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Rachel's › Music for Egon Schiele

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jeanfi      lundi 28 août 2006 - 13:40
Progmonster      dimanche 8 décembre 2002 - 02:37
corrigan      lundi 6 août 2012 - 12:57
Demian      jeudi 9 mars 2006 - 16:43
Wotzenknecht      dimanche 13 mai 2007 - 21:38
Rodrigayz      dimanche 20 octobre 2013 - 17:27
Coltranophile      vendredi 6 février 2009 - 15:50

12 titres - 47:05 min

  • 1/ Family Portrait (5:41)
  • 2/ Egon & Gertie (3:02)
  • 3/ First Self Portrait Series (3:47)
  • 4/ Mime Van Osen (3:05)
  • 5/ Second Self Portrait Series (2:30)
  • 6/ Wally, Egon, & Models in the Studio (4:41)
  • 7/ Promenade (8:24)
  • 8/ Third Self Portrait Series (2:25)
  • 9/ Egon, Edith & Wally Meet (2:41)
  • 10/ Egon & Wally Embrace & Say Fareewell (3:09)
  • 11/ Egon & Edith (2:55)
  • 12/ Second Family Portrait (4:45)

informations

North Recital Hall, Louisville University, USA, 20-24 juillet 1995

line up

Wendy Doyle (violoncelle), Christian Frederickson (violon), Rachel Grimes (piano)

chronique

  • musique de chambre > néo classique

Emballé une fois encore dans un packaging outrageusement somptueux, les Rachel's nous reviennent dans leur plus simple appareil pour un résultat de toute beauté. Approché par Stephan Mazurek afin d'illustrer de leur qualité musicale les scènes de son spectacle dédié à l'oeuvre et à la vie du peintre Egon Schiele, le groupe se sépare momentanément de ses lourds attributs rock et philharmoniques pour évoluer en trio. Les échanges permanents entre piano, violoncelle et violon traduisent parfaitement la vie passionément tourmentée, maladivement romantique, de l'artiste Autrichien. Cette ambiance de musique de chambre donne plus de poids à une musique à la forte charge émotionnelle à laquelle il est difficile de résister. La série des trois autoportraits peut briguer une vague ressemblance avec les résonances mélodieuses et dramatiques des thèmes composées par Michael Nyman pour le film de Jane Campion, "The Piano". Les différentes variations proposées donnent d'ailleurs à l'ensemble encore plus de force et de cohésion. Sur ses plages plus obscures, dominées par un violoncelle toujours aussi déchirant de détresse, on peut songer aux musiques pour quatuor à corde de Dimitri Shostakovitch. Plus que jamais donc, l'héritage classique transparaît sur ce disque précieux jamais ennuyeux. Une simplicité à toute épreuve, une fragile émotion presque tactile tellement elle semble dégouliner par hectolitres de vos enceintes. Évoluant donc hors cadre, dans un contexte qui ne lui est pas familier et ne représentant au final qu'une infime portion du groupe, Rachel's touche au sublime en signant ici paradoxalement son oeuvre sans doute la plus aboutie, réalisant par là même la parfaite synthèse néo classique post moderne, aussi poignante que bouleversante. On est loin du rock. Loin de tout. Mais en nous. Et ce superbe "Music for Egon Schiele" ne manquera pas de venir encore raviver les cicatrices mal soignées de ceux qui vivent au jour le jour dans la douleur d'un coeur étouffé par tant de peine et de chagrin.

note       Publiée le dimanche 8 décembre 2002

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    Dans l'ensemble, ce disque m'a laissé de marbre. J'ai tout de suite fait abstraction de la référence à Schiele car on est pas du tout dans l'univers émotionnelle du peintre à mon goût; c'est bien trop éthéré, lisse et apaisant pour se rapprocher du trouble que produit le peintre. Cela donne l'impression de vignettes musicales un peu décoratives, qui ont quelques réminiscences de Chostakovitch comme le dit la chronique mais là encore sans la tempête intérieur, ni la luxuriance coloriste du maître russe. Mais, et c'est un "mais" de taille, deux morceaux m'ont quand même interpellé à des degrés divers. La dixième plage est un piano seul quim'a beaucoup rappelé la version du Love Theme from Spartacus tel que joué par Bill Evans sur son "Conversations With Myself" avec ce même sentiment de mélancolie automnale. Et surtout le titre qui clôture le disque est réellement superbe, plein de ferveur et de recueillement. Si tout le disque avait pu être de cet acabit!

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar
    Musique de chambre, définitivement, assez cinématographique aussi, très évocateur ; manque peut-être d'angoisse pour réellement coller au portrait de Schiele, qui n'est pas exempt de sexe, de cocaïne, de prostituées et de maladies vénériennes.
    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout
    Comme Tomas Chatterton j'admire Schiele (le portrait de "Gerti Schiele" orne un des murs de mon salon) et me pose la question de savoir si ce disque reflète sa vision du monde. D'aprés la chronique cela se rapproche de Michael Nyman (aïe !) et des quatuors à cordes de Chostakovitch (plus envisageable et souhaitable). A écouter donc !
    Tomas Chatterton Envoyez un message privé àTomas Chatterton
    Je venere Schiele tant pour son oeuvre que pour sa vie ... Ressent-on toute la nevrose , la perversite maladive et le desespoir de Schiele dans ce disk ?