Urban Waste › Urban Waste

Attention, ça va aller vite. Urban Waste, dix minutes de carrière avant un hiatus de trente ans. En huit morceaux, nous voilà projetés tout droit dans les rues de New York façon Taxi Driver, à crever la dalle dans le squat entouré de skins, à jeter les canettes par la fenêtre et fuir la police après avoir volé deux Clark chez le Coréen. Quand on plonge dans le hardcore du début des années 80, c’est comme pour le rap dix ans plus tard, pas besoin de mettre la main dans le fond du pot pour trouver son bonheur. Si tu en as assez de Minor Threat, des Beastie ou de Reagan Youth, voilà Urban Waste qui se range parmi les plus énervés du lot et réveillera le punk qui est en toi avec ce son bien saturé cramoisi que Johnny Waste avouera avoir détesté. Les textes font un peu le tour du sujet en huit titres : nique la police ou plutôt « I'd like to see a mountain of dead cops in front of me », nique les gens, nique tout court (B.N.C, check ton dictionnaire de slang). Puéril ? Oui mais on parle de gamins qui baignent dans le chaudron hardcore du A7 et enregistrent un disque, leur disque, avec leurs moyens, après avoir démarré en tapant sur des casseroles et en branchant la guitare dans la chaîne HiFi. Et sur deux-trois titres, c’est bien la violence d’une ville qui venait de toucher le fond quelques années auparavant qui transpire dans les paroles de No Hope ou Wasted Life. La musique est juste là au-dessus. Clique ! Vite !