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Voivod › The Outer Limits

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Jeff 242      mercredi 28 novembre 2018 - 22:25
taliesin      dimanche 14 octobre 2018 - 10:14
Powaviolenza      mercredi 22 mars 2017 - 00:12
Consultant en informatique      mardi 7 mars 2017 - 16:37
Le_Vieux_Con      samedi 15 décembre 2007 - 17:40
Møjo      samedi 4 mars 2006 - 15:06
sebcircus      mercredi 8 mars 2017 - 17:53
EyeLovya      mercredi 8 mars 2017 - 13:33
vargounet      dimanche 5 mars 2017 - 15:15
Bernard      lundi 27 février 2017 - 12:19
nicola      vendredi 24 février 2017 - 20:26
Rastignac      vendredi 24 février 2017 - 17:19
Seijitsu      samedi 9 avril 2016 - 15:21
ribosome      vendredi 9 novembre 2012 - 22:58
torquemada      samedi 24 janvier 2009 - 13:55
Ultimex      vendredi 1 juillet 2022 - 14:51

cd • 9 titres • 54:24 min

  • 1Fix My Heart04:57
  • 2Moonbeam Rider04:11
  • 3Le pont noir05:43
  • 4The Nile Song04:00 [Reprise de Pink Floyd]
  • 5The Lost Machine05:53
  • 6Time Warp03:54
  • 7Jack Luminous17:29
  • 8Wrong-Way Street03:50
  • 9We Are Not Alone04:27

informations

Produit, enregistré et mixé par Mark S. Berry. Pré-produit à La cité de l'image, Montréal, Québec. Enregistré au Music Grinder Studio, Hollywood, Californie. Mixé au Record Plant Studio, Hollywood, Californie. Masterisé par Howie Weinberg au Masterdisk, New York.

Sorti en cd, vinyle, cassette. Certaines éditions sont livrées avec des lunettes "3D" permettant de voir l'illustration en relief. Illustration par Michel Langevin. Réédité en 2008 par Metal Minds (CD).

line up

Michel Langevin (batterie, claviers, effets sonores), Snake ([Denis Bélanger] chant, effets sonores), Denis D'Amour (guitare, claviers, effets sonores)

Musiciens additionnels : Pierre St-Jean (basse), Kiisti Matsuo (contribution aux paroles).

chronique

Fin de la parenthèse. Mes yeux sont des soucoupes volantes. Le volant de ma Ford est un turboboost vers l’inhumanité, mon levier de vitesse un bidule pour remonter le temps, je me transforme en Dave Mustaine des intermondes, faut pas venir me baver sur les fulguro-rouleaux. Mais je crois qu’ils le savent. Je regarde souvent dans le rétro et il y a comme un regard qui flotte et là je me dis qu’il ne faut pas que j’oublie de reprendre ma dose pour repartir tel un dragon d’argent sur les routes de ma destinée ! Nous ne sommes pas seuls ! « I want to believe ». Oui, bon, OK, vous n’êtes pas obligés de voir dans cet Outer Limits l’expression de la paranoïa, puis de l’extase, puis de l’angoisse, puis de l’extase, puis de la paranoïa, puis de l’extase. De mon côté, je n'ai aucun problème à le faire, j'ai l'imaginaire facile quand il est appâté puis nourri comme ça... The Outer Limits fut en fait ma première approche de Voivod, de cette fin d’ère pour un groupe, celle dite "MCA", de Snake au micro, Blacky déjà parti, « le futur, que nous réserve-t-il » ? Pour ma part c’était l’entrée dans le monde chatoyant du hardos du groland du bas, et ma foi, nous voilà ce soir. Mais que dire pour juste vous enjoindre à poser votre oreille encore une fois sur cette perle suante de bad trip et de surréalisme dégoulinant de cheap, pulp jusque dans l’illustration, la plus belle de toute leur discographie, indiquant maintenant que le clin d’oeil à la SF de gare est assumée jusqu’au bout des antennes qui font bzzzzz ? Oscillant entre un Faith no More affamé et encore plus virtuose, un space rock version désert post-apocalyptique, un groove metal en plein essor, ce dernier jet avant le départ de Snake est encore une fois pas loin du parfait. Qu’est-ce qui pourrait enlever des boules ? Déjà, c’est impossible de le trouver à un prix normal. Pourquoi ? Parce que les disques sortis chez MCA n’ont pas été réédités, ou très peu, ce qui est quand même méga ballot vu qu’ils ont à l’origine été théoriquement les plus pressés, les plus médiatisés... donc moué, c’est le même problème avec Nothingface, et Angel Rat un peu... mais ça ne suffit pas à justifier quoi que ce soit en fait... Snake a repris la clope ? Y a un peu trop de groove parfois ? Moué, encore une fois... parce que vous constaterez ce retour aux changements de rythme, aux hoquets mélodiques, ce retour à l’ambiance d’auto-tamponneuses hystériques qui réchauffe le coeur... En fait, on dirait un best-of de leur période faste des années fin 1980-début 1990, celle qui a le plus remué les méninges des membres de ce groupe, celle qui au fond restera la plus prégnante dans l’esprit des hommes... avec encore cette belle reprise de Pink Floyd, cette fois-ci post-Barrett, extraites de la BO de More. Et surtout ce qui s’ensuit sur l’autre face version vinyle ou cassette, 17 minutes de kif en barre d’uranium enrichi alias « Jack Luminous », sorte de jam intergalactique propre à se retrouver en chill out / pic d’anxiété pour les harassés du petit matin, au large d’un Nostromo échoué dans une ferme à Tilburg... couloirs tortueux, l’ombre du Hawkwind passant au ralenti sur des villes tentaculaires cachées aux yeux des immortels en quête de sang frais et d’énergie psychique et... je m’égare, qu’est ce que je disais déjà ? Ah oui, il est plus que presque parfait, et il a surtout le mérite d’arriver avant Negatron, c’est forcément comme une éclaboussure de peinture sur une toile blanche... Ce Voivod enfin, on peut très bien le voir comme un disque testament d’un groupe qui ne sera plus jamais le même par la suite, pour des raisons diverses, liées surtout aux personnalités formant ce groupe, et à leurs départs ou leur disparition... The Outer Limits c’est bien ce que ça veut dire : ensuite, au-delà, cela ne sera plus jamais comme avant. (5,5 ?).

