mardi 10 décembre 2019 | 526 visiteurs connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › B › David Bowie › Station to station
Enregistré aux Cherokee Studios à Hollywood
Carlos Alomar (guitare), Roy Bittan (piano), David Bowie (chant, guitare, saxo, moog, mellotron), Dennis Davis (batterie), George Murray (basse), Warren Peace (chant), Earl Slick (guitare)
"It's the return of the thin white duke, throwing darts in lovers' eyes". Dès la première phrase de l'album, tout est dit ! Bowie est de retour. Parce que je persiste et signe, "Young americans" était une erreur ! Non, il ne s'agissait pas d'un album de Bowie, c'était un album de soul AVEC Bowie... Nuance... Là , le style est toujours teinté de disco, mais à la différence du précédent LP, Bowie maitrise entièrement ce qu'il crée ! "Golden years" est très proche des morceaux de "Young americans", sauf qu'ici, le titre est bon, inspiré et, surtout, on sent bien la patte et l'influence de Bowie dessus. David a retrouvé sa voix et son style de chant qui manquait à l'album précédent. Le LP dans sa globalité est plus froid et mécanique tout en étant donc très disco. Le titre éponyme (de plus de 10 minutes !) résume parfaitement bien l'album de ce point de vue. On peut dire qu'il s'agit d'un très bon compromis entre rock et disco, avec le retour de guitares légèrement plus agressives par moment. Bowie a aussi très certainement été grandement influencé par son voyage au travers de l'URSS par le Trans-sibérien lors de l'écriture de l'album. En effet, après une expérience traumatisante d'un voyage en avion fin 1971, Bowie décidé de ne plus utiliser ce moyen de locomotion par la suite ! D'où ce voyage sur le célèbre train soviétique pour rentrer du Japon en Europe ! Pour en revenir à l'album, il n'y a pas de mauvais titres, il y en a même d'excellents comme le superbe final "Wild is the wind" où Bowie peut se laisser aller en jouant au crooner, domaine où il excelle. En fait, depuis "Diamond dogs", David Bowie expérimente et change beaucoup de style et ce "Station to station" est une étape dans ses expérimentations et reste vraiment à part dans la discographie de l'Anglais, le son y est vraiment très particulier, et la suite de la carrière du "Thin white duke" ne fera que confirmer ce constat. En effet, quelques temps après la sortie de l'album, Bowie aurait salué la foule de ce qui sera interprété comme un salut nazi ! A la suite de cet incident, l'Anglais partira s'installer à Berlin avec son pote Iggy Pop où il enregistrera son œuvre la plus avant-gardiste et intéressante de toute sa carrière, la légendaire "trilogie berlinoise" ("Low" - "Heroes" - "Lodger"). Alors, ce "Station to station", un album de transition ? Un peu plus que cela même...
note Publiée le dimanche 24 novembre 2002
Vous devez être membre pour ajouter un tag sur "Station to station".
Note moyenne : 39 votes
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "Station to station".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "Station to station".
Plus de 20 ans après avoir plongé dans la discographie de Bowie, je dois avouer que s'il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là (même avant "Low", si si).
ache!
Must
L'album vient de ressortir en édition deluxe avec le superbe Live au Nassau Coliseum de 76
"Golden Years" était, semble t'il, un cadeau destiné à Elvis. Le King était fan de Bowie (source R'n'F).
Album sombre et suave à la fois.