reste, c'est la même chose qu'au début mais avec un autre groupe, ce qui va être une constante chez Master... donc, death metal qui rend violent, alcoolique, très enervé, cette fois-ci avec des solos qui se sortent un peu les doigts, méga binaire, méga jouissif pour qui a envie de se détendre en courant en rond dans une salle de concert trop petite (souvenez-vous), avec en bonus un "America the Pitiful" qui se veut acide, même s'il fera sourire ceux qui apprécient le métal de bistrot à base de chœurs abreuvés de Krombacher. La différence aussi c'est un peu plus de soin dans la production, peut-être, enfin, j'ai toujours beaucoup plus de plaisir à me monter les nerfs en écoutant celui-ci que le premier. J'allonge donc mon jaune d'un glaçon : je sais, ça se fait pas, surtout après s'être servi, mais je fais ce que je veux ! Je suis mon maître, mon Dieu, mon... Eternitéééééé !