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Voivod › Dimension Hätross

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The Gloth      vendredi 29 mai 2020 - 16:16
Powaviolenza      mercredi 22 mars 2017 - 00:12
Bernard      jeudi 9 février 2017 - 08:32
Rastignac      mercredi 8 février 2017 - 12:46
Richter      jeudi 11 octobre 2012 - 22:02
ribosome      vendredi 27 octobre 2006 - 18:15
zugal21      samedi 27 février 2021 - 19:56
EyeLovya      samedi 30 mars 2019 - 10:06
boumbastik      dimanche 3 décembre 2017 - 19:35
fallon      vendredi 1 décembre 2017 - 18:54
Klarinetthor      jeudi 9 février 2017 - 16:53
taliesin      mercredi 8 février 2017 - 15:11
heirophant      jeudi 11 octobre 2012 - 16:21
empreznor      jeudi 27 décembre 2007 - 21:38
Le_Vieux_Con      samedi 15 décembre 2007 - 17:43
torquemada      lundi 26 juin 2006 - 15:14
Møjo      samedi 4 mars 2006 - 15:03
Consultant en informatique      vendredi 10 février 2017 - 16:19
Dead26      lundi 13 février 2017 - 11:58
Saïmone      jeudi 9 février 2017 - 20:25
Seijitsu      samedi 9 avril 2016 - 15:21

cd • 9 titres • 41:37 min

  • 1Experiment06:11
  • 2Tribal Convictions04:52
  • 3Chaosmöngers04:42
  • 4Technocratic Manipulators04:36
  • 5Macrosolutions to Megaproblems05:35
  • 6Brain Scan05:09
  • 7Psychic Vacuum03:51
  • 8Cosmic Drama04:56
  • 9Batman01:45 [Reprise de Neil Hefti]

informations

Mixé et enregistré par Harris Johns au Musiclab, Berlin-Ouest, du 4 décembre 1987 au 4 janvier 1988.

Sorti en cd, cassette, vinyle. Rééd. CD en 1993 par Noise Records. Rééd. cassette en 1994 par Metal Mind. Puis réédition CD en 1999 (Noise) et 2005 (Sanctuary). La reprise du générique de la série "Batman" de Neil Hefti n'est disponible que sur la version CD. Illustration par Away.

line up

Michel Langevin ([Away] batterie), Snake (chant), Piggy (guitare), Blacky (basse)

chronique

  • you better shake up your mind

Voivod. Un mot, deux o, des rêves bizarres après écoute, des souvenirs de concert entre potes, des vestes à patches crust punk, et puis des t-shirts Voivod portés par pleeeeeeeeeins d’autres groupes. Peut-être cela n’avait-il pas grand cachet à l’époque (?), mais avec le recul des décennies l’influence des groupes québécois comme Voivod ou Gorguts a ceci d’estimable qu’elle a fait d’un genre qu’on traiterait volontiers de « simpliste », de goret ou de minable par tel expert ès-musique savante et / ou populaire quelque chose d’autre, une chose encore plus protéiforme, dont la plasticité s’avérera sans fin, sortant du creuset anglo-saxon du hard rock, heavy metal ou punk rock pour choper des bouts de toutes les traditions musicales. Mais à patches. Cette introduction pour vous dire tout le bien que je pense de Voivod, dont la carrière pourrait se découper en plusieurs séquences facilement identifiables. En premier lieu, celle décrite par les trois disques précédents par Consultant, sorte de punk hardcore survitaminé, rock and roll et cyberbizaro, lorgnant vite vers un thrash metal complètement à part qu’on qualifiera de « techno » juste parce qu’il y a un culte à la dissonance de la part du guitariste Piggy et des ruptures de rythmes portées par des parties de basse / batterie dont on trouvera les plans refourgués plus loin dans le hardcore chaotique, dans ce machin qu’on appelle le « djent », et plus largement dans plein de groupes de thrash, de death, et ce que le black metal a produit de plus déviant, de traviole et hoquetant. Le tout déjà saupoudré d’un culte à la dystopie, au space rock, au métal punk, aux robots de l’espace, etc. La deuxième période commence ici avec cette Dimension Hätross. Le cachet Voivod est maintenant bien net : illustration par le batteur Away, variation sur la mascotte habituelle qui selon les dires mêmes du batteur n'existerait pas sans Iron Maiden (comme toutes les autres mascottes du métal d'ailleurs... ?) , mais finito les restes de gros bourrinage crust qu’on avait sur « Killing Technology » qui avait déjà fait monter en grade les gammes bizarres de Piggy, Snake commence à adoucir sa voix pour de moins en moins grogner, pour ne plus chanter quasiment qu’en voix claire, période qui se déroulera tranquillement par la publication de quatre albums, et se conclura par le départ de Snake... suivra donc une troisième période, durant les années 1990, avec un retour net vers le durcissement du propos, Voivod teintant sa musique de métal industriel, la frappant du sceau de l’agressivité portée par la gorge bien grasse du beugleur Eric Forrest alias E-Force - la suite aux prochains épisodes. Donc cette dimension est atröche, quoi, ils nous parlent de l’Europe des années 2010 ? Non, d’un espace-temps imaginé, mais qui évidemment a plein d’écho avec le monde le vrai, celui qu’on lit dans les journaux... histoires de manipulations macroscopiques, de paranoïas instituées, de liberté machonnée par des menteurs, enfin, vous lisez les paroles chez Voivod, vous le purgez des références clairement SF et vous avez du crust punk apocalyptique dans l’esprit, esprit qui ne les quittera jamais vraiment, entre autres, Away continuera de jouer en 2016 avec le Baron d’Amebix dans Tau Cross, cliquez sur le lien jaune pour voir plus mieux. Et au niveau de la musique pure, et dure, c’est entrainant, inspirant, deux termes que je sur-utilise quand je suis emballé, car, il faut vraiment ne pas être sensible aux guitares pour ne pas aimer le jeu de Piggy, mélange de jazz et de rockabilly, ces ambiances inspirées à la fois donc par le punk et Pink Floyd, et ces albums concepts, pensés, fignolés, faits de soubresauts de puissance et d’énergie folle, tout en laissant toujours un soupçon d’angoisse dans l’air. Premier donc d’une belle série d’albums hors-normes, Dimension Hätross laisse voir, encore mieux peut-être que dans Killing Technology la panoplie de savoir-faire d’un groupe qui restera pendant longtemps une référence d’efficacité dans l’approche de la violence, de cogite sur le politique et la technique dans un genre qui était quand même, à l’époque, plus bas du front que cela quant aux thématiques type Ctulhu, baston de rue, Satan et peste bubonique...

