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David Bowie › Young americans

lp • 8 titres

  • 1Young americans
  • 2Win
  • 3Fascination
  • 4Right
  • 5Somebody up there likes me
  • 6Across the universe [reprise des Beatles]
  • 7Can you hear me
  • 8Fame

informations

Enregistré au Sigma Sound de Philadelphie

line up

Carlos Alomar (guitare), David Bowie (chant, guitare, piano), Robin Clark (chant), Dennis Davis (batterie sur les titres 6 et 8), Mike Garson (piano), John Lennon (chant, guitares sur les titres 6 et 8), Ralph McDonald (percussions sur les tites 6 et 8), Andy Newmark (batterie), Warren Peace (chant), Pablo Rosario (percussions), David Sanborn (saxophone), Earl Slick (guitares sur les titres 6 et 8), Willie Weeks (basse), Larry Washington (conga), Ava Cherry (chant), Diane Sumler (chant), Luther Vandross (chant), Anthony Hinton (chant), Emir Kassan (basse sur les titres 6 et 8), Jean Fineberg (chant sur les titres 6 et 8), Jean Millington (chant sur les titres 6 et 8)

chronique

Bon, alors là, pour un changement, c'est un changement ! En gros, il n'y a pas vraiment de rapport entre le Bowie de 1967 et 1974 avec le Bowie de ce "Young americans" ! Le changement de style est des plus radicaux, en effet, il est question ici de soul. Et là, je vais devoir laisser la place à notre Progmonster Gutsien qui va mieux pouvoir parler de ce LP que moi. En effet, personnellement, je n'accroche pas du tout (mais alors pas du tout !), ce n'est absolument pas mon style, et même les tubes que sont "Young americans" (pas si mauvais quand même - et qui évite la note minimale à l'album !) et "Fame" ne me parlent pas beaucoup plus. Aussi, la reprise des Beatles, "Across the universe", avec John Lennon en guest, n'est pas non plus du meilleur goût, l'originale étant bien meilleure. Non, désolé, mais là, je ne peux pas dire grand chose d'autres, la musique peut être de qualité, mais c'est un style que je n'apprécie pas du tout ! Bowie a réalisé un disque où à aucun moment on ne remarque la "marque" de l'Anglais. A toi de jouer Prog' !

note       Publiée le dimanche 24 novembre 2002

chronique

  • blue eyed soul

Bien que je ne sois pas suivi dans mes écrits par la plupart des internautes, je me sens tout de même investi de cette redoutable mission et je retrousse mes manches pour tenter de vous prouver par A+B que "Young Americans" n'est pas une erreur dans la carrière de Bowie, mais plutôt un accomplissement, un aboutissement. Bowie, ce grand escogriffe, ne l'oublions pas, est plus qu'un chanteur. C'est un acteur, un manipulateur. A l'instar de Pablo Picasso, il a compris à quel point l'image véhiculée par les médias avait un impact considérable. Il est l'un des rares artistes pop à en user et en abuser avec science et à propos. Ce rôle de black sur "Young Americans", c'est sa plus grande escroquerie. Et donc, sa plus grande réussite. Cet usurpateur de talent a su s'imbiber tout entier d'une culture et d'une musique qui ne sont pas les siennes pour les transformer et les transcender à la lumière de ses déviances raffinées. Il se rend à la source du Phillysound et se paye les services de choristes réputés (à commencer par Luther Vandross), donne à David Sanborn le seul moment d'éclat de sa carrière (impossible de rester insensible aux parties de saxophone vicieusement malades et sournoises de "Right"), et reçoit l'appui de John Lennon pour deux titres (sa reprise de "Across the Universe" et le titre co-écrit "Fame"), excusez du peu. "Young Americans" est un disque moite, suintant, qui pue le stupre et le sexe. De la musique soul, salace, et qui véhicule sa chaleur par tous les pores de la peau. "Station to Station", son autre merveille, en portera encore les traces, noyées dans une sophistication d'homme blanc tout retrouvé. Cela n'empêche pas qu'ici David Bowie réussit sa transformation la plus spectaculaire. Normal qu'il se soit mis ses plus grands fans à dos. Cette fois, Bowie est allé plus loin que lui-même. Trop loin. "Young Americans", c'est la grande classe.

note       Publiée le dimanche 24 novembre 2002

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Note moyenne        39 votes

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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J'ajoute que je ne comprends pas ces moues récurrentes devant la reprise des Teulzbi : elle est géniale "Across the universe", merde ! Et sans hésiter pour moi, supérieure à l'originale, mimi-molle que Bowie a joliment brutalisée. Il a fait son crâneur encore une fois, mais avait le talent pour assurer cette transformation, en injectant une bonne dose de passion dans la toutoune, et une grosse tartine de khôl bien dégoulinant sur le chant (j'ai cité Hammill et le King mais on peut aussi le décrire comme un pont entre Scott Walker et Brian Warner). Frôlant sans cesse le cabotinage certes - pas de doute les narines étaient bien chargées - mais surtout mettant en valeur ce magnifique refrain, en risquant de se claquer une veine temporale à chaque syllabe. Même les guitares kitsch de croisière lui confèrent son charme singulier, à la fois suranné et intemporel. Elle m'fait un effet un peu Talking Heads avant l'heure, une sorte de mélancolie du plastique.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

C'est malin, vous m'avez donné envie de réécouter cet album avec vos derniers commentaires. J'ai même chopé une ancienne version CD hier chez un disquaire avec quelques morceaux en plus dont l'excellent "John, I'm only dancing (again)"

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Je renie complètement mon commentaire d'il y a 11 ans. Ce n'est pas mon Bowie favori mais il est bon. C'est vraiment la magie de notre Anglais, il a été capable de m'emmener dans des voies hors de ma zone de confort où personne n'a réussi à m'emmener avant...

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Il tourne depuis ce matin, il a des vertus curative ce disque, il apaise n'importe quel journée de merde !

Note donnée au disque :       
Raven Envoyez un message privé àRaven
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Le Top Gut m'a donné envie de le ressortir, savoir si j'allais l'inclure ou pas dedans (comme quoi c'est pas juste chronophage ce gadget). Et purée, au risque de répéter l'évidence : quelle classe ce disque, ouais. Clinquant à en crever, touffe guy, parfaitement moulé dans son cuir et roulant du boule sous les projos, avec une crinière comac à rendre jaloux le mulet du maître-chien diamantaire, et un cintrage-galbage des mélodies hors du commun. Merci Proggy d'avoir mis le projo dessus et de me l'avoir fait réévaluer à l'époque (même si je l'ai jamais considéré comme une croûte). Les arrangements princiers, le chant d'une crémosité absolue, les rythmiques d'entrée en scène de Pimp suprême assurent à la mystification le cachet d'un pur joyau étincelant (Fascination et Fame, bordel, avec ce son de guitare unique, sorte de feulement métallique)... certes c'est un pastiche funky-soul, mais Bowie reste Bowie, ce vocaliste proto-batcave d'entre tous avec un air de baron métamorphe, certains passages sont tellement inspirés et sensuels dans son interprétation qu'il peut d'un mouvement - reptilien-félin - vous faire à la fois penser à Elvis et à Peter Hammill (Across the Universe). Sous ces boules à facettes scintillantes, les cols pelle à tarte ont comme des airs d'armes blanches.

Note donnée au disque :