Expéditif et explicite. Dix minutes de musique. Une pochette digne d'un groupe de stoner/doom argentin – pin-up de camion, affiche recyclée d'un quelconque nanard sexploitation, rien n'est précisé sur ce point (et on s'en fout assez, au vrai, on a compris l'idée). Un label qui s'appelle Coucou Du Caniveau. Une reprise des Kinks. Une des Américains d'Afterglow – parfaits inconnus, pour ma part. Un morceau écrit par Fusao Toda. C'est toujours aussi criard, Maso mâche toujours n'importe comment un sabir nippo-anglo-skyr-frelaté plus qu'à moitié inarticulé. Le son, malgré le titre, est peut-être un poil moins crado que sur l'album sorti l'année précédente – Virulent Fuzz Punk A.C.I.D., du moins pour les deux premières plages. Le rythme s'est encore accéléré, et l'orgue véloce en fout partout – façon 96 Tears, l'unique tube (de 1966) de Question Mark and the Mysterians. (Ou façon The Seeds, Electric Prunes... Cochez l'objet fetish/fétiche qui vous réjouira le plus, et/ou que vous connaissez le plus par cœur... Un truc stupide et glissant, donc, si possible). Susie's Gone achève le truc en bordel total – le bruit reprend le dessus, comme dans « c'est de la noise, vous avez cru quoi ? », sans lâcher l'espèce d'obsession garage-rock du martèlement, du riff bête comme chou-aux-clous (rouillés et trempés dans le jus de batterie plus ou moins 12,7 volt). Renseignement pris – en deux clics – l'originale d'Afterglow n'était guère moins abrutie et dissonante, grinçante, rongée jusqu'au bulbe par un trip pas très cool. Susie est partie. On ne sait pas trop où. On s'inquiète un peu ? On n'a pas le temps – le disque est déjà fini.