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The Black Cheetahs › Slow doom fever
- 2022 • Wave Records W141 • 1 CD digipack
cd • 8 titres
- 1Feathers and filth
- 2Rails of rust
- 3Gold gold gold
- 4Funnel of love
- 5So long a line
- 6Hiss and curls
- 7School
- 8Here's the light
extraits vidéo
informations
line up
Sofia TK (chant, guitare), Jack Wendy (clavier, programmation, effets), Christian Gjelstrup (basse)
chronique
Le guépard est un prédateur d’une vitesse exceptionnelle, capable d’atteindre les 100 km/h en quelques secondes seulement. Pas le guépard noir. Lui privilégie plutôt la lenteur menaçante, rôde inlassablement, conscient que sa force réside dans sa capacité à instaurer un climat de panique chez ses victimes qu’il va entretenir soigneusement jusqu’à l’hallali. La musique de ces Berlinois n’est en effet jamais rapide, elle s’axe sur des rythmiques lentes et lourdes, un peu tribale comme les Swans les affectionnaient à leurs débuts soulignées par des guitares rampantes et glauques. De ce magma noir et hypnotique dans sa violence sourde émerge la voix de panthère de Sofia TK, profonde, légèrement rocailleuse. Bien des images défilent dans l’esprit à l’écoute: bouges crasseux, clubs de vampires pour films américains, rien d’ensoleillé en tout cas, avec le smog version clopes parfumé au bourbon en prime. La marée aussi. Cette musique est comme un flux et reflux visqueux et sale qui va et vient, avec un hoquet tempétueux de temps à autre (‘Gold, gold gold’). C’est jouissif, voilà un groupe qui ne fait pas semblant mais c’est épuisant aussi. Les Berlinois n’hésitent pas à dépasser allègrement les cinq minutes, évitent soigneusement toute structure confortable de couplet/refrain et si parfois, la tension explose enfin, cela ne dure jamais très longtemps. Cette retenue est comme un collier étranglant, on respire mal tout le temps et les rares instants où le garrot se desserre quelque peu, c’est pour mieux étouffer ensuite. Ne mentons pas, c’est le point faible du disque un peu lourd niveau durée mais l’aspect sans concession fait aussi partie du charme dur. Pour ma part, j’aime beaucoup ces ambiances très sombres, urbaines, menaçantes, tendues mais écouter le disque entier vous draine l’esprit, vous laissant ravi mais exsangue, la définition même du plaisir masochiste.
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...



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commentaires
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- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
*Slow Doomed Fever ;)
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
La reprise (d'un des meilleurs morceaux) de Nirvana vaut son pesant, aussi.
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Merci guts, j’ai appris que les guépards noirs existaient. Je me lèverai moins con demain.
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Industrial doom blues, effectivement pesant au propre comme au figuré, et collant de même ;)
(Blues à la Big Sexy Noise, Suicide et The Kills, quoi)
Message édité le 08-06-2025 à 08:43 par born to gulo
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Je ne suis pas nécessairement adepte des covers mais j'avoue que celle de 'School' de Nirvana effectuée ici par le trio est loin d'être inintéressante.