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Sex Pistols › Never mind the bollocks
informations
line up
Paul Cook (batterie), Steve Jones (guitare, basse), Glen Matlock (basse), Johnny Rotten (chant), Sid Vicious (basse)
chronique
Pour l’Angleterre et le monde, il y a eu l’avant et l’après Sex Pistols. En l’an 1977, en pleine explosion punk, sort un album mythique dont la pochette aux couleurs criardes et le titre résument à eux seuls l’état d’esprit qui règne dans la capitale britannique. Quatre gamins hirsutes, grossiers et mal habillés viennent donner un bon coup de pied dans la fourmilière et réclamer le chaos : Sex Pistols est dans la place ! Non, la vie n’est pas un rêve, le chômage frappe la jeunesse qui en a marre des carcans sociaux et musicaux. À la suite d’Iggy et ses Stooges, des New-York Dolls, les Sex Pistols déclarent la guerre aux guitar-heroes pour jouer des mélodies sur trois accords avec des guitares au son sale ; une nouvelle mentalité est née qui porte ses fruits aujourd’hui encore : pas besoin d’être musicien pour faire des disques. Cette maxime profitera aux légions de groupes qui s’engouffreront dans la brèche du punk rock et du post punk. Peu subtile, urgente et brute, la musique des Sex Pistols a pourtant les qualités presque pop de ces mélodies simples que l’on retient tout de suite et qu’on ne peut s’empêcher de fredonner sans cesse. Ajoutez à cela une rythmique musclée, et à l’envie de chantonner s’ajoute celle de pogoter frénétiquement. Pour corser le tout, des textes prônant le chaos et l’effondrement des valeurs morales établies portés par la voix nasillarde d’un Johnny Rotten aux allures de psychopathe feront de ‘Anarchy in the UK’ ou ‘God save the queen’ des hymnes punk éternels. Une carrière plus qu’éphémère, un seul album, la mort de son bassiste par overdose, un mouvement aussitôt récupéré par les majors et surtout le cri d’une jeunesse : ‘There is no future for you !’ qui n’en a pas fini de mourir depuis plus de 20 ans... Même s’ils n’ont pas eu le talent des Clash ou d’Iggy Pop, ni la carrière des Damned ou la sincérité des Ramones, Sex pistols a su incarner l’essence et l’image du punk primal comme aucun groupe avant ou après lui.
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commentaires
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- asharak › Envoyez un message privé àasharak
Une pierre angulaire du rock, et ils ne sont pas si nombreux a en avoir posé une aussi monumentale. Tous les morceaux sont excellents, et il y a ce chant plein de hargne qui fait toute la différence.
Message édité le 11-07-2024 à 21:43 par asharak
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Eh ouais, l'un des "exploits" de ce disque, c'est d'avoir laissé le pseudo-souvenir d'un truc tout hérissé/cracra, alors que c'est en effet produit bien net avec tout bien audible et en place. Idem pour la réputation "on est pas dans la musique on est dans le chaos" alors qu'en fait c'est plutôt mélodique et plein de "hooks" qui ouais, restent bien plantés en tête, genre se sifflotent sous la douche comme de la bonne popop (ou sur les chiottes, allez, pour pas froisser les puristes de la légende des ponks sales et vulgaires...). Et/mais bien sûr, avec Rotten qui vient saloper tout ça - philosophiquement, "lyricalement", antisocialement ... vocalement aussi, faut pas déconner - de sa morgue en punchlines terroristes. (A la fois minable raclure et inquiétant prophète, toutes permutations des termes d'ailleurs envisageables... C'est ça aussi qui fait que ça s'écoute encore comme autre chose qu'un "document historique capital" - ce dont le plaisir qu'on y prend, quand on se l'envoie, n'a clairement rien à foutre, ouais).
- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
Cé vrai, y a des ritournelles là dedans qui me resteront en tête pour longtemps. "l'ouverture qui tue", l'anarchy in the uk, "mommyyyyy, i'm not an animaaaaal" que j'ai beuglé gamino dans un groupe du XXe siècle, l'emballement d'holidays in the sun, "the problem is you", "no future for you" etc., etc. Encore une fois un disque sur lequel je peux pas être objectif du tout.
Pour ce qui est des anecdotes, je crois que c'est dans "Please Kill Me" de Legs McNeil que j'y ai lu ma préférée, quand on arrive aux Ramones, et comment je sais plus lequel sort qu'ils avaient pissé dans la bière de Rotten qui l'avait ensuite bue goulûment, au grand plaisir de cette bande de trolls à perfectos.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
M'souvenais pas de riffs aussi accrocheurs, et d'autant de mélodies en fleur dans ce disque. C'est chié ! Il est beaucoup moins bouillie que dans mon souvenir. C'est pas aussi net que du AC/DC ou de la power pop ok, mais c'est loin d'être ce brouillon dégueulasse que j'avais gardé en mémoire, ou plutôt pas gardé ; je crois que je m'étais bêtement enfermé dans cette idée d'une pauvre démo collégienne en crottes de nez avec un son canal+ en crypté, parce que je pigeais pas tout le foin autour du bidule (comme avec The Clash d'ailleurs), et parce que emblème du punk donc sale donc voilou. C'est vrai ce que disait Dariev en taquinant, plus bas : c'est tout connement du hard rock. Et pas du mauvais en l'occurrence, si on aime Motörhead et Public Image Limited (j'aurais fait un sticker à la con comme ça, si PiL était aussi connu que les SP et si je faisais les stickers de labels). Et tiens, le titre "Sheer Heart Attack" du Queen sorti la même année aurait pu s'y fondre crème, puisque l'anecdote sur leur rencontre est fameuse. Je l'avais refourgué à mon frangin y a une quinzaine d'années, je me demande si je vais pas le racheter... Décantation salutaire.
- Dun23 › Envoyez un message privé àDun23
Leur premier concert, ils n'avaient pas de matos, ils ont demandé au groupe pour lequel ils ouvraient s'ils pouvaient emprunter le leur. Les mecs, sympas, ont dit oui. Les Pistols ont joué puis ont décidé de fracasser le matos, Punk Style. Moi, j'appelle ça des connards. Je sais pas s'il y a du talent derrière.