Marillion › The thieving magpie (la gazza ladra)

Avant le départ de Fish, il fallait donner un témoignage digne de ce nom de ce que fût cette formation sur scène. Car Fish, entre investissement, maquillage et voix implacable, fût un excellent frontman et Marillion sut atteindre live la qualité sonore de ses derniers albums. Ce double album présente un premier CD composé de divers titres enregistrés en divers lieux et dates, et un second entièrement voué à la version live de l’album « Misplaced Chilhood », jouée dito l’album (timing stricto en comptant les applause…), ni mieux ni moins bien, et ne présentant donc aucun intérêt autre que les quelques variantes ressenties du chanteur. Le premier CD lui, est plus convaincant. Même les titres de « Clutching at straws » y trouvent une dimension supplémentaire : « Sugar Mice » et ce fameux solo ainsi que « White Russian », plus puissante encore, y atteignent des sommets. Quant aux titres plus anciens, si certains s’en trouvent réellement réhabilités par le son et l’interprétation (Fugazi, Script… freaks), d’autres restent au plancher, faute de maturité intrinsèque. Le fait que chaque morceau soit issu d’un enregistrement différent empêche tout sentiment de « live » au-delà des applaudissements : pas d’unité de soirée, de lieu, d’intensité. Il peut toutefois servir de parfait best of de la période Fish pour qui ne souhaiterait pas s’encombrer d’une intégrale.