Cell Division › Dissolve

La Suisse est pourtant un petit pays et bien que je sois un habitué des soirées et concerts dark, il aura fallu un livre anglais, ‘21st century goth’ pour que je découvre mes compatriotes de Cell Division. La découverte en valait la peine et c’est avec un bonheur certain que j’ai écouté ce premier cd qui, j’espère, ne sera pas le dernier.Voilà un groupe sincère qui loin de se préoccuper des modes, redonne au rock l’énergie sombre dont il avait besoin pour nous rappeler le temps où, post punk oblige, en jouer était quelque chose de profond et d’excitant. Cell Division pratique un bon rock gothique qui louche tant du côté des groupes de la première vague comme Skeletal Family (‘Alice’) que de certaines formations deathrock américaines comme Mors Syphilitica ou Mephisto Waltz (‘Angel of lost souls’) avec parfois des accents plus cold (‘Skin fetish’). Le groupe aime varier les climats, alternant volontiers roulements et tempi plus lents, guitares sales et atmosphériques, ajoutant ça et là de discrètes touches de clavier (‘Your game’). La voix féminine qui rappelle Skeletal family, Crucifix Nocturnal Christians, voire The Gathering sait se faire poignante (‘Alice’), plus affirmée (‘I’ll be back’, ‘Body and soul’), voir plus sensuelle (‘Your game’). Le mixage et les mélodies sont de qualité, affirmant la maturité musicale du groupe. Cell Division ? Un nom à suivre de près.