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Eyeless In Gaza › Pale hands i loved so well
- 1982 • Uniton 004 • 1 LP 33 tours
11 titres - 40:04 min
- 1/ Tall and White Nettles (1:53)
- 2/ Warm Breath, Soft and Slow (3:32)
- 3/ Blue Distance (3:52)
- 4/ Sheer Cliffs (2:19)
- 5/ Falling Leaf/Fading Flower : Goodbye to Summer (5:10)
- 6/ Lies of Love (3:02)
- 7/ To Ellen (1:21)
- 8/ Pale Saints (5:17)
- 9/ Letters to She (6:24)
- 10/ Light Sliding (3:52)
- 11/ Big Clipper Ship (3:22)
informations
Angleterre, 1981
Le label Cherry Red a réédité ce disque au format cd en 1996 en le couplant au suivant, "Drumming the Beating Heart", en conservant l'artwork de ce dernier.
line up
Martyn Bates (chant, guitare, percussions), Peter Becker (basse, clavier, percussions, saxophone)
chronique
La carrière de Eyeless in Gaza ne ressemble à aucune autre. Elle fût comme isolée du reste de la production anglo-saxonne de l'époque. Ils sont sans doute les plus proches parents de la filiation Joy Division mais comblent leur détresse non pas par l'urgence mais par l'exhibition d'un mal-être profond totalement impudique qui vous laisse livide. Cette pop dépressivement ultra mélancolique allait servir de relais entre le monde à la beauté aveuglante de Robert Wyatt et les travaux les plus minimalistes de Talk Talk. Si le duo Martyn Bates (chant, guitare) et Peter Becker (basse, claviers) peut faire songer habituellement sur ses autres productions à un Soft Cell qui aurait enfin réussi à pondérer ses excès, il n'en est rien sur ce troisième et mythique album à l'atmosphère aussi étrange qu'oppressante. Ce n'est pas du Suicide non plus, car il n'y a aucune volonté d'agresser l'auditeur dans cette suite de titres aux ambiances vaporeuses et fantômatiques. Seuls "Blue Distance" et "Light Sliding" mettent en exergue la voix fragile et déchirée de Bates. "Pale Hands I Loved So Well" se présente comme la porte d'accès dans laquelle on s'engouffre non sans crainte pour faire corps avec la folie douce véhiculée par le groupe. Une fois n'est pas coutume, les sonorités plastiques des instruments estampillés années quatre-vingt contribuent grandement à l'agencement de cet univers flippant et dépressif. Mais rien à faire ; le malaise véhiculé par des textures travaillées à l'aide de percussions étouffées, de gammes de claviers malades, de parties de saxophone schizophrène, séduisent plus qu'ils ne dérangent. Il y a aussi un aspect définitivement gothique dans leur musique, un titre comme "Letters to She" tenant autant des premiers Bauhaus que des expériences Berlinoises de Bowie ou, une fois encore, l'irremplaçable "Rock Bottom" de Robert Wyatt. L'antre de la folie ? Pas loin. Album plus hanté qu'habité, "Pale Hands I Loved So Well" est l'album d'Eyeless in Gaza qu'il serait impardonnable de ne pas écouter.
note Publiée le dimanche 8 décembre 2002
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- 22goingon23 › Envoyez un message privé à22goingon23
en l'année 83 le groupe livrera une nouvelle offrande : Rust Red September, tourments et murmures d'une âme automnale. Apaisée, mélancolique, minérale. La voix de Martyn Bates moins écorchée, réconciliée.
- Note donnée au disque :
- 22goingon23 › Envoyez un message privé à22goingon23
le suivant Drumming The Beating Heart est magnifique aussi : farfadets menaçants, sylphes emportés, ondines têtues, folles salamandres et gnomes tristes nous emportent dans leurs danse
- Note donnée au disque :
- novy_9 › Envoyez un message privé ànovy_9
A écouter en été avec 30° à l'ombre et le gazouillis des insèctes ^^
- Note donnée au disque :
- 22goingon23 › Envoyez un message privé à22goingon23
très beau disque qui me rappelle les premiers Psychic Tv, emprunt de mysticisme et de bucolisme mélancolique. Ambiances étranges en demi-teintes et profondément nocturnes : l'oreille distingue de lointaines nébuleuses, d'obscurs forêts antiques habitées de pâtres lyriques et de divinités telluriques.
- Note donnée au disque :
- Harry Dickson › Envoyez un message privé àHarry Dickson
Cold/Goth ; évident, rien que par l'année, mais surtout très singulier. Un peu comme Cindytalk. En tous cas ces mecs talentueux étaient quand même bien sous perfusion de l'insubmersible Robert Wyatt (ce qui est noté dans la chronique).
- Note donnée au disque :