note       Publiée le mercredi 8 février 2017

chronique

Tout paradoxalement, c'est sorti d'un disque bien carré sur la platine, à la prod thrash succulente, et tout encore dégoulinants d'ambition technique et de concept, que Voivod sortiront leur plus constellée et bouillante tambouille. Les délires progs vous horripilent ? Vous n'aimez pas quand vous n'arrivez pas à taper du pied pour compter la mesure ? Faites-vous réformer de la BFG-armée : en Californie y'a les Suicidal qui font des pompes en tas et font la guerre avec des bâtons et des cailloux, c'est des mecs carrément sympas. Voivod les biens-trop-geeks, eux, sont partis dans un délire sur les pérégrinations de leur cyborg-mascotte Korgull, lancé à la réception radio d'un album de Nocturnus encore à atterrir. Bien ambitieuse colonisation du cyber-futur, quand tout là-dessus a déjà été un peu conté sur Killing Technology. La chance de Dimension Hätross, c'est plutôt d'arriver quand le terrain a suffisamment été bombardé par des bombo-météorites pour ressembler à des montagnes russes. Ou pour dire les choses simplement : avoir un sérieux sens de la teuf. Ce disque, derrière sa nerditude à comic books, est un défouloir complet. Contre-aidé par sa production à l'oxygène de synthèse, on y sent l'ambition absconse de la NASA qui décide l'envoi d'un saxophone dans l'espace pour quelques millions de dollars de plus. C'est simple : quand ces quatre zinzins n'ont jamais été aussi raccords sur leurs idées, ils ne donneront pourtant jamais plus l'impression d'autant jouer chacun dans leur coin. Les riffs s'empilent et se télescopent comme une éclipse partielle qui se débat entre trois cumulus. La session rythmique est montée sur un char de défilé de carnaval (avec un Korgull géant en carton dessus, comme sur la pochette, donc). Et il n'y a bien que Snake - avec ses simagrées et ses modulations au sabre-laser - pour faire l'interface entre les différents étages de l'appareil, et coller en tête des refrains d'une sottise digne d'une réplique du professeur Farnsworth. Est-ce bien suffisant capitaine ? "Good news, everyo-" oh ferme-la ! On met les gaz.

note       Publiée le vendredi 10 février 2017

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Richter Envoyez un message privé àRichter

Et pareil que boumbastik, j'ai apprivoisé la bête sans aucun problème. Et 10 bonnes écoutes pour l'apprivoiser, c'est peu Fallon ! ;)

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Richter Envoyez un message privé àRichter

Mon Voivod préféré et un de mes meilleurs albums metal ! Chef d'oeuvre absolu ! Snake chante comme une grosse patate mais rab, ça colle parfaitement à l'ambiance. Avec un autre chanteur, ça n'aurait pas marché.

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

M'est avis que l'écoute de ce groupe se bonifie avec le temps. Bourgogne, Bordeaux, etc. Vous voyez qu'est-ce euj veux dire. Moi aussi je kiffe cet album, mais bizarrement je l'ai apprivoisé sans effort. Il ne s'est même pas imposé, il s'est installé tranquillou. C'était le bon timing, alors que Voivod m'échappait depuis des années. J'y arrivais pas. Tous les 6 mois j'essayais, rien à faire. Et un jour, paf, c'était là.

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fallon Envoyez un message privé àfallon

Rarement j’aurai mis autant de temps à apprivoiser un album. Pourtant j’ai découvert Voivod avec Nothingface, œuvre très difficile d’acces aussi et barrée. Pour ce « dimension... » , 10 bonnes écoutes sont nécessaires pour en saisir toutes les subtilités tant il y a de changements de rythme, de fausses pistes et une atmosphère singulière. Faut être un peu louftingue pour pondre un titre comme « macrosolutions to megaproblems » par exemple, déstructuré au possible. Passée l’adaptation, force est de constater que ce skeud est un petit trésor d’inventivité, vicieux et addictif au possible. Rien à jeter ici et mention spéciale à « Tribal convictions «  (splendide) et « Chaosmongers ( les envolées de guitares tuent)

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bubble Envoyez un message privé àbubble

daté ou pas c'est un de leur deux meilleurs albums avec Phobos.