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Audra › Dear tired friends

cd • 10 titres

  • 1Tired friends
  • 2Wish no harm
  • 3Another fallen petal
  • 4Drinking yourself to sleep
  • 5Sunglass
  • 6Planet of me
  • 7Sliding under cars
  • 8Fireflies
  • 91987
  • 10Falling

informations

SER Soundworks, Chandler, Arizona, USA, juillet 2018-avril 2019 + compléments dans deux studios de Mesa, Arizona, USA.

line up

Bret Helm (chant, guitare, synthé, piano, basse), Bart Helm (guitare, synthé9, Jason DeWolfe Barton (batterie)

Musiciens additionnels : Mike VanPortfleet, Josh Rozenboom (guitares additionnelles)

chronique

C’est peut-être aussi pour cela que l’on apprécie certains artistes, parce qu’ils ont cette capacité de lier des mots qui résonnent d’une étrange manière à l’intérieur de nous… ‘Chers amis fatigués’, il y aurait tellement d’interprétations à ce titre… Dernier album studio à ce jour pour les Arizoniens qui pourrait arborer les couleurs de la nostalgie mais ne le fait pas, tisse plutôt un bilan entre deux périodes. De fait le disque débute de manière plutôt dynamique avec deux brûlots de post punk grinçante aux arrangements inventifs comme une évocation de jeunes années et de leur fougue avant de céder la place à des pistes plus atmosphériques, mélancoliques, gorgées d’un spleen calme tel qu’on le ressent chez The Church mais en plus dépouillé… Evocations de clips en noir et blanc, de mouvements de caméra copiant le grain Super 8 avec des éclats de soleil qui zèbrent l’image, des gens qui sourient mais semblent ne plus appartenir à ce monde de par la lenteur de leurs mouvements. C’est l’une des qualités de Audra, cette manière un peu désabusée de caresser le spleen de manière froide, légèrement absente en y laissant pourtant des griffures rouges. Aucun pathos, les faux arrangements folk de ‘Drinking yourself to sleep’ finissent par laisser entrer l’électricité, idem pour le grandiose ‘Sunglass’ évoquant cet étrange silence de la solitude d’un coeur brisé dans une chambre blanche avec une fenêtre ouverte sur la mer en automne, l’esprit embrumé par le bourbon… Accords glacés de piano et une petite descente de clochettes qui me perce l’âme à chaque fois. Plutôt que de nous laisser nous y complaire, le trio relance la machine avec un ‘Planet of me’ renouant avec le post punk. Le batcave d’antan n’est pas si loin, plus retenu peut-être mais la rythmique affectionne toujours le tribal, le chant conserve sa retenue décadente et de fait la chanson ne cesse de jouer sur le chassé/croisé entre cette touche primale et des guitares profondément tristes dans leur froideur se muant en espace (quel jeu !). Drôle de zigues, ces Audra, toujours au croisement de quelque chose sans qu’on ne parvienne à les enfermer dans une chapelle. Post-punk ? Clairement. Indie ? Mais oui. Goths ? Un peu sans doute… On aurait tort de chercher la cohérence globale de ‘Dear tired friends’, je le verrais plutôt comme une collection de moments passés et à venir dans leur diversité émotionnelle justement qui parleront à chacun/e selon son ressenti et son vécu. Du bien bel ouvrage en tout cas.

Très bon
      
Publiée le mercredi 28 mai 2025

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    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Avec VanPortfleet de Lycia, ceci sent presque la réunion nostalgique d'anciens combattants Projekt.