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Ellery Eskelin › The secret museum

  • 2000 • Hatology 552 • 1 CD digipack

10 titres - 61:03 min

  • 1/ Prelude (6:10)
  • 2/ You'll Know When You Get There... (5:14)
  • 3/ Vox Organalis (6:54)
  • 4/ Paris Swallowtail (5:01)
  • 5/ We See (7:58)
  • 6/ Sequence/Consequence [1] (7:31)
  • 7/ Nymphaliadae (2:27)
  • 8/ Sequence/Consequence [2] (7:06)
  • 9/ Mediation (7:23)
  • 10/ Ephemera (5:19)

informations

Kulak, Berikon, Suisse, 23 et 24 novembre 1999

Édition limitée à 3500 exemplaires

line up

Jim Black (batterie, percussions), Ellery Eskelin (saxophone ténor), Andrea Parkins (sampler, claviers, accordéon)

chronique

  • free improvisation > avant-garde

Comme muselés sur "Ramifications", Andrea Parkins (surtout) et Jim Black reviennent de plus belle avec ce "Secret Museum" qui, c'est à présent un secret pour personne, renoue avec la grâce et l'inventivité audacieuse de leurs premiers essais tout en arrivant cette fois à se renouveller, ce qui n'est pas rien. On reprochera peut-être à Eskelin d'être devenu ici un peu plus consensuel ou passe-partout (en apparence et toute proportion gardée). C'est que l'accent est mis ici avant tout sur le lyrisme contenu des compositions, un parti pris qui est à même de satisfaire le plus grand nombre. Il multiplie les solii brillants ("You'll Know When You Get There...", "Vox Organalis", "Mediation") qui l'amèneront bientôt à figurer sur l'esthétiquement travaillé "Cactus of Knowledge" de Rabih Abou-Khalil. Sur "The Secret Museum", Jim Black est bien moins expansif que d'habitude et contribue lui aussi à mettre en lumière les talents d'interprète du frontman. Le rôle d'Andrea Parkins est ici, plus encore que d'habitude, d'une importance capitale, puisqu'elle est en charge de la mise en place du décor, tantôt enjoué, tantôt inquiétant ("Prelude", "Sequence/Consequence"), variant les plaisirs comme de mille et une couleurs. Plus que sur tout autre album, la musique d'Eskelin est sur "The Secret Museum" histoire de résonance, de réverbération, d'échos, de silences mesurés, d'appels, de réponses ou de négligences volontaires. Le trio montre, au travers de ses compositions, mais aussi par le biais des interprétations libres de titres de Thelonious Monk ("We See") ou Eugene Chadbourne ("Paris Swallowtail" et "Nymphaliadae"), leur capacité à être à la fois brutaux et abstraits, mystérieux et passionnants, et surtout jamais ennuyeux comme souvent on se l'imagine à propos d'artistes jazz que l'on a vite faits de considérer comme prise de tête. Avec Ken Vandermark, Steve Coleman et quelques autres, Ellery Eskelin (sans oublier Andrea Parkins, à l'approche si originale, et Jim Black) est de cette trempe d'artistes jazz qui continuent à croire en la vertu universelle de ce langage comme vecteur de communcation privilégié épris de liberté.

note       Publiée le jeudi 7 novembre 2002

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