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Steve Coleman And Five Elements › The sonic language of myth : believing, learning, knowing
informations
Systems Two Studios, Brooklyn, New York, USA, 6-18 avril 1998
line up
Ralph Alessi (trompette), Steve Coleman (saxophone alto), Miguel Diaz (percussions), David Gold (violon), Sean Rickman (batterie), Anthony Tidd (basse), Regg Washington (contrebasse), Stefon Harris (vibraphone), Jason Moran (piano), Rosangela Silvestre (voix)
chronique
- post moderne > m-base
La musique de Steve Coleman, si elle n'a rien de fondamentalement originale, représente en quelque sorte une synthèse de tout ce que l'on a pu trouver dans le jazz au cours de sa longue histoire ; l'aspect conceptuel, voire spirituel emprunté à Pharoah Sanders et auquel il rend hommage ici en particulier aux travers des senteurs exotiques de "Seth" et "Ausar", les larges formations de Sun Ra, avec aussi bien la présence d'une large section de cuivres qu'un grand ensemble de cordes ("The Twelve Powers"), l'harmolodie d'Ornette Coleman (aucun rapport...de parenté je veux dire), la sophistication des arrangements cher à Gil Evans, et enfin l'aspect électrique qu'on retrouva dans la fusion, de James "Blood" Ulmer à Ronald Shannon Jackson. Sa musique n'a pourtant rien de poussiéreuse. Au contraire ; elle est résolument moderne, trait d'union modèle entre un résumé condensé et une proposition sur la forme du jazz à venir. Quand Coleman publie cet album, il n'en est pas à son coup d'essai. Discrètement, depuis une dizaine d'années et autant d'albums, il est sans doute le seul sur la scène jazz actuel à pouvoir allier avec autant de pertinence ces deux aspects qui sont tradition et avant-garde. Il fait même appel à l'informatique en développant un programme capable de créer des patterns rythmiques aléatoires surlesquels son groupe pourra improviser. La musique de "The Sonic Language of Myth" est certes cérébrale, mais elle est aussi sensible. Le son est bien gros, mais veloûté à la fois. Une musique en équilibre, en suspens, aux saveurs exquises et énigmatiques. Steve Coleman continue son petit bonhomme de chemin, et demeure un artiste respecté dans le milieu. Il y a fort à parier qu'on parlera un jour de lui comme faisant partie des plus grands.
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- NevrOp4th › Envoyez un message privé àNevrOp4th
Je ne comprendrai jamais le trip de steve coleman. Sa musique est à la fois intéressante et chiante. Même si sa musique n'a rien révolutionné comme le souligne Proggy, je trouve ses concepts étrange et pas du tout adequat dans la forme. D'ailleurs cet album n'est pas en reste et alterne des passages de grandes qualités notamment dans sa belle paire rythmique ( le bassiste y est juste incroyable) et d'un autre côté les atmosphères au piano sont juste kitch. J'aime pas le jeux et le son de Coleman ; pas assez rugueux, une persistance à être tous le temps dans les aigus et comble c'est sur le titre 4 ou le jeux de question réponse avec la trompette est assez pénible. L'univers de Steve Coleman est dur à pénétré et à comprendre et cet album en est la preuve vivante. Son délire conceptuel à vrai dire ne me touche vraiment pas.
- Note donnée au disque :
- nicopojin › Envoyez un message privé ànicopojin
- Que de comparaisons malheureuses...Sun Ra ? Ornette Coleman ? Fusion ???? Voilà une chronique qui n'en est pas une. La musique de Steve Coleman s'inscrit évidemment dans le continium de la Great Black Music (il aurait fallu cité alors l'AACC) mais la musique de Steve Coleman reste LA plus avant-gardiste du moment, tout simplement parce qu'elle n'a ni à voir avec la tradition du jazz (les standards) ni avec ce qu'on nomme l'avant-garde(=free) justement ! The Sonic Language est un disque intelligent, d'une grande coherence conceptuelle, et qui atteste encore du talent unique de Coleman. Ce n'est pas néanmoins le + représentatif. Pour les néophytes, on conseillera donc plutôt The Tao of Mad Phat, ou l'excellent Black Science.
- Note donnée au disque :