note       Publiée le vendredi 24 février 2017

chronique

  • conteur public pour spationautes

Cyber M. Propre est de retour ! Korgull à la gomina, défait de son côté playboy de comptoir, nous revient tout en verbe se taper les sorties des facs extraterrestres, la pipe en diamants de Neptune au bec et son bouquin de philosophie méta-spatiale sous la main. Le départ de Blacky c'est comme une bonne rupture, ça l'a poussé à se réinventer. Et rien de tel qu'un voyage sans but outre-espace pour réapprendre à s'accepter et s'aimer, en bon Zord démissionné de son Power Rangers favori. Sur ce point mon ami, The Outer Limits vaut tous les pèlerinages initiatiques du monde, de galaxies en étoiles, de trous noirs en astéroïde. Verbeux en aventures comme un croisement entre les chroniques martiennes de Bradbury et les Lupus de Peeters, le quatuor de la mort refondé en trouple (faisons abstraction du bassiste de session invité d'une planète de treizième zone, et qui n'a jamais joué que dans un groupe de cent-trentième) se retrouve ici une érudition bourlingueuse qui le fait passer sans regret du geek ado au geek intello, car débarrassé de tout signe extérieur de puberté tardive (suffit de jeter un œil à l'arrière du boitier : cette photo de groupe aux paillettes ! Rangez vos sœurs et vos cousines, adopteunmec est en surchauffe pour la nuit). Désormais invité aux soirées pour rassembler un auditoire rassasié aux crocs-en-bouche en l'abreuvant de son storytelling de comic-book grandes heures : il y excelle. Tout le monde s’enivre de ses anecdotes gonzos, contées dans la forme avec le pulp d'une soirée au bar du Hip Joint (écoute Le Pont Noir : et remballe tes cahouètes) ou à l'inverse avec tous les détails sentimentaux d'une relation longue durée aux côtés de la Diva Plavalaguna (Jack Luminous : chérie, je t'aime, fuyons), mais toujours avec le même scintillant esprit. La reprise du Floyd au milieu de ce gros scrapbook de voyage, quand paradoxalement le groupe atteint sans doute ici l'apogée de son influence reçue, y est d'ailleurs digérée au point que personne n'y prêtera plus d'attention qu'à un gobelet de popcorn renversé au milieu d'une séance de planétarium. En somme, on aura beau, dans The Outer Limlits, trouver un côté grand public pompeux comme un tapis rouge au pied d'une limousine, on serait bien peu inspiré de bouder son plaisir, au vu du nuage de sulfure qu'on nous servira en guise de digeo pour mettre un terme à l'aventure Snake une paire d'années plus tard.

note       Publiée le mardi 7 mars 2017

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Note moyenne        16 votes

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sebcircus Envoyez un message privé àsebcircus

Le meilleur Voivod avec le Snake.

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vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Très impressionnant comme album en effet, à l'instar d'Angel Rat je trouve que ce sont des usines à tube. La prod est énorme, les riffs sont simples mais il y'a quand même des structures et ambiances complexes et prenantes. Mention spéciale à Le pont noir que n'aurait pas renié un Glenn Danzig en top forme et à Jack Luminous qui se pose là dans le top des morceaux épiques.

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

J'avais oublié le coup des lunettes 3D... mine de rien, elles font partie du charme de cet album.

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Une tuerie ! "Jack Luminous" est particulièrement impressionnante.

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The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth
Faudra que je le réécoute, m'en souviens plus. Le cd était vendu avec des lunettes 3D pour voir les dessins du livret en relief.