Misery Loves Co. › Zero

Les quelques lives donnés de ci et là en 2016 n’ont trompé personne, Patrik Wyren avait très envie, très très envie de relancer sa misère, avec ou sans compagnie. D'après les quelques interviews consultées, les choses n’ont pas forcément été simples pour convaincre Örjan Örnkloo de retourner à la compo, parce que bon MLC, c’est surtout lui et le pauvre gars était beaucoup trop occupé à gérer son studio… Et perdre son temps créativement chez In Flames.

Hum.

Je sais pas, ça me rassurait pas trop tout ça. D’autant que les vidéos lives montraient un Patrik limite aphone. Un peu la honte quand ça jouait les vieux morceaux 90s où ça hurle à tout va. Je sais pas, voir un mec de la cinquantaine sans coffre se rouler par terre, ça me donne plus envie de lui tendre une clope que de crier « METAUL » (Ndc : personne ne fait ça, je sais). Les clopes, d’ailleurs il s’en est enquillé quelques paquets Patrik et ça s’entend pas mal sur « Zero ». On descend d’un ton, ça racle un peu, ça souffle plus, et surtout on ne crie plus, faudrait pas abimer ce qu’il reste.

Ma foi pourquoi pas, après tout, on ne va pas demander à des mecs de 50 balais de jouer à ce qu’ils ne sont plus, hein, personne ne fait ça. Hein ? HEIN. Ca au moins, MLC l’a bien compris, et à coup de grosse promo – pour le coup les réseaux ils avaient bien compris comment ça marche – on se faisait teaser progressivement. « Would you ? ». Ok, j’ai compris, on est vraiment dans du gros rock à refrains, vaguement electro, ni lourd ni sombre, un machin confortable pour auditeurs pas trop exigeants. Long, beaucoup trop surtout, on a le temps de s’en enfiler des whiskys. « Suburban breakdown » débarque en second single, histoire de dire qu’il y a quelques grosses guitares, et même constat : je comprends le rideau rouge sur la cover. Tu crois deviner le groupe que t’aimes derrière mais en fait, méfie toi, ce qui va sortir n’est pas ce que tu crois. Photos non contractuelles. Encore un foutu refrain FM 90s, mais pareil, c’est mignon et on comprend très vite où MLC veut en venir : on vise facile pour élargir l’auditorat, sauf que le-dit auditorat il s’en est enquillé des disques en 19 ans et cette mélancolie urbaine, elle a déjà été milles fois décrites... Et en bien plus intéressant que ce machin bien ficelé et sans vie. Enfin sans vie, tiédasse plutôt, le cadavre traine toujours sur la table, mais personne n’a vraiment envie de s’en occuper en fait.

Troisième single, cover de Garbage. Hey bien joué là Patrik ! Et comme la plupart des covers, on l’écoutera une fois, avant de se remettre l’originale. Merde vous vous souvenez de la cover de The Cure sur l’album d’avant, ca c’était quelque chose ! Ici, c’est juste copié/collé, loupé mais toujours pareil, pas de beaucoup. Le tir cadré mais pas de bol, le poteau sortant. Shit Happens. Finalement, c’est peut être « Fell in love » et son schéma répetitif à la « Top of the world » qui s’en sortira le mieux de tout ce disque qui pue les gars qui sont complètement sortis de l’actualité et qui débarquent 19 ans plus tard, tout fiers avec un machin déjà daté et globalement sans réel intérêt.

Hey, y a un tag « come back chiant » ici ?