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Voivod › Negatron

cd • 10 titres • 51:39 min

  • 1Insect05:42
  • 2Project X04:49
  • 3Nanoman05:11
  • 4Reality?04:21
  • 5Negatron07:08
  • 6Planet Hell04:33
  • 7Meteor04:14
  • 8Cosmic Conspiracy06:09
  • 9Bio-TV04:54
  • 10D.N.A. (Don't No Anything)04:38

informations

Produit par Daryn Barry, Alfio Annibalini et Voivod. Enregistré et mixé à l'Hypnotic Studio par Daryn Barry et Alfio Annibalini, assistés de Bruce Longman et Michael Zarich. Edition digitale par Rob Fischer et Joe Mel, Audio Craft Studio Workshop. Masterisé par Eddy Schreyer à Future Disk Systems, Hollywood, Californie.

Sorti en cd, cassette. Réédition cd en 2004 (Blackend, Candlelight). Réédition vinyle en 2010 (Hypnotic Records). Illustration par Michel Langevin - générée par Soft Image et Silicon Graphics.

line up

Michel Langevin (batterie, percussions), Denis D'Amour (guitare, effets), Eric Forrest (voix, basse).

Musiciens additionnels : J. G. Thirlwell (voix, effets [10])

chronique

Et vas-y que je me reprends des parenthèses dans la gueule ! Des constellations de parenthèses. Enfin, celle-ci, cette nouvelle parenthèse, après un fabulous « The Outer Limits » s’ouvre avec l’arrivée d’Eric Forrest au chant, et au départ de Snake, assez inattendu avec le recul des années, quand on y pense. Qu’est ce qui s’est passé ? Les albums étaient très bons, l’inspiration brillante, les pochettes aussi, les gars ils brillaient sur les photos en papier glacé... ? Je suis donc allé à la pêche aux infos, et en fait, tout simplement, Snake en avait marre, de la musique, et de tout ce qui a autour, et a eu besoin littéralement de se mettre au vert pour souffler... Alors qu’est ce qu’ils font les Voivod ? Eh bien ils embauchent donc Eric Forrest, dont le timbre de voix bien graisseux, hurleux, bien brailleux va teinter leur son d’une dose de brutalité qu’on n’avait en fait jamais entendu chez eux, car même les premiers albums thrashy punky gardaient ce côté bizarre rock and roll, ces rythmes étranges et ces dissonances qu’on ne retrouve plus vraiment dans Negatron : c’est très binaire, les accords de Piggy se simplifient beaucoup, rejoignent un peu le plus petit dénominateur commun, les morceaux sont très linéaires, même si, deci delà émergent encore des perles d’ingéniosité mélodique... mais c’est en fait assez compliqué de s’envoyer l’album d’une traite sans ressentir cette sensation de gavage, comme sur les albums de ces groupes grunge-grooove-indus metal qui cartonnaient à l’époque, lesquels, pour les meilleurs, parvenaient à faire jumper deux-trois ans pour ensuite muter tranquillement vers un néo-métal ronronnant de plus en plus... primitif, pour ne pas dire feignasse, ou fatigué... ici, et c’est étrange pour un album qui se veut « coupure » avec le reste, ça sent la fatigue, les morceaux sont un peu poussifs, enfin, tout ça c’est relatif, quand on a écouté les quatre albums précédents, c’est encore pluuuuuuuuus compliqué de s’écouter Negatron de manière apaisée sans avoir l'envie urgente d’invoquer un surfer de l’espace se baladant dans les intermondes sur sa planche cybercool. Parce que sur Negatron, c’est ambiance plutôt bidon d’huile, avec des prises de tête sur les nanotechnologies, on tape fort dessus, on gueule, on balance du gros son et on bang sa head... un album donc bien mineur je trouve, dans une discographie où il faut quand même admettre que les pics d’excellence sont élevés, donc bon, ça sera difficile pour moi de descendre en dessous de trois bouboules s’il faut noter. S’il faut parler, je crève de m’écouter « The Outer Limits » quand j’écoute « Negatron »...

note       Publiée le mardi 7 mars 2017

chronique

Negatron, ça passe ou ça casse. Fonction du degré d'alcoolémie, d'humeur, mais beaucoup plus certainement du bouquin accompagnateur. Son côté limonade acide, dans sa production qui vous serre les dents comme une longueur de café finlandais, peut vous condamner à l'addiction comme vous crever un tympan par anticipation. Son ambiance de vampire, en plein trip d'avoir léché le dos d'une grenouille martienne de trop, donne tour à tour envie d'aller passer sa journée dans un cercueil, ou de se taper un vol de l'ange sur Mars à la merci des UVs. Sa pochette, qui le voudrait rendre fourmilière mais parvient tout juste à lui coller son macaron stakhanoviste, est très certainement l'une des plus moches de l'histoire. Tout chez Negatron est over the top. Loué par les convaincus comme une renaissance du groupe à l'époque où les choses ne se présentaient pas vraiment pour le mieux (Snake se barre en dépression en début d'année, MCA les congédie, Piggy et Away se lassent d'écoper la matière noire), Negatron est conçu par un Voivod sauvé in extremis du naufrage lorsque les Ramones leur redonnent la niaque, au détour d'un inattendu hommage de concert. Question qualité et opportunisme, j'y vois du coup un cyber-alter égo du premier Sepultura mit Derrick Green. Come-back sans en être un quoi. Rafistolage foireux à grand coup de pièces rapportées. Crypto-millénariste dans son ivresse fausse d'idées fraîches. On peut en fait résumer assez simplement : ce disque pue grave, mais on est néanmoins content qu'un jour il naquit, et on ne peut donc pas trop leur en vouloir. Question contenu, E-Force, le blase au rabais du petit nouveau, en disait déjà long : exit les ambitions prog, retour au carnage cybernétique. Truffé de morceaux au potentiel de tube tout autant que d'approximations désorientées, tout finit par s'y ressembler en terme de feeling, d'idées, d'harmonies, au point qu'on puisse dans les mauvais jours y voir une sorte de Killing Technology passé à la presse industrielle et chanté par un ivrogne monomaniaque en cure de désintox de Slayer. Dans les bons jours, on se contentera de craquer passé le cap du quatrième morceau, et de se convaincre qu'il a au moins l'avantage de ne pas si mal vieillir.

note       Publiée le mardi 7 mars 2017

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Note moyenne        20 votes

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luapluap Envoyez un message privé àluapluap

La période Negatron/Phobos est superbe, je capte pas l'avis de Consultant.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ressorti pour vérifier si je l'aime bien ou plus.

C'est un album mineur, en effet. Son aptitude majeure : le forage.

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yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth  yog sothoth est en ligne !
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D'autant qu'on sent la connivence entre les 2 chroniqueurs pour moyennifier ce skeud. La révolte gronde parmi le peuple. #teamericforrest

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sebcircus Envoyez un message privé àsebcircus

Je ne comprend pas la tiédeur des critiques, putain Negatron est un très bon album, en tout cas un des albums de Voivod que j'écoute encore aujourd'hui

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Et Optinus Prine alors ?