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Manfred Mann Chapter Three › Volume one
- 1969 • Vertigo VO 3 • 1 CD
11 titres - 51:01 min
- 1/ Travelling Lady (5:51)
- 2/ Snakeskin Garter (5:49)
- 3/ Konekuf (6:00)
- 4/ Sometimes (2:40)
- 5/ Devil Woman (5:27)
- 6/ Time (7:29)
- 7/ One Way Glass (3:34)
- 8/ Mister You're A Better Man Than I (5:12)
- 9/ Ain't It Sad (2:00)
- 10/ A Study in Inaccuracy (4:08)
- 11/ Where Am I Going (2:51)
enregistrement
Maximum Sound Studios, Old Kent Road, Londres, Angleterre, 1969
line up
Steve York (basse, guitare, harp), Mike Hugg (piano, chant), Manfred Mann (orgue), Bernie Living (saxophone alto, flûte), Craig Collinge (batterie)
remarques
Le label Cohesion a réédité une version remasterisée de ce disque au format cd en 1999, y ajoutant les prises alternatives des titres "Sometimes" (2:26), "Mother [aka Travelling Lady]" (5:22), "Devil Woman" (5:27) et "A Study in Inaccuracy" (5:15), portant la durée totale du disque à 69:31.
chronique
- Styles
- jazz
- progressif
- rock
Intercalé entre les épisodes du pop group et le rock progressif FM qui va les faire connaître, le tandem Manfred Mann et Mike Hugg aura eu le temps de donner naissance à deux disques incroyables au travers desquels ils se donneront enfin les moyens de réaliser leurs grands desseins. L'ironie du sort fait que ces deux albums, sous l'intitulé "Manfred Mann Chapter Three Volume 1 et 2", furent les échecs les plus cuisants de la paire à qui jusqu'ici tout réussissait. Enregistré sur le légendaire label Vertigo, le virage abordé ici est aussi radical que surprenant, mais pourtant bien dans l'air du temps. La formation n'est pas plus élargie que d'habitude ; on retrouve Bernie Living au saxophone, Steve York à la basse et Craig Collinge à la batterie, mais le tout revêt d'une luxuriance sonore qui plus d'une fois nous donne l'impression d'écouter un big band. La voix rauque et acidulée susurrée par Mike Hugg donne ce cachet sixties qu'essaient vaille que vaille de réintroduire aujourd'hui les frères Gallagher. Le son général évoque les groupes américains comme Blood, Sweat & Tears ou Chicago Transit Authority qui émergent seulement alors. C'est que ce Chapter Three emboîte le pas à cette vague british jazz qui emporte tout sur son passage, de John Surman à John Stevens en passant par Keith Tippett, en étant parmi les premiers à réaliser ce mélange des genres, popularisé par Soft Machine et que l'on retrouvait aussi dans des formations comme The Running Man, Spring ou Tonton Macoute sur le label concurrent Néon. L'emploi de l'orgue est diablement organique et obsédant. Les cuivres, eux, doublés à l'infini, explosent de toute part sur des titres généralement chantés. "Travelling Lady", "Konekuf" ou "A Study in Inaccuracy" sont parmi les tous grands moments de ce disque où le groupe se laisse aller à des délires absolument soufflants, avec le groove du Jimi Hendrix Experience, la richesse du "Grand Wazoo" de Frank Zappa et la cacophonie orchestrée du Workshop de Charles Mingus. Un grand disque, pas indomptable mais farouche.
note Publiée le dimanche 8 décembre 2002
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- gregdu62 › Envoyez un message privé àgregdu62
Excellent, cela faisait longtemps que je n'y avais pas consacré écoute à cet album ! Je le préfère au 2eme volume.
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- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
- Hmmm, je précise que je parle selon ma chronologie, ayant découvert le 'Earth band' avant le 'Chapter three' ;-)
- Note donnée au disque :
- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
- Manfred Mann nous avait déjà pas mal gâté avec son 'Earth band' (un sublime 'Solar fire' entre autres), mais c'est ici qu'il déploie tout son génie. Et ce n'est rien à côté du volume 2...
- Note donnée au disque :