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Eyeless In Gaza › Pale hands i loved so well
11 titres - 40:04 min
- 1/ Tall and White Nettles (1:53)
- 2/ Warm Breath, Soft and Slow (3:32)
- 3/ Blue Distance (3:52)
- 4/ Sheer Cliffs (2:19)
- 5/ Falling Leaf/Fading Flower : Goodbye to Summer (5:10)
- 6/ Lies of Love (3:02)
- 7/ To Ellen (1:21)
- 8/ Pale Saints (5:17)
- 9/ Letters to She (6:24)
- 10/ Light Sliding (3:52)
- 11/ Big Clipper Ship (3:22)
informations
Angleterre, 1981
Le label Cherry Red a réédité ce disque au format cd en 1996 en le couplant au suivant, "Drumming the Beating Heart", en conservant l'artwork de ce dernier.
line up
Martyn Bates (chant, guitare, percussions), Peter Becker (basse, clavier, percussions, saxophone)
chronique
La carrière de Eyeless in Gaza ne ressemble à aucune autre. Elle fût comme isolée du reste de la production anglo-saxonne de l'époque. Ils sont sans doute les plus proches parents de la filiation Joy Division mais comblent leur détresse non pas par l'urgence mais par l'exhibition d'un mal-être profond totalement impudique qui vous laisse livide. Cette pop dépressivement ultra mélancolique allait servir de relais entre le monde à la beauté aveuglante de Robert Wyatt et les travaux les plus minimalistes de Talk Talk. Si le duo Martyn Bates (chant, guitare) et Peter Becker (basse, claviers) peut faire songer habituellement sur ses autres productions à un Soft Cell qui aurait enfin réussi à pondérer ses excès, il n'en est rien sur ce troisième et mythique album à l'atmosphère aussi étrange qu'oppressante. Ce n'est pas du Suicide non plus, car il n'y a aucune volonté d'agresser l'auditeur dans cette suite de titres aux ambiances vaporeuses et fantômatiques. Seuls "Blue Distance" et "Light Sliding" mettent en exergue la voix fragile et déchirée de Bates. "Pale Hands I Loved So Well" se présente comme la porte d'accès dans laquelle on s'engouffre non sans crainte pour faire corps avec la folie douce véhiculée par le groupe. Une fois n'est pas coutume, les sonorités plastiques des instruments estampillés années quatre-vingt contribuent grandement à l'agencement de cet univers flippant et dépressif. Mais rien à faire ; le malaise véhiculé par des textures travaillées à l'aide de percussions étouffées, de gammes de claviers malades, de parties de saxophone schizophrène, séduisent plus qu'ils ne dérangent. Il y a aussi un aspect définitivement gothique dans leur musique, un titre comme "Letters to She" tenant autant des premiers Bauhaus que des expériences Berlinoises de Bowie ou, une fois encore, l'irremplaçable "Rock Bottom" de Robert Wyatt. L'antre de la folie ? Pas loin. Album plus hanté qu'habité, "Pale Hands I Loved So Well" est l'album d'Eyeless in Gaza qu'il serait impardonnable de ne pas écouter.
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notes
Note moyenne 12 votes
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commentaires
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- Tallis › Envoyez un message privé àTallis
Pouvoir de fascination intact avec les années.
- WZX › Envoyez un message privé àWZX
Miraculeux par ce point d'équilibre si étrange qu'il trouve, loin des sentiers battus, artisanal, si proche et si déchirant à la fois...
- Note donnée au disque :
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Paf, tu mets le doigt sur un truc qui me grignotait depuis un moment... Sylvian, bien sûr ! J'arrivais pas à trouver. Je suis assez d'accord, dans un registre nettement moins écorché mais clairement atypique.
Message édité le 11-11-2023 à 22:21 par Shelleyan
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Râles et chuchotements. La voix de Bates me fait penser un peu à celle de Sylvian. Tout se délite en musique ici.
- Note donnée au disque :
- 22goingon23 › Envoyez un message privé à22goingon23
en l'année 83 le groupe livrera une nouvelle offrande : Rust Red September, tourments et murmures d'une âme automnale. Apaisée, mélancolique, minérale. La voix de Martyn Bates moins écorchée, réconciliée.
- Note donnée au disque :