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The Nomad House, The Paper Chase, The Pachyderm House, The Harbor House, Denton, Texas, USA, 2002
Bobby Weaver (basse), Aaron Dalton (batterie, percussions), John Congleton (guitare, voix, percussions, piano, samplers), Armstrong (piano), Elliot Figg (piano), Kris Youmans (violoncelle), William Rawlette (voix), Tony Scholl (instruments à vents), Will Johnson (choeurs), Sara Radel (choeurs), Dylan Silvers (choeurs)
Impression habillement entretenue ou pure réalité, The Paper Chase semble, du moins cette fois, étaler sans complaisance sa nature profondement instable et paranoïaque de groupe d'écorchés vifs. Enchaînés les unes aux autres, les plages de ce nouvel essai ont un impact sonore sur l'auditeur que le groupe de John Congleton n'avait que trop rarement atteint jusqu'à présent. Sans être haletant, le rythme est entêtant et soutenu. Les guitares sont bruyantes, soulignées quand il le faut dans leur implaccable bouillonnement par des accords au violoncelle ("So, How Goes the Good Fight") ou au saxophone ("Im' Gonna Spend The Rest of My Life Lying"), par petites touches discrètes, mais suffisamment évidentes que pour marquer une différence. Congleton passe le plus clair de son temps à s'égosiller comme un possédé, à déclamer ses textes malades et névrosés comme le ferait Robert Smith des Cure s'il avait intégré les Beastie Boys ! "Hide The Kitchen Knives" propose une musique frénétique, perturbée, qui entame une course contre la montre face à l'inévitable. Il parle d'horreur en tout genre, de toute la laideur et de toutes les atrocités dont l'homme est capable. Aujourd'hui, on est plutôt fier d'afficher ce qu'il y a de plus abject en nous. Il n'y a donc rien à cacher ; des titres comme "I Did a Terrible Thing", "I Tried So Hard to Be Good" ou "Hide The Kitchen Knives" donnent un parfait avant goût de l'univers immonde, empli de sentiments aussi vilains que déplaisants, dans laquel le groupe se complait sous couvert de vertus vaguement thérapeutiques. La souffrance, le dilemme, la torture mentale et physique sont traduits par les stridences soutenues et répétées d'une guitare qui ne semble avoir sur son manche que les cordes les plus fines, les plus aiguës. Bruitage en tous genres et effets de saturation à go-go viennent cimenter cette suite imposante de titres comme autant d'appels de détresse. Un disque de dément pour gens qui aiment y voir leur image la plus obscure et la plus inavouable s'y refléter.
note Publiée le dimanche 8 décembre 2002
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