Vous êtes ici › Les groupes / artistesXXTC › White Music

XTC › White Music

lp • 12 titres • 36:10 min

  • 1Radios In Motion
  • 2Cross Wires
  • 3This Is Pop
  • 4Do What You Do
  • 5Statue Of Liberty
  • 6All Along The Watchtower
  • 7Into The Atom Age
  • 8I'll Set Myself On Fire
  • 9I'm Bugged
  • 10New Town Animal In A Furnished Cage
  • 11Spinning Top
  • 12Neon Shuffle

informations

line up

Andy Partridge (chant, guitare), Colin Moulding (basse, chant), Barry Andrews (piano, orgue), Terry Chambers (batterie)

chronique

Un peu entre Talking Heads et les Stranglers, puisque je le vois comme une espèce de cousin sous poppers de Black & White, autant qu'un voisin à télécommande détraquée de Television, ce premier XTC au titre un brin provocateur est à la fois caméléon et il tranche, comme sa pochette un peu proto-Parallel Lines, dans cette new wave bien nette aux contours vagues. Avec une sorte de violence heureuse. Hyperactif, psychotique, un peu intello, un peu Costello, mais aussi pas mal Devo juste avant Devo. Zolo dans un loft. Spacieux, blanc, zébré de noir dans le salon, avec une chaîne hi-fi dernier cri, entre deux tableaux difforment qui sourient. Et il s'y immole, avec le sourire aussi, et même des "ouwouhouhouhouh". On peut aussi entendre chez lui du post-punk amidonné et halluciné, avec même quelques furtifs relents d'un Killing Joke avant l'heure entre les refrains extatiques débilisants ("This is Pop ?"). Et des fautes de goûts contrôlées, comme ce massacre en beauté d'"All Along the Watchtower" : à première vue elle est ratée, mais en réalité survit en sous-couche la mélancolie de l'originale - simplement tout a été "psychotisé", pulvérisé en copeaux, fragmenté. Fragments d'un punk fondu dans une pop elle-même fracturée. Crispé, dissonant, toxiquement saugrenu. Psychopathe et dandy à égales mesures. Psychédélique déjà, en quelque sorte (même si les gusses ont pas encore accédé au statut autoproclamé de Ducs de la Stratosphère !) Abscons, excessif, difforme, sans user des stratagèmes indus-parasites d'un Pere Ubu, juste du peu d'instruments à disposition... Rigide, mais bourré d'une énergie folle, d'une envie de croquer le monde paradoxale, quand on connaît la trajectoire de repli sur lui-même qu'opérera Andrew Partridge. Ici jeune parolier pervers à sa manière, bien spéciale, lorsque par exemple il étale son pygmalionisme disproportionné, en chantant ses fantasmes sur la Statue de la Liberté, son envie d'aller voir sous sa longue jupe, et sa jalousie des bateaux qui tournent autour et des millions de touristes qui la grimpent. Si ça c'est pas du génie... XTC sont déjà une fort curieuse bestiole, dans cette new wave des origines, qui a plus à voir avec les outrances des premiers albums de Roxy Music et Sparks que les étalages de synthétiseurs. Névrotique et hautement instable, hystérique mais contrôlé à mort. Un album de punks maniaques, qui peut tout aussi bien taper sur les nerfs avec force si l'humeur n'est pas propice (la plupart du temps en fait) que donner envie de s'agiter comme un petit chien survitaminé, jusqu'à se manger un coin de meuble.

Bon
      
Publiée le dimanche 2 novembre 2025

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "White Music" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "White Music".

notes

Note moyenne        4 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "White Music".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "White Music".

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
avatar

Bon sang, je réalise que je ne l'ai jamais écouté, celui-ça O-o