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Christine 23 Onna › Acid Eater
- 2002 • Midi Creative CXC-1106 • 1 CD
cd • 10 titres • 41:45 min
- 1Fantastico4:08
- 2Acid Now!1:36
- 3The Last Hunter3:31
- 4Acid Eater4:36
- 5Planet Unknown4:37
- 6Space Mondo Topless4:06
- 7Love Galactic6:21
- 8Top of Spot6:30
- 9Wild Private4:46
- 10Erotopia (The Climax)1:41
informations
Enregistré, mixé, produit par Maso Yamazaki au Space Machine Systems Audio.
line up
Fusao Toda (guitare), Takushi Yamazaki (VCS3, System 100/100M, echoplex, programmation)
chronique
Cette fois, on y est complètement ! Dans le rock – la pop-culture, les projections de gélatines colorées... Le lavage de cervelle érotico-gore, film de culte série Z, aussi – comme semble l'annoncer cette pochette à modèle extasiée, au regard cramé ? Il y a de ça.
Pour ce troisième album de Christine, Mr. Yamazaki et Ms. Toda barrent donc bien plein-garage, plein-freaks, couleurs saturées, distorsions vrillées au son et à l'image, machines à bulles et buvards. Quelque part entre le Psyché Rock de Pierre Henry/Michel Colombier, la B.O. d'un Russ Meyer période technicolor, un best/worst of des fameuses compiles Nuggets (série de disques qui regroupent d'obscurs singles garage/psyché de la deuxième partie des années soixante – une sorte de crème, bien fermentée, de proto-punk, pour qui en a le goût)... Les interludes « noise de l'espace », versions parasitées des bandes sons façon Bebe et Louis Barron, sont toujours là, mais le gros du disque... Eh bien c'est ce rock indélicat, qui tâche, qui déborde, malade et excité. Et le meilleur du disque, c'est que cette fois, la paire y parvient : à mélanger vraiment tout ça, à ce que le bruit altère le reste, à ce que la musique contamine le boucan, lui donne une pulsation qui ne soit pas qu'une espèce de Tourette balancée en un Morse frénétique. Il y a même des moments où ça se pose et ou ça change, des phases au sein d'un même morceau – Planet Unknown, très chouette paysage abîmé, aux teintes et reliefs qui crachent des kaléidoscopes. Acid Eater : c'est pour une fois un peu plus qu'un recueil de jams, pas mal mieux que ça. Un disque pas moins ahuri – attention, je ne dis SURTOUT pas ça ! – que ses deux prédécesseurs... Mais qui, embrassant pleinement ce parti-pris d'une musique sale, éclatée, juteuse et pleine de groove velu, parvient par là se hisser, à se tirer au-delà du simple exercice – fut-il brillant. (Et par moments... Eh bien ça l'est – brillant comme une supernova en lava-lamp regardée à travers des lunettes 3D, modèle en carton seventies/eighties).
C'est « niche » ? Sans doute. C'est amateur – c'est pour les Amateurs/Amatrices. Une sorte de Kink ? (Non... je ne parle pas du groupe, The Kinks, en l'espèce... on m'aura compris). Oui... Voilà, ça, peut-être bien que ça tient de ça, allez. Dans le genre – excusez mon français – c'est assez bonnard. Mais pas plus loin ? Comment allez plus loin ? Pour leur part : en stoppant là pour les sorties sous ce nom. En faisant de ce titre – Mangeur/Mangeuse d'Acide – leur nouveau blaze. En remisant certaines machines pour embaucher d'autres douteux comparses – un batteur, notamment (par flemme de la programmation ?). Ce serait une autre histoire, ça. Vraiment ? Une sorte de spin-off, au moins, allez. Ça rajouterait encore quelques couches et lampées de cambouis psychotropes.
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