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Mandrill › Mandrill is

11 titres - 43:22 min

  • 1/ Ape Is High (5:36)
  • 2/ Cohelo (1:45)
  • 3/ Git It All (4:30)
  • 4/ Children of the Sun (4:57)
  • 5/ I Refuse to Smile (4:07)
  • 6/ Universal Rhythms (3:23)
  • 7/ Lord of the Golden Baboon (3:34)
  • 8/ Central Park (4:08)
  • 9/ Kofijahm (3:39)
  • 10/ Here Today Gone Tomorrow (4:18)
  • 11/ The Sun Must Go Down (3:25)

informations

Electric Lady Studio, New York City, USA, hiver 1971-1972

Le label Collectables a réédité les quatre premiers albums de ce groupe dans un coffret sous l'intitulé "The Ultimate Collection".

line up

Greg Mathieson (piano), Claude Cave (claviers, chant), Fudgie Kae (basse), Omar Mesa (guitare, percussions, chant), Charles Padro (batterie, percussions, voix), Carlos Wilson (saxophone, chant), Lou Wilson (trompette, percussions, chant), Rick Wilson (saxophone)

chronique

Avec une précision d'horloger, Mandrill revient à la charge un an plus tard avec ce second album qui légitime, aussi bien par son titre que par son contenu survitaminé, l'existence de cet ovni musical. Excepté l'interlude salsa de "Cohelo" (comme l'est "Kofijham" en fin d'album) enchassée entre eux, Mandrill débute très fort avec deux funks endiablés, "Ape is High" et "Git It All" dont la rutilance des cuivres exalte la déjà formidable énergie que déployait il y a pas si longtemps Jimi Hendrix au sein du Band of Gypsys. L'écriture des titres n'est pas forcément linéaire, et ils le prouvent avec l'accessible mais raffiné "Children of the Sun", qui débute comme une musique d'Ennio Morricone, angoissante avec ses notes tendues, ses cloches lointaines aussi, avant de débouler dans le vif du sujet sur une mélodie pop fouillée, soulignée par des interventions sporadiques à la flûte. La sophistication atteint des sommets sur le récité et hypnotique "Universal Rhythms", dialogue entre un enfant à la naïveté attachante et un hypothétique dieu du rythme qui vient prodiguer sa bonne parole pendant qu'une chorale de créature céleste chante ses louanges en servant de trame de fond. Nous sommes alors brutalement propulsé dans le délire rythmique de l'instrumental "Lord of the Golden Baboon" qui donne tout son crédit à l'appélation "Latin Funk" dont Mandrill est dépositaire. Puis, c'est "Central Park", sous ses faux airs de ritournelles pop inoffensives dont les éléments polyphoniques ne sont en définitive pas trop éloignées de ce qu'était capable de faire Yes à ses débuts, qui change du tout au tout en fin de parcours. Et ainsi de suite, avec les deux funks gratinés de rock et de pop que sont "Here Today Gone Tomorrow" et "The Sun Must Go Down"... La musique multiethnique de Mandrill se donne pour mission de nous faire voyager et, au détour d'un périple, de nous surprendre. Pari gagné, et "Mandrill Is" s'élève sans conteste comme leur album le plus aventureux et aussi leur plus belle réussite.

note       Publiée le jeudi 21 novembre 2002

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    En fait je suis allergique à 90% des trucs funk car c'est trop gai.

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    Macbeth Envoyez un message privé àMacbeth

    Plein de grands moments sur ce skeud pourtant, mais... ouais Afreaka reste intouchable c'est clair. Et beaucoup plus gutsien sans doute.

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    Vraiment trop chantilly par moment, je ne l'ecoute qu'en condition. Et encore souvent je zappe pour Afreaka

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    Macbeth Envoyez un message privé àMacbeth
    Pour moi aussi le meilleur Mandrill. Une énergie énorme injectée dans un funk/rock latino ensoleillé sans être superficiel. Ce collectif participait de l'élan libérateur de son époque, certes souvent entaché d'un babil mystico-bidon-macramé et vapeurs d'encens mais qui donne aussi à cette musique sa verve colorée et combative, ici au top. En clair ça joue sévère et même si ça minaude parfois façon crooner soul ('I Refuse to Smile') ça envoie le bois les trois quarts du temps. Avec classe, en plus - je crois même pouvoir affirmer que Santana n'a jamais groové comme ça... 'Children of The Sun' et 'Lord of The Golden Baboon' sont glorieux.
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    Trimalcion Envoyez un message privé àTrimalcion
    avatar
    J'avais oublié qu'il y avait DEJA du funk sur Guts ;-) J'écoute une compil de ce groupe et c'est vraiment excellent en effet.