Allons, coup de coeur, ne sois pas timide, ce n’est pas parce que tu n’es pas si bien distribué qu’il faut te cacher, je vais te présenter. True Moon s’adressent aux fans de vocaux féminins passionnés et flamboyants, de deathrock mélodique, d’influences Siouxsie and the Banshees qui ne copient pas. Franchement, ce groupe originaire de Suède que certain/es décrivent comme un mélange de goth et de Fleetwood Mac (ce qui n’est pas si con) dispose d’absolument tous les atouts: des mélodies fabuleuses, une passion qui se transmet aussi bien dans la voix que dans l’emphase de la musique, des arrangements ingénieux et créatifs (ainsi ‘Guns’ construit sur un rythme roulant et haché, une suite d’accords et le chant, dans un jeu épuré et riche d’exploitation de ce minimalisme). Karolina Engdahl maitrise ce type de timbre dans la lignée de Siouxsie, Julie Plante (Autumn) dont je raffole personnellement insufflant une passion communicative dans des lignes musicales elles-même bougrement efficaces en combinant post punk goth et deathrock dans ce qu’ils ont de noir et séduisant à la fois. Et la comparaison avec Fleetwood Mac a quelque chose de pertinent dans la manière de la poser parfois, cette voix (‘Honey’), ajoutant davantage de recherche dans l’écriture. Pas un moment de faiblesse ou d’ennui, les dix chansons s’enchaînent avec force et fluidité, renouvelant leur essence dans la continuité. Apparemment, les artistes n’en sont pas à leur coup d’essai, ce qui explique peut-être cette maturité. Quoiqu’il en soit, une formation à découvrir d’urgence, d’autant que le second opus est meilleur encore…