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Ellery Eskelin › Kulak, 29 & 30
informations
Kulak, Berikon, Suisse, 29 et 30 octobre 1997
Édition limitée à 3000 exemplaires
line up
Jim Black (batterie, percussions), Ellery Eskelin (saxophone ténor), Andrea Parkins (sampler, claviers, accordéon)
chronique
- free improvisation > avant-garde
Enregistré les 29 et 30 octobre 1997 au studio du même nom, le nouvel album du trio Eskelin/Parkins/Black continue à tracer tranquillement sa route, au travers de ce langage hérité du free jazz mais qui va puiser son inspiration bien au-delà. L'accordéon vrombissant ("Fifty Nine") d'Andrea Parkins s'avère être, comme ce fût déjà le cas sur "One Great Day...", propice à la mise en place d'ambiances angoissantes, comme sorties d'un film noir, alors que ses touches colorées peuvent, lorsqu'elles sont jouées de concert avec le saxophone ténor du leader, évoquer les musiques parallèles d'un Henry Threadgill, voire du John Zorn de Masada. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si l'ex-acolyte de Joey Baron se paye les services de Jim Black, un batteur extraordinaire, totalement imprévisible, à la sonorité trash (trash dans le sens dégueu, pas propre), fait de bric et de broc, de pièces métalliques en tout genre et autres clochettes et percussions dont il usait et abusait déjà avec grand à propos sur les disques de Bloodcount en compagnie de Tim Berne, et dont le jeu se situe quelque part entre l'expérimentation farouche du hollandais Han Bennink et l'impeccable et/ou implacable métronomie de Joey Baron justement. Comme sur son prédecesseur, "Kulak, 29 & 30" est une suite de longs titres qui nous font voyager sur des terrains glissants où l'auditeur est livré à lui-même et ne sait jamais à quoi s'attendre au détour d'une longue pièce instrumentale. Ça s'arrête, ça repart, ça accélère, ça joue - et ça joue bien, ô combien - aussi bien au sein du collectif qu'entre ce même collectif et l'auditeur. Intriguant ("Fifty Nine"), obsédant ("Rhyme or Reason", "Visionary of the Week"), angoissant ("Organum", où Eskelin se lance dans un solo pas loin d'un Archie Shepp), il n'y a pas un seul titre sur cet album, peut-être moins austère que "One Great Day...", qui vous laissera de glace. L'action pousse à la réaction, c'est connu. Et qu'elle soit rejet ou séduction finalement importe peu. La musique d'Ellery Eskelin est une provocation permanente. Une ode à la vie.
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