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Enslaved › Heimdal
- 2023 • Nuclear blast NBR 66182 • 1 CD
cd • 8 titres • 48:16 min
- 1Behind the Mirror
- 2Congelia
- 3Forest Dweller
- 4Kingdom
- 5The Eternal Sea
- 6Caravans to the Outer Worlds
- 7Gangandi [bonus édition limitée]
- 8Heimdal
informations
line up
Grutle Kjellson (chant, basse, claviers, effets), Ivar Bjørnson (guitares, claviers, Effect), Arve Isdal (guitares), Håkon Vinje (chant clair, claviers), Iver Sandøy (batterie, claviers, effets, chœurs)
chronique
Le miroir révélateur de l'eau du lac sur le point de geler, les rêves du grésil, les crêtes du son qui grésille. La vue imprenable, depuis Himinbjörg. L'éternité des forêts gardant leurs secrets dans le vert obscur des pins, la rémanence des esprits errants dans ces contrées reculées du monde nordique, carte marbrée de vastes zones à faible densité de population. Le noir-metal fusionnant le gris pâle et le bleu ciel en douce glace, qui picote le bout des doigts. Le plaisir tendrement atmonirique de l'air-metal, autrement plus classe que le hair-metal. Le regard d'un groupe sur son passé, à la fois tendre et exalté, jamais casse-couilles, toujours brise-glace. Le chant clair plus "vent matinal de froid sec sur ton petit nez rosi qui dépasse de l'écharpe" que jamais (jusqu'à oser LE tube Neutrogena avec "The Eternal Sea", en écho à RIITIIR et dans les sommets du groupe comme le morceau suivant). La new wave façon Enslaved à son plus homogène, et "lampées de génépi qui font du bien après la grosse raclette" (je ne parle pas des patates au Mont d'Or du plus riche en matière grasses prédécesseur nommé Utgard hein, pas de malentendu). Les guitaristes toujours pas manchots, eux qui pourtant foulent le paradis blanc depuis bien longtemps. Les accélérations propulsions heavy-metal confinant quasiment au space-rock ("Kingdom", le morceau-titre). Les synthétiseurs utilisés avec parcimonie comme une épice précieuse ("Caravans to the Outer Worlds"). Les breaks qui sont pas down. La sauce qui monte monte les œufs en neige (beige). Les mecs qui osent même intituler un morceau "Congelia" (subtilement folk-metal), parce qu'à ce stade de leur carrière ils peuvent se le permettre, ces fichus scandinaves... Respect, du fond du fjord. Les râles toujours aussi magistralement inoffensifs - hé oui hé ouais, Enslaved ne viennent pas choquer, heurter ; ils viennent transporter. Mieux que Jason Statham, et un peu plus loin que Roger le BlaBlaCar complotiste qui fait des pauses café à chaque aire de repos, que ton dernier vol de douze heures sans escale qui te laissait les jambes lourdes et le cœur léger, ou que la dernière lubie mégalo-dérisoire d'un tocard multi-milliardaire aux fantasmes de boîte de conserve envoyée sur une barre chocolatée au caramel. Ici avec ce p'tit grand Heimdal made-in-Norway, et avec une empreinte carbone dérisoire, c'est destination l'infini, Raffaello pour tous, climatosceptiques inclus, copeaux d'noix de coco dans les esgourdes en blancheur soyeusement rugueuse : on savoure la poudreuse, nique les bourges "qui vont à Courch'", nique le ski, abandonne les huskies, resserre les lacets de tes raquettes, frotte bien tes moufles, souffle dedans, dis bonjour aux congères, continue plus loin que la forêt pour aller contempler les aurores aux pôles (ce final choral !) C'est ici les vacances d'hiver, et pas ailleurs. Garanties top qualité par Enslaved Inc., possibilité d'un coupon réduction. Note sur TripAdvisor : cinq boules de neige (jaunes comme le Soleil ou le miel, pas comme le pipi) sur six. Et mes amitiés à l'hiver qui vient, et se fait de plus en plus bref et doux avec les années.
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- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac

Enorme évolution de ce groupe effectivement entre les débuts et les fins. Juste une constante : cette monomanie sur le folklore mythologique nordique. Faut aimer. Eux : ils aiment, c'est sûr. "je t'ai déjà parlé d'Odin ? Non ? Bon, je vais t'expliquer"

