Alien Sex Fiend › Who's been sleeping in my brain ?

Premier album pour Alien Sex Fiend, l’une des légendes du batcave, et il suffit d’une écoute pour se rendre compte que ce groupe a effectivement quelque chose de plus. Adeptes d’un humour macabre hérité en droite ligne d’Alice Cooper et des premiers groupes psychobilly mais passé à la moulinette Iggy Pop, Alien Sex Fiend développe un son assez typique de la vague d'après punk qu’il enrichit de samples et de claviers minimaux ; pas d’effets facile, ils recherchent l’efficacité avant tout et y parviennent pleinement. Le groupe détient également en la personne de Nick Fiend un chanteur et leader charismatique, véritable bombe d’énergie, un personnage à la Iggy Pop (dont la voix ressemble un peu à la sienne d’ailleurs), qui porte véritablement les compositions et leur confère une force imparable. Des morceaux comme ‘I wish I woz a dog’, ‘I’m not mad’ ou ‘Wild women’ dégagent une énergie typique du post punk‘ dans les arrangements et une efficacité quasi pop dans les mélodies. Ce sentiment se renforce encore sur des titres comme ‘Ignore the machine’ ou ‘I’m her Franknestein’ nappés d’effets électro qui peuvent sembler simplistes mais jamais cheap. La version cd propose également deux chansons en concert qui donnent un léger aperçu des prestations live de Alien Sex Fiend, exercice dans lequel ils excellent. En deux mots comme en cent, des premiers pas plus que prometteurs pour un groupe qui d’emblée affirme une identité musicale forte, jamais reniée en près de 18 ans de carrière.