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The Gates of Slumber › The Wretch
- 2011 • Rise above records RISECD131 • 1 CD digipack
cd • 8 titres • 56:01 min
- 1Bastards Born
- 2The Scovrge ov Drvnkenness
- 3To the Rack with Them
- 4Day of Farewell
- 5Castle of the Devil
- 6Coven of Cain
- 7The Wretch
- 8Iron and Fire
informations
line up
Karl Simon (chant, guitare), Jason McCash (basse), J. Clyde Paradis (batterie)
chronique
The Wretch : Le Misérable. Voilà pour le thème. Il sera respecté. Avec force et ténacité. La pochette au charme rustre et bancal, avec son crâne-tronc à la coque dans les feuillages d'une obscure forêt (magique ?), laisse tout autant deviner la réaffirmation significative du doom-metal, chez le beau bastringue nommé The Gates of Slumber... The Wretch apparaît comme le solide album de passage à la reconnaissance pour ces outsiders. Le public métalleux peut ici les adouber, autant que les doomsters, et si ça n'avait pas déjà été acté ça l'est désormais : Karl Simon, Jean Valjean du heavy-doom, pèse dans le game. Les Thénardier et les Javert du metal de poseurs sans profondeur sont prévenus. Son sombre disque pose son gros cul dans le salon. Il va s'exprimer, il va dire sa douleur, après quoi il crèvera. Deux des musiciens du line-up en trio sont d'ailleurs morts depuis, me disent les Metal Archives : un R.I.P. de groupe s'impose. Reste qu'ici, les pros, les zicos et les techos peuvent dire bravo : le son est meilleur, la prod est quali, le chant est mieux maîtrisé, les solos sont devenus des soli, les riffs sont plus grandioses - comme l'imparable "The Scovrge ov Drvnkenness", digne de figurer sur Sabbath Bloody Sabbath ! Il y a nettement plus de Sabbath ouais, en fait, ici. De Jimi Hendrix aussi. Mais du Black Sabbath, surtout : l'album entier a une saveur très "Birmingham, Indiana". Ce qui n'est pas pour me déplaire, car moi aussi j'ai formé mes oreilles avec Iommi. The Gates of Slumber y met plus d'aplomb dans son doom, qui fatalement s'allège en heavy (...) Est-ce que je préfère The Wretch à son splendide prédécesseur pour autant ? Non. Les questions de qualité technique me passent au-dessus... Ce qu'on a gagné en puissance, on l'a perdu en ambiance. Ma tendresse profonde pour Hymns of Blood and Thunder tient à sa candeur dans l'approche du Metal, à son côté guerrier sur le point de baisser les armes mais ne jetant pas l'épée, et traversant les épreuves avec vaillance... Ici, il montre les gros bras et se refait en quelque sorte une jeunesse. Avec la tristesse en bandoulière (j'ai cru comprendre que 2010-2011 étaient une mauvaise passe voire plus). C'est un repli stratégique dans les racines du doom-metal qu'opère Karl Simon : il prouve ainsi à ses contempteurs qu'il sait faire un gros, un grand disque de doom, comme ses modèles. C'est une forme de démonstration de force, jamais stérile, dans laquelle on peut glâner de superbes moments, en grand nombre, tels le blues-doom fatal du morceau-titre (et son passage hypnotique en poum-tchak digne du "Faith Healer" de Alex Harvey rien de moins), ou... ben n'importe quel morceau, tiens, on va pas se priver, hein. Y a comme une odeur de sous-bois, dans toute cette fatalité. Un peu comme dans le délicieux Blagny de Matrot, un de mes vins rouges favoris, pour lesquels je peux sacrifier une journée de salaire si je le vois sur carte, car le réconfort qu'il m'apporte est supérieur à ce temps perdu au travail (et à jamais... on a dit doom ou bien ?) Comme disait un certain sanglier culte de ces pages n'ayant pas fait long feu dans l'équipe, contrairement à votre serviteur, qui lui continuera d'écrire ici jusqu'à sa mort car il en va ainsi : "Brutale Satisfaction".
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- CeluiDuDehors › Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
Les influences sont évidentes ici, mais encore excellent album! Après je suis comme Gulo, je trouve que Suffer no guilt a un truc en plus et restera celui vers lequel je reviens le plus.
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- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Après si tu es dispo pour du riff doom vraiiiiiment badass, à 0% de motardise : le nouveau Cathedral t'attend.
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- boumbastik › Envoyez un message privé àboumbastik
Du doom trad d'excellente facture, indeed. St-Vitus ? Oui. Black Sabbath ? Oui. Reverend Bizarre ? Oui. C'est dire si les riffs sont badass. Et le son pâteux à souhait.
Message édité le 09-10-2025 à 20:36 par boumbastik
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- Raven › Envoyez un message privé àRaven

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- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Leur retour est succulent, au passage. Particulièrement amer.